WhatsApp viole-t-il la confidentialité de ses utilisateurs ? Selon une enquête, l’application de messagerie lirait vos messages, toutefois sous certaines conditions.
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À chaque nouvelle conversation lancée dans l’application WhatsApp, du groupe Facebook, une annonce apparaît : « Les messages et les appels sont chiffrés de bout en bout. Aucun tiers, pas même WhatsApp, ne peut les lire ou les écouter. » Pourtant, une étude du site d’investigation numérique ProPublica, parue mardi 7 septembre 2021, a alarmé une partie des 2 milliards d’utilisateurs actifs dans le monde, en soulevant une problématique : des modérateurs pourraient lire nos messages.
Nos messages sont-ils tous accessibles ?
En réalité, les messages ne sont décryptés que dans un cas précis : quand un utilisateur est signalé par l’un de ses interlocuteurs, via sa page de contact. Ses cinq derniers messages envoyés, textes, images ou vidéos, sont alors déchiffrés par l’application pour être analysés. WhatsApp l’indique d’ailleurs sur une de ses pages consacrée à sa sécurité (sans préciser le nombre) : « Lorsque vous signalez une personne, WhatsApp reçoit les derniers messages envoyés par l’utilisateur ou le groupe signalé, ainsi que des informations sur vos dernières interactions avec lui. »
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Que se passe-t-il quand on signale un utilisateur ?
Concrètement, une fois un utilisateur signalé, ses messages arrivent, après un passage par une intelligence artificielle qui trie les requêtes, à une équipe de vérificateurs, employés par Accenture, sous-traitant du groupe Facebook.
Ils sont plus de 1 000 à passer en revue des millions de messages pour y repérer de la malveillance, allant du spam et de la fraude, aux menaces terroristes et à la pédopornographie. Chacun traitant près de 600 cas par jour, soit moins d’une minute par sujet.
Ces vérificateurs ont trois choix : ne rien faire, mettre l’utilisateur sous surveillance ou simplement le bannir. WhatsApp est clair sur le sujet : « Nous pouvons bannir des comptes si nous pensons que leur activité enfreint nos conditions d’utilisation, sans préavis. Mais le signalement d’un utilisateur ne garantit pas son bannissement ou des mesures prises à son égard. »
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Pourquoi cette polémique ?
Là où Facebook et Instagram communiquent grandement sur leur politique de modération, WhatsApp n’en fait pas étalage, n’utilisant d’ailleurs nulle part le terme de modération, car ces reviewers comme ils sont appelés, n’ont pas la possibilité de retirer un message. Ces vérificateurs sont cachés, ce qui n’aide pas à la transparence voulue par l’application et peut inquiéter.
Le porte-parole de l’application a finalement les bons mots pour décrire le problème : « D’après les retours de nos usagers, nous sommes sûrs qu’ils comprennent que nous recevons effectivement le contenu qu’ils nous signalent. »
Avec Ouest France
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