{"updated":1724229325506,"data":[{"id":"aigle-croix-blanche","title":"Aigle Croix-Blanche","architect":"R. Bissegger & M. Caravaglio","client":"Domaine du Chêne SA","generalContractor":"Losinger Marazzi","category":"Logements locatifs","date":"Mars 2023","location":"Aigle (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Le projet Immeuble Croix‐Blanche se trouve dans le vieux bourg d’Aigle, quartier porté à l’inventaire de l’ISOS comme site à protéger en Suisse et aux abords de bâtiments tous classés monuments historiques.

Dans le but de maintenir une volumétrie et un ensemble à l’échelle du bourg médiéval, le choix a été fait de travailler avec des strates relativement fines, des bandes de bâtiment, réduisant ainsi la hauteur des toitures et permettant notamment des choix de matériaux et de teintes s’harmonisant avec les constructions anciennes voisines.

L’îlot Croix‐Blanche est un lieu de rencontre et humain grâce à la mixité de son programme incluant logements, logements protégés et commerces. Le bâtiment est disposé en forme de «L», créant ainsi une cour intérieure, propice à la vie et aux échanges, s’ouvrant sur le bourg en contre‐bas.

Le bâtiment est fondé sur un double socle contenant au sous‐sol un parking et au rez‐de‐chaussée les services, commerces et le séjour des appartements protégés. Aux étages supérieurs prennent place 26 appartements locatifs, dont la moitié sont protégés, garantissant un cadre de vie intergénérationnel, à la fois motivant, paisible et harmonieux pour les habitants.

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","photoCredits":"DR","published":true,"number":"1","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"alto-pont-rouge","title":"Alto Pont-Rouge","architect":"Brodbeck Roulet Architectes Associés ","client":"Swiss Prime Site Immobilien","generalContractor":"Implenia Suisse ","category":"Activité et administration","date":"Juillet 2023","location":"Lancy (GE)","rank":"1","prix":"","text":"

Le projet Alto Pont-Rouge s’inscrit dans la continuité de la première étape réalisée par nos confrères Pont 12 Architectes SA. Le maître d’ouvrage a souhaité à la fois proposer une harmonie avec les premières pièces urbaines déjà construites tout en se singularisant avec un produit dit «haut de gamme». La grille minérale, forte et caractéristique du quartier, est exprimée sur des modules en double hauteur. Il en ressort un élancement et une élégance des volumes ainsi projetés.

De plus, ce traitement particulier permet un apport important de lumière naturelle à l’intérieur des surfaces commerciales et administratives. Le bâtiment est composé d’un socle R+2 sur la façade nord-ouest et R+5 sur la façade sud-ouest. Ces éléments «bas» permettent d’avoir un rapport plus dense avec l’esplanade et confèrent au quartier une échelle humaine, grâce à une lisibilité forte et claire des alignements entre les constructions. Ce socle est surélevé de quatre étages en forme de «Z», accueillant des activités administratives et offrant à l’ensemble une articulation élégante et dynamique. Cette morphologie génère une très grande diversité de percées visuelles, tout en augmentant les distances entre les façades, minimisant par la même occasion les vues croisées entre bâtiments. Pour finir, deux émergences R+13 et R+15 surplombent la structure, séparant ainsi le bâtiment en deux entités distinctes.

Afin d’offrir un programme novateur dans ce nouveau quartier d’affaires, le bâtiment Alto Pont-Rouge prévoit la réalisation d’une galerie marchande au niveau du rez-de-chaussée; cette surface commerciale perméable sera accessible depuis l’extérieur et l’intérieur via un passage intérieur central. Au niveau des surfaces administratives, en plus des surfaces à louer, le bâtiment comptera un centre de conférences, un fitness et des espaces de rencontre semi-publics disposés à différents étages du bâtiment.

Le projet bénéficie d’un label Minergie et SNBS Platinium.

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Le projet Alto Pont-Rouge s’inscrit dans la continuité de la première étape réalisée par Pont 12 Architectes SA. Le maître d’ouvrage a souhaité à la fois proposer une harmonie avec les premières pièces urbaines déjà construites tout en se singularisant avec un produit dit «haut de gamme». La grille minérale, forte et caractéristique du quartier, est exprimée sur des modules en double hauteur. Il en ressort un élancement et une élégance des volumes ainsi projetés. De plus, ce traitement particulier permet un apport important de lumière naturelle à l’intérieur des surfaces commerciales et administratives. Le bâtiment est composé d’un socle R+2 sur la façade nord-ouest et R+5 sur la façade sud-ouest. Ces éléments «bas» permettent d’avoir un rapport plus dense avec l’esplanade et confèrent au quartier une échelle humaine, grâce à une lisibilité forte et claire des alignements entre les constructions. Ce socle est surélevé de quatre étages en forme de «Z», accueillant des activités administratives et offrant à l’ensemble une articulation élégante et dynamique. Cette morphologie génère une très grande diversité de percées visuelles, tout en augmentant les distances entre les façades, minimisant par la même occasion les vues croisées entre bâtiments. Pour finir, deux émergences R+13 et R+15 surplombent la structure, séparant ainsi le bâtiment en deux entités distinctes. Afin d’offrir un programme novateur dans ce nouveau quartier d’affaires, le bâtiment Alto Pont-Rouge prévoit la réalisation d’une galerie marchande au niveau du rez-de-chaussée; cette surface commerciale perméable sera accessible depuis l’extérieur et l’intérieur via un passage intérieur central. Au niveau des surfaces administratives, en plus des surfaces à louer, le bâtiment comptera un centre de conférences, un fitness et des espaces de rencontre semi-publics disposés à différents étages du bâtiment. Le projet bénéficie d’un label Minergie et SNBS Platinium.

","photoCredits":"Jorge GUILLEN","published":true,"number":"2","videoId":"450650","videoTitle":"Interview de Jorge Guillen"},{"id":"base-aerienne-de-payerne-nouvelle-construction-halle-3","title":"Base aérienne de Payerne - Nouvelle construction Halle 3","architect":"RDR Architectes","client":"Armasuisse Immobilier","generalContractor":"-","category":"Bâtiments industriels","date":"Juillet 2023","location":"Payerne (VD)","rank":"2","prix":"","text":"

Le projet de la nouvelle Halle 3 consiste à concevoir un «système de halles» pour les aéronefs de la formation d’engagement du transport aérien (hélicoptères et avions légers). Le projet intègre toutes les fonctions nécessaires à l’engagement, à la réparation et à la formation des troupes: hangars de service de vol et de réparation, bureaux, ateliers, stocks, salles de réunion, réfectoires et dortoirs.

Le site est caractérisé par deux éléments principaux: au nord, la courbe du cours d’eau «La Petite Glâne» et, au sud, le tarmac, dont la surface doit être préservée pour les opérations.

Implanté au nord de la piste, le projet remplace plusieurs bâtiments vétustes démolis. L’organisation du plan suit le principe classique des halles d’aviation. Au sud, de manière logique, les halles sont placées côté tarmac; les autres fonctions prennent place au nord, sur plusieurs niveaux, étant ainsi protégées du bruit de la piste.

Les lignes de force du projet expriment une recherche de synthèse entre le site, l’usage et la structure. En réponse aux caractéristiques du lieu, la géométrie du plan varie par décalages pour s’adapter au site et préserver la surface de tarmac.

La forme, expression rigoureuse de la typologie et des variations programmatiques, s’exprime comme un volume aux géométries variées générant dans le «grand paysage» une silhouette échappant à la monotonie, issue non d’un geste architectural «forcé» mais de la nature même du programme.

L’expression en façade cherche à renforcer la force de la forme par le choix d’un matériau industriel et durable.

À l’intérieur, le choix des matériaux suit le même principe, l’utilisation de matériaux bruts dans une expression «industrielle»: la charpente en acier blanche, le plafond des halles en bois (ayant une fonction structurelle), le béton, l’acier et l’aluminium.

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Le projet de la nouvelle Halle 3 de l’Armée Suisse situé à l’aérodrome militaire de Payerne a été conçu, construit et livré par le bureau d’architectes RDR Lausanne SA pour Armasuisse Immobilier. Cette construction permet d’accueillir sous un même toit avions légers, hélicoptères et troupes. Grandes ouvertures sur le tarmac, services logés à l’arrière sur plusieurs niveaux , le tout dans un bâtiment de 350 mètres de longueur, le projet intègre toutes les fonctions nécessaires à l’engagement, à la réparation et à la formation des troupes. Tout en simplicité et en fonctionnalité, l’édifice se démarque par le travail réalisé sur la matérialité. Les lignes de force du projet expriment une recherche de synthèse entre le site, l’usage et la structure. Un exercice réussi. Labellisé Minergie, le bâtiment est raccordé au chauffage à distance et équipé de panneaux solaires.

","photoCredits":"Sacha Di Poi","published":true,"number":"3","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"belle-terre","title":"Belle Terre","architect":"Atelier Bonnet, Jaccaud + Associés, LRS Architectes et BLSA, BCMA Architectes","client":"BATIMA-C2I","generalContractor":"- \n(Projet réalisé en corps d'état séparés)","category":"Nouveaux quartiers","date":"1er trimestre 2023","location":"Thônex (GE)","rank":"2","prix":"","text":"

Promouvoir une dynamique de projet, donner réponse à la fois aux ambitions cantonales d’urbanisation, mais aussi aux fortes préoccupations communales, le projet de Belle Terre (anciennement les Communaux d’Ambilly) a servi de laboratoire du faire-ensemble.

Les développeurs, entourés de leurs AMO, ont posé les bases d’un processus de concertation au travers d’un mandat d’études parallèles d’urbanisme. Un jury très largement représentatif, État, Commune, associations, urbanises architectes et spécialistes, s’est immergé en autant d’ateliers qui ont permis à ses membres de construire une culture commune, d’éclairer et de partager les enjeux.

La dynamique d’échange initiale s’est ainsi poursuivie dans le processus de résolution architecturale des immeubles autour de thématiques choisies.

Le développement des deux premières pièces urbaines joue un rôle de centralité dans le futur quartier, qui comprendra un jour environ 7000 habitants.

Le projet se caractérise par un jeu d’inversion de l’îlot urbain, qui s’ouvre par de grands jardins collectifs sur le pourtour de la pièce urbaine délimitée par des murets. Les immeubles étirés, pliés, fragmentés en plan et en coupe, définissent un côté place et un côté jardin, à la recherche d’un équilibre entre urbanité et nature. Situés en articulation de ces deux ambiances, des passages sous les immeubles accueillent les entrées des logements.

Le projet est conçu comme un ensemble urbain, tant dans son processus que dans sa présence matérielle. Plus que des objets, les bâtiments forment une famille d’immeubles réunis par la minéralité où les cailloux restent visibles, et le thème de l’horizontalité des façades, en écho à la topographie du site, dans une recherche d’unité et de variation de la matérialité. La complicité entre les immeubles se joue spécifiquement au rez-de-chaussée, par la présence du bois caractérisant chaleureusement les accès aux logements, dont les fenêtres sont toutes en chêne naturel. L’esprit de ces deux premières pièces urbaines, qui accueilleront près de 1500 habitants, n’est pas sans rappeler l’unité de la ville du XIXe siècle.

La conception du projet du sol repose sur deux atmosphères: l’esplanade urbaine minérale au dessin unifié et les jardins de bord à la nature domestiquée et délimités par des murets. Ces grands jardins d’angle en pleine terre activent un paysage de premier plan qui va équilibrer dans le temps la présence des masses bâties: la mesure des immeubles sera ainsi relativisée par les grands arbres. Les immeubles dépliés entrent en contact de façon «magnétique» avec le bord de la pièce urbaine par leurs extrémités. Comme des accolades, ils s’adressent chacun à une part du paysage majestueux environnant.

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Cette première pièce urbaine de 670 logements, 12’000m2 de surfaces commerciales et d’activités, s’inscrivent sur un périmètre global de 385’000 m2 de terrain. Le projet Belle Terre (anciennement les Communaux d’Ambilly) s’est voulu être exemplaire au niveau de la culture du projet, de la façon de travailler ensemble, au niveau de la forme urbaine et paysagère, de la matérialité, de la mobilité ou de l’énergie.

Pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, nous pouvons relever notamment leur réponse en termes de mixité sociale avec des logements sans discrimination bâtie, la programmation des rez-de-chaussée autour de locaux communs et de commerces de proximité, les espace collectifs et leurs qualités d’usage partagé, la gestion des déblais et des remblais à l’échelle du quartier avec 180’000 m3 de matériaux d’excavation réemployés sur le site, la gestion de l’eau à ciel ouvert en tant que nouveaux biotopes avec 2’300 m3 de rétention d’eau en toiture et 5800 m3 dans les noues paysagères, la création d’espaces verts et renaturés du domaine public en tant que plateforme de biodiversité avec + 500 arbres et 300 massifs arbustifs plantés, la mobilité en tant que moyen logistique au service des usagers avec 1’340 places de vélos, dont 85% dans des locaux dédiés et équipés) ou encore celle d’une énergie locale et renouvelable décarbonée et des bâtiments certifiés THPE.

","photoCredits":"yves-andre.ch","published":true,"number":"4","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"colline-de-praly","title":"Colline de Praly","architect":"MASKIN","client":"ACK Immobilier SA","generalContractor":"Steiner SA","category":"Logements PPE","date":"Octobre 2022","location":"Courtepin (FR)","rank":"","prix":"","text":"

​​Au cœur du secteur de Courtaman, niché dans un quartier résidentiel paisible, un ensemble de 33 villas mitoyennes, sculpté sur une pente douce, à vu le jour à l’automne 2022. L'implantation sensible de ces nouvelles structures s'est faite en réponse au vide existant dans le tissu du quartier.

Le projet se déploie en îlots de cinq ou six villas, respectant l'alignement de la pente. Malgré une densité élevée, les découpes dans les nouveaux volumes réduisent leur échelle, créant un dialogue avec les villas environnantes. Utilisant la topographie comme un atout, l’ensemble offre à chaque villa des dégagements visuels saisissants. Les accès et les couverts à voitures sont astucieusement gérés grâce au niveau du chemin d'accès. Au-dessus, les espaces de vie s'étendent, bénéficiant de l'intimité nécessaire et se prolongeant naturellement sur les terrasses et les jardins.

La végétation est intégrée au concept, créant un contraste riche avec le béton clair des façades. Les arbres indigènes au fond des jardins assurent l'intimité, tout en préservant les vues panoramiques pour les maisons en hauteur.

Une importance particulière est accordée à la qualité et à la durabilité des constructions. Les façades se composent de béton clair et les cadres de fenêtres sont en aluminium et en bois. Les toits sont végétalisés, témoignant d'une conception respectueuse de l'environnement.

Chaque villa est soigneusement intégrée dans la pente naturelle, offrant des espaces de vie exceptionnels dans les étages supérieurs. Les accès, les places de parking et les installations techniques sont regroupés au niveau de la rue, libérant généreusement les niveaux supérieurs.

Chaque villa bénéficie d'une grande terrasse panoramique au nord-ouest et d'un jardin privatif au sud-est. Le rez- de-chaussée, abritant la cuisine, la salle à manger et le salon principal, profite de deux prolongements extérieurs de grande qualité. Les larges baies vitrées, qui s'étendent sur toute la largeur des espaces de vie, permettent à la lumière de pénétrer profondément dans le cœur des villas.

L'étage supérieur accueille les espaces privés, dont une suite parentale spacieuse avec salle de bains attenante. Un petit salon à côté peut être aménagé en bureau ou utilisé comme espace de jeu. Les deux autres chambres sont accessibles depuis un sas de distribution qui donne accès à une autre salle de bains.

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","photoCredits":"Rubén P. Bescós","published":true,"number":"5","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"immeubles-de-logements-en-pierre-massive-structurelle","title":"Immeubles de logements en pierre massive structurelle","architect":"Atelier Archiplein -Perraudin\nArchitecture - DT Architech","client":"Commune de Plan-les-Ouates\nAMO - Altana Consulting SA ","generalContractor":"corps d'états séparés","category":"Logements locatifs","date":"2022","location":"Plan-les-Ouates (GE)","rank":"2","prix":"Coup de coeur du jury","text":"

Le parti est de démontrer la faisabilité économique et constructive de logements en pierre massive dans le contexte suisse. Fort de ce concept, le projet développe un langage architectural simple et rationnel. Le plan est composé de trois couronnes en pierre formant l’intégralité de la structure verticale des deux édifices. Façades, noyaux intérieurs et murs des communs donnent à voir la beauté et la brutalité de la matière. Construire en matériaux naturels est, pour les architectes, l’occasion de questionner le mode de production actuel du bâtiment à l’aune des problématiques environnementales et climatiques. Cette recherche de solutions vise à répondre à l’urgence de la refonte des modèles mais s’inscrit aussi dans un continuum de culture du bâti et de savoir-faire constructifs.

À la frontière de la couronne agricole genevoise, les deux édifices bénéficient d’une localisation à l’extrémité sud du nouveau quartier des Sciers, commune de Plan-les-Ouates (GE). Les vues s’ouvrent largement sur les champs, les jardins potagers et, plus loin, le Salève. Porté par la Commune, ce projet est issu d’un concours SIA 142 et consiste en la construction de 68 logements sociaux, locatifs et en accession.

L’usage de matériaux naturels comme la pierre massive ou encore le bois et la terre apportent une réponse convaincante dans une perspective de durabilité, comme en témoignent nombre de villes historiques. La pierre calcaire se présente comme une pierre idéale pour ce type de construction. Elle répond aux nécessités constructives courantes en termes de caractéristiques techniques. Relativement facile à extraire, et les gisements en activité permettent de débiter de grands blocs à des coûts raisonnables.

Intégralement constitués de blocs de pierre massive, les édifices ne comportent aucun élément porteur vertical en béton.

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Ces deux bâtiments complètent le nouveau tissu urbain composé de bâtiments de logements dans la couronne agricole genevoise. Constituée essentiellement de blocs de pierre massive, cette architecture est rationnellement conditionnée par un appareillage brut sans aucun autre mur porteur en béton.

La rigueur constructive appelle une modestie conceptuelle liée à la spécificité du matériau. Les aspects énergétiques (inertie) et de durabilité (démontage recyclable) sont optimisés. Plus qu’un bâtiment, ce projet est avant tout un acte de bâtir cohérent et sans compromis.

Tous les détails sont dictés pour mettre en valeur les caractéristiques et la mise en œuvre de ce matériau noble. La découpe volumétrique et urbaine de ces deux édifices est parfaitement intégrée dans son contexte complémentaire.

","photoCredits":"LeoFabrizio","published":true,"number":"6","videoId":"450667","videoTitle":"Interview de Francis Jacquier"},{"id":"la-bellerine-by-paragon-sa","title":"La Bellerine by Paragon SA","architect":"Martinez Architecture","client":"Para-B SA ","generalContractor":"-","category":"Bâtiments industriels","date":"4e trimestre 2022","location":"Bex (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Le bâtiment est situé en zone artisanale à Bex, à proximité immédiate de la gare. Construit dans les années 60, le bâtiment a été laissé à l’abandon pendant une décennie avant la reprise par Paragon SA. Le bâtiment posait un problème pour Bex et ses habitants à cause de son état. Après la transformation, ce bâtiment sert comme nouvelle figure de proue pour la Commune de Bex avec le projet voisin de la Coop, afin de développer un quartier dédié à l’activité tertiaire à proximité immédiate de la gare de Bex.

Paragon a mandaté Martinez Architecture & Construction Sàrl pour effectuer une rénovation complète du bâtiment. L’objectif était de conserver son identité industrielle tout en créant un design moderne et élégant. Paragon a maintenu la structure en béton du bâtiment et entièrement renouvelé l’enveloppe du bâtiment (toit, fenêtres, portes, isolation périphérique), ainsi que les installations techniques de l’immeuble (chaudière, ventilation, électricité, canalisations).

Paragon a refait l’enrobée bitumineux de la parcelle avec des pentes de 2% pour éviter l’eau stagnante au pied des murs. Un système d’éclairage extérieur a été posé, tout comme des bornes de recharge pour voitures électriques. Par ailleurs, des rampes d’accès ont été créées afin d’offrir un accès de plain-pied au sous-sol, qui bénéficie d’une hauteur sous plafond de plus de 4 m de hauteur.

Le bâtiment initial n’offrait pas beaucoup de flexibilité et peu d’accès de plain-pied, car le RDC était situé à une hauteur de 130 cm au-dessus du sol. La création d’accès au bâtiment par le biais de rampes (piétonnes ou voitures), d'escaliers et/ou de coursives, ainsi que des monte-personnes (pour les accès PMR) a permis de valoriser les volumes existants.

Paragon a réussi à pivoter l’utilisation de ce bâtiment d’un lieu industriel à un nouveau centre d’activités tertiaires pour la Commune et ses habitants. Effectivement, le premier étage est entièrement loué par l’État de Vaud pour y mettre les bureaux de l’ARASAPE (Action régionale pour l’aide sociale) et ses 70 collaborateurs. Le RDC est loué par plusieurs locataires, notamment le groupe Rossignol, qui a ouvert un magasin de sport. Une brasserie artisanale, un restaurant, un fitness, un centre de physiothérapie et un centre de loisirs offrant une activité de lancer de hache occupent l’entier du RDC, alors que le sous-sol est utilisé comme parking souterrain, complété d'un garde-meubles. Le taux de remplissage du bâtiment est actuellement supérieur à 95% et la durée moyenne pondérée des baux est supérieure à quatorze ans.

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","photoCredits":"Takumi Furuichi","published":true,"number":"7","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"le-cinq","title":"Le Cinq","architect":"DVK Architectes","client":"FM Management","generalContractor":"Beric (direction des travaux) / Alain Wegmann (paysagiste)","category":"Logements PPE","date":"Février 2023","location":"Pregny-Chambésy (GE)","rank":"","prix":"","text":"

Le projet, un immeuble THPE de sept appartements en PPE, s’inscrit dans un quartier résidentiel et à proximité immédiate du Léman. Situé dans la zone villas proche du village de Pregny-Chambésy, il s’inscrit dans un cadre naturel calme et arborisé. La géométrie de l’immeuble et sa matérialité confèrent au bâtiment un aspect contemporain.

Le bâtiment se découpe en deux volumes de forme simple qui se déploient tel un éventail, libérant une scissure centrale qui crée la distribution verticale, permettant des orientations d’éloignement entre terrasses et offrant un ensoleillement et des vues optimales sur le paysage, notamment sur le lac et les montagnes.

Un soin a été apporté au traitement des parties communes, dans un souci du détail, avec des jeux de lumière et de reflets. Le hall d’entrée traversant est éclairé par la lumière naturelle et de nombreux éclairages intégrés accentués par le choix de lustrerie des suspensions à travers la trémie centrale, comme un élément de liaison entre les paliers, articulés autour du garde-corps de l'escalier en chêne naturel et barreaudage en acier thermolaqué. Les parties communes sont revêtues d’un sol en Terrazzo (agrégat de Carrare et de ciment blanc), un marquage est suggéré avec une incrustation de pavés de marbre. Les portes palières ont été pensées en retrait, avec un concept d’embrasures en tunnel sublimé par un matériau reflétant et un éclairage indirect.

La cinquième façade du bâtiment est ainsi valorisée pour en faire un lieu de vie, la toiture-terrasse combine végétalisation et espaces de détente. De grandes jardinières ornent la toiture du bâtiment, avec une géométrie variable, agrémentée de nombreuses plantations aux essences variées selon les orientations.

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","photoCredits":"Luca Fascini","published":true,"number":"8","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"le-jardin-des-desertes","title":"Le Jardin des Désertes","architect":"H+G Architectes","client":"La Maison Ouvrière Société Coopérative Immobilière","generalContractor":" PIKA SA","category":"Logements locatifs","date":"Mai 2023","location":"Pully (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Ce projet pour seniors de la classe moyenne, développé sur un terrain de 2704 m2, a suscité de nombreuses oppositions, cela malgré le soutien communal. Après obtention du permis de construire en 2017, le terrain a été donné à la Maison Ouvrière, coopérative créée en 1903, qui a constitué une société fille, le Jardin des Désertes SA, pour assurer la réalisation du projet. Les appartements, tous différents et bénéficiant de nombreux espaces extérieurs, sont loués à prix coûtant. Ce projet s’inscrit clairement dans la perspective de développement durable et d'intégration sociale, dans un cadre environnemental de qualité.

Le bureau d’architectes H+G Architectes a accompagné ce projet dès son origine et développé une structure en peigne, tenant compte de la forte déclivité du terrain, de sorte que tous les appartements, sauf un, bénéficient d’une vue sur le Léman, par de grandes baies vitrées et à partir de terrasses et loggias, dont tous sont pourvus. La direction des travaux a été confiée à la société PIKA Construction.

Compte tenu des conditions strictes du plan de quartier, développés au sein d’une zone villas, les trois immeubles ont des hauteurs limitées, s’harmonisant avec la pente du terrain. Les liaisons entre eux sont assurées par des corridors lumineux, qui serviront de galeries de photos, et par une série de quatre ascenseurs, tous appropriés à une mobilité en chaise roulante. Les typologies vont de studios spacieux (30 m2) à un 5 pièces exceptionnel (130 m2); tous les appartements bénéficient de caves à proximité de leur porte d’entrée. La disposition des fenêtres et des éléments de séparation assure le côté privatif de chaque logement.

Il n’y a pas de service d’accompagnement des seniors, mais plusieurs espaces sont disponibles pour partager une vie sociale: deux salles communes spacieuses, avec grand bloc cuisine, permettant aux locataires, en toute liberté, de partager des repas et des moments de détente; une terrasse au sommet du bâtiment A, avec un jeu d’échecs de grande taille; et deux zones de jardin potager, dont une avec des plates-bandes élevées.

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","photoCredits":"DR","published":true,"number":"9","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"pavement","title":"Pavement","architect":"Atelier Cube","client":"Fondation Pro Habitat Lausanne","generalContractor":"-","category":"Logements locatifs","date":"Juin 2022","location":"Lausanne (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Le projet se situe dans la partie nord de Lausanne, à la route du Pavement 43-59, et s’intègre dans un contexte calme et verdoyant. Dans le respect du tissu urbain existant, les trois immeubles résidentiels sont disposés selon l’emprise des anciens bâtiments précédemment démolis, avec une orientation nord-est vers le bois de Sauvabelin et sud-ouest vers la ville et le lac. Avec l’intention de valoriser les qualités du contexte existant, la disposition en diagonale des balcons des appartements permet une double orientation dégagée avec des vues remarquables vers l’extérieur, libres et sans vis-à-vis.

La majorité des 99 logements sont traversants nord-sud et composés de manière hétérogène de plusieurs typologies: trois studios, 18 2 pièces, 54 3 pièces et 24 4 pièces. Leur qualité spatiale intérieure a été conçue de manière rationnelle et attentive au détail, avec le but de garantir un sens de confort maximal aux locataires. Dans chaque immeuble, la distribution sur les quatre étages se fait grâce à trois cages d’escalier avec ascenseurs. Chaque noyau de circulation dessert deux ou trois appartements par étage et, dans les sous-sols, les caves, les buanderies et le parking souterrain. Chaque bâtiment est caractérisé par une couleur pastel: rouge, bleu ou jaune. Inspirées par une géode, ces trois teintes sont utilisées pour les façades rentrantes des loggias et leurs rideaux ainsi que pour les espaces de circulation à l’intérieur des immeubles.

Les trois bâtiments sont reliés au rez-de-chaussée à travers une circulation piétonne fluide, rythmée par deux jardins jouant le rôle de filtre végétal. Les aires vertes avec les potagers collectifs, les deux places de jeux et les salles communes servent de lieux de convivialité et de partage pour les habitants.

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","photoCredits":"Paul Lechevallier, Rémy Gindroz","published":true,"number":"10","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"pressy-parc","title":"Pressy-Parc","architect":"Pierre-Alain Dupraz Architectes","client":"M3 Immobilier","generalContractor":"Swissroc SA - Hestia Constructions SA","category":"Logements PPE","date":"Février 2023","location":" Vandoeuvres (GE)","rank":"2","prix":"","text":"

Le maître d'ouvrage, m3 Immobilier, souhaitait réaliser un projet d’appartements en PPE sur la parcelle 2293 de la commune de Vandoeuvres. Pour ce faire, il a organisé un concours privé en procédure par invitation, remporté par le bureau Pierre-Alain Dupraz Architectes.

La parcelle est d’une grande qualité par sa topographie en pente longitudinale et par sa végétation exceptionnelle située en périphérie. La conservation de la végétation existante et l’intégration des bâtiments dans la topographie ont été des critères primordiaux dans le choix du projet lauréat.

Les 22 appartements, correspondant à une densité de 0,44 (HPE), sont répartis dans trois volumes distincts, épousant la pente du terrain et pouvant s’apparenter à de grandes villas. Chaque appartement bénéficie d’une situation d’angle grâce à l’articulation des volumétries. Le rapport entre les différents niveaux avec la pente du terrain permet d’offrir de nombreux prolongements extérieurs de plain-pied. Les volumétries articulées et leur implantation dans la pente du terrain permettent de minimiser les vis-à-vis entre les appartements.

Chaque volume est constitué d’un rez-de-chaussée contenant des appartements pour familles profitant de prolongements extérieurs. Les appartements correspondent à la demande du maître d’ouvrage, allant de 4 à 6 pièces, répondant aux besoins spécifiques des futurs acquéreurs. Chaque appartement bénéficie d’une situation d’angle grâce à l’articulation des volumes. Les typologies sont conçues pour apporter un maximum de flexibilité d’usage selon le mode de vie des futurs acquéreurs. Les espaces cuisine, séjour et salle à manger profitent d'emplacements privilégiés en façade et de grands balcons lorsque les appartements ne sont pas de plain-pied.

La mise en valeur des vues et l’optimisation de la lumière naturelle se traduisent par une architecture constituée de bandeaux vitrés, continus, d’une hauteur généreuse. Ils sont alternés de parapets linéaires en béton armé apparent (porteurs extérieurs), assumant les porte-à-faux des balcons et garantissant l’intimité des logements. Cette stratification contrastée de bandeaux vitrés et de parapets en béton clair, exprimée sur les trois volumes, affirme une forte horizontalité dialoguant avec la riche topographie de la parcelle. La minéralité présente en façade se retrouve à l’intérieur des distributions verticales, par un ensemble de murs et de parapets en béton apparents, mis en valeur par la lumière zénitale.

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Pressy-Parc est un projet résidentiel de 22 appartements répartis dans trois volumes distincts. Chaque appartement bénéficie d’une situation d’angle. Les typologies apportent un maximum de flexibilité d’usage selon le mode de vie des occupants. Le rapport entre les différents niveaux avec la pente du terrain offre de nombreux prolongements extérieurs de plain-pied.

Les volumétries articulées et leur implantation minimisent les vis-à-vis. Les distances ainsi créées entre les façades et le retrait partiel des attiques répondent de manière subtile et adaptée à la question des distances entre constructions et en limite de propriété. Ici, le rapprochement des bâtiments a été dicté par la conservation de la végétation existante.

","photoCredits":"Pierre-Alain Dupraz/Thomas Jantscher","published":true,"number":"11","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"residence-midi-6","title":"Résidence Midi 6","architect":"Outsider.Architecture SA","client":"Cedrico SA","generalContractor":"Cedrico SA","category":"Logements PPE","date":"Décembre 2022","location":"Lucens (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Le projet consiste en une résidence de six villas mitoyennes de 4,5 pièces et 125 m2 habitables chacune, construites en une rangée d’orientation sud-est. Chaque villa bénéficie d’un parking couvert pour deux voitures intégré à l’arrière de chaque logement. Les villas sont construites sur des demi-niveaux épousant la faible pente du terrain. Chaque villa est dotée d’un atrium central agrémenté d’un velux géant en toiture permettant un ensoleillement maximum ainsi qu’une ventilation naturelle par appel d’air depuis la baie vitrée du salon. La circulation s’effectue autour de cet atrium, qui donne une impression d’espace et de volume à ces maisons de petite taille. Un traitement tout particulier de la façade pignon a été effectué pour éviter un «effet bloc» lié à la répétitivité du projet. Cette dernière est devenue l’ADN du projet. La parcelle historique de 2456 m2, située dans un quartier résidentiel à proximité immédiate du centre-ville, a été divisée en deux parties: l’une de 954 m2 comprenant les bâtiments existants, soit un immeuble locatif de trois appartements des années 20 à rénover et une ancienne usine de rubis horlogers transformée en une habitation par l’ancien propriétaire. L’autre partie, en contrebas du terrain construit, était constituée d’un terrain constructible de 1502 m2. Ce dernier a donné naissance à la Résidence Midi 6. La proximité de Lausanne (32 min), le faible coût du terrain et sa typologie tout en longueur a orienté le promoteur sur une stratégie visant à réaliser des «maisonnettes» abordables pour des primo-accédants de la région lausannoise. Une stratégie de commercialisation orientée sur un produit qualitatif (fenêtre chêne-alu, chauffage par géothermie), écologique (CECB note B), avec une architecture de qualité, le tout à un prix abordable (prix d’appel à 730'000 fr. l’unité) couplée à une campagne de marketing en ligne (Facebook et Instagram) ciblée sur les 30-50 ans habitant de la région lausannoise. Cette stratégie a non seulement permis de vendre cinq des six maisons à des Lausannois (le 6e étant un architecte de la région), mais aussi de vendre cinq des six lots avant le début du chantier.

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","photoCredits":"Kevin Christinat","published":true,"number":"12","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"signy-park-batiments-sp03-cytiva","title":"Signy Park Bâtiments SP03 - Cytiva","architect":"Nemaco Suisse SA","client":"Nemaco Development SA","generalContractor":"Induni Suisse SA","category":"Bâtiments industriels","date":"Février 2022","location":"Grens (VD) ","rank":"2","prix":"","text":"

D’une surface totale de 75’000 m2, Signy Park est un parc immobilier destiné à l’implantation d’entreprises locales et multinationales qui se situe à la jonction autoroutière de Nyon.

Le projet Cytiva est le premier bâtiment à s’implanter à Signy Park. Il a été développé et dessiné pendant deux ans par les architectes Nemaco, en collaboration avec le futur utilisateur et locataire du site, avant de déposer la demande de permis de construire. L'autorisation a été obtenue après douze mois. Les nouveaux locaux de Cytiva ont ouvert leurs portes début 2022 après vint et un mois de travaux réalisés par l’entreprise générale Induni. L’ouvrage dispose d’une situation privilégiée au cœur de la Suisse romande. Il est stratégiquement positionné sur l’axe Genève-Lausanne, relié par l’autoroute A1, et est desservi par des lignes de train et de bus régulières.

Le bâtiment s’édifie sur quatre niveaux: un niveau de parking et trois niveaux hors sol. Ce sont au total plus de 10’500 m2 de surface brute qui ont été pensés pour répondre aux besoins de l’exploitant, dans le but de créer un centre d’excellence regroupant des installations de fabrication de thérapie cellulaire et génique.

La particularité du projet réside dans la mixité des activités qui cohabitent dans un même bâtiment: surfaces administratives, production en laboratoires d'accessoires médicaux de pointe, espaces de recherche et développement, transformation de matières premières en produits finis via des salles blanches, entrepôts.

Toutes ces contraintes ont dû être intégrées de manière à concevoir un bâtiment à la fois flexible dans la durée, tout en étant parfaitement adapté à son utilisation initiale. Pour parvenir à une telle adaptabilité, le tramage des hauteurs d’étages et la position des circulations verticales ont été pensés de manière à permettre aussi bien la division des surfaces locatives sur un même niveau que la diversité des activités tertiaires qui peuvent y être pratiquées (administratif, laboratoire, salle blanche...).

L’architecture de l’ouvrage compose avec des contraintes standardisées, que ce soit pour les accès camions, les quais de chargement / déchargement, la sécurité ou les accès des employés / visiteurs. Tous ces éléments ont conduit à concevoir un bâtiment qui allie des paramètres antinomiques standard / sur-mesure et efficacité / caractère.

Une façade très nerveuse et épurée prend place du côté de la route Blanche, elle se lit à la vitesse des véhicules qui passent sur la route. Le graphisme qui s’étale sur les quelque 120 mètres de longueur de l’immeuble semble être en mouvement. La lecture de l’ouvrage reste fluide, sans pour autant devenir un mur monotone et austère que cette dimension aurait facilement pu générer.

Dans le but de favoriser l’expérience des utilisateurs, le bâtiment est conçu de manière à séparer la circulation piétonne de celle des véhicules. Le rez-de-chaussée occupe une place majeure dans le développement et le design du projet. Ce niveau est entièrement dédié à la production de kits à usage unique pour les systèmes de traitement cellulaire Sepax et Sefia. Il a été pensé de manière à optimiser le flux des produits et matériaux basé sur le concept de la «marche en avant»: livraison des produits bruts → déballage → stockage → production en salles blanches (ISO 7) → stockage des produits finis → expédition.

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D’une surface totale de 75’000 m2, Signy Park est un parc immobilier destiné à l’implantation d’entreprises locales et multinationales qui se situe à la jonction autoroutière de Nyon. Ce sont au total plus de 10’500 m2 de surface brute qui ont été pensés pour répondre aux besoins de l’exploitant, dans le but de créer un centre d’excellence regroupant des installations de fabrication de thérapie cellulaire et génique. La particularité du projet réside dans la mixité des activités qui cohabitent dans un même bâtiment: surfaces administratives, production en laboratoires d'accessoires médicaux de pointe, espaces de recherche et développement, transformation de matières premières en produits finis via des salles blanches, entrepôts. De très belle facture, le bâtiment a intégré de nombreuses contraintes pour être à la fois flexible dans la durée et adapté à ses utilisateurs initiaux. Une très belle réussite.

","photoCredits":"MF Drone, Anna Janson, Marc AMIGUET ","published":true,"number":"13","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"theatre-de-vidy","title":"Théâtre de Vidy","architect":"Pont12 Architectes","client":"Ville de Lausanne ","generalContractor":"-","category":"Ouvrages publics","date":"Décembre 2022","location":"Lausanne (VD)","rank":"2","prix":"","text":"

Le Théâtre de Vidy est un précieux vestige du pavillon «Éduquer et créer» de l'Exposition nationale suisse de 1964, dont les autres bâtiments ont disparu. L’architecte zurichois Max Bill, figure majeure du contexte architectural et culturel suisse, proposait un système de construction simple et flexible s'adaptant à des formes et programmes divers pour présenter toutes les facettes de la production artistique suisse, de la sculpture à l’art du jardin, en passant par le cinéma et la photographie.

La transformation, la rénovation et l’extension du théâtre, bâtiment éphémère par nature et pérennisé malgré tout, vise plusieurs objectifs: améliorer l’expérience théâtrale pour les spectateurs avec la rénovation de la grande salle, adapter l’outil théâtral à l’usage scénique contemporain en créant une nouvelle salle de répétition. Le site a également été mis en conformité.

Fidèle au slogan «Un théâtre au bord de l’eau», le projet renforce le lien avec un site exceptionnel, malgré des moyens très limités pour les aménagements extérieurs. Assumant l'austérité de l’accès nord (entrée logistique en 1964), il s’appuie sur la présence du pavillon en bois de l’architecte Yves Weinand pour former un parvis d’entrée et créer un petit théâtre extérieur de verdure. Surtout, il ménage la surprise d’un foyer ouvert sur le lac et le grand paysage lémanique, en revalorisant l’ancienne cour des Arts au centre de la composition de Max Bill.

Précisée par la nouvelle salle de répétition, cette cour à ciel ouvert conserve sa force symbolique et son rôle rassembleur étroitement lié à la promenade au bord de l’eau. L’esplanade voisine accueille les divers chapiteaux et activités temporaires gravitant autour du théâtre. Ce riche contexte paysager permet de miser sur l’existant en se contentant d’une intervention par touches dont l’économie garantit la pertinence.

En discussion avec une commission d’experts patrimoniaux, le projet a postulé un dialogue mesuré avec l’existant pour étendre le bâtiment.

Les nouveaux volumes ont été ajoutés au nord du bâtiment, pour corriger le gabarit insuffisant de la grande salle et adjoindre à l’est une importante extension recevant les installations techniques et la nouvelle salle de répétition.

Le privilège de traverser le bâtiment est réservé au spectateur, entrant par la seule ouverture en façade nord et accédant au foyer (rénové et agrandi) puis à l’esplanade de la cour des Arts ouverte sur le lac. Ce parcours traversant du spectateur handicaperait le théâtre s’il n’était pas discrètement complété par des liaisons entre espaces de travail, reflets de la diversité des métiers du monde théâtral. Au premier étage en particulier, une circulation centrale distribue d’est en ouest les postes de travail, fédérant la vie quotidienne du lieu de création avec ses bureaux, loges, ateliers, régies, dépôts, etc. sans oublier une cafétéria accueillante.

Complété par une salle de répétition qui faisait cruellement défaut, l’outil de travail répond désormais aux exigences contemporaines, en matière d’équipement technique comme d’ergonomie, contribuant à l’efficacité des collaborateurs et à la réputation du Théâtre de Vidy comme lieu de création exemplaire à l’échelle internationale.

Conservant leur caractère après rénovation complète, la grande salle et sa scène bénéficient d’un agrandissement des volumes, avec amélioration du confort des spectateurs et de leur vision.

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Transformation, rénovation et extension sont au programme du Théâtre de Vidy! A travers ce projet, la Ville de Lausanne a souhaité pérenniser et mettre en conformité un bâtiment conçu à l’origine pour être éphémère. Il s’agissait d’offrir à cette institution théâtrale une infrastructure moderne, tant pour les artistes que le public, en adaptant l’outil théâtral à l’usage scénique contemporain avec une nouvelle salle de répétition, et en améliorant l’expérience pour les spectateurs avec la rénovation du foyer ouvert sur le lac et l’agrandissement de la grande salle. Tout en ménageant le concept original datant de l’Expo 64, le projet met à disposition un outil de travail à la hauteur de la réputation.

","photoCredits":"Ville de Lausanne - Matthieu Gafsou","published":true,"number":"14","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"transformation-de-la-maison-rochat","title":"Transformation de la Maison Rochat","architect":"Kunik de Morsier Architectes","client":"Audemars Piguet","generalContractor":"-","category":"Rénovations","date":"Juin 2023","location":"Le Brassus (VD)","rank":"","prix":"","text":"

La Maison Rochat, située au Brassus, est une construction d’habitation qui apparaît déjà sur la carte Siegfried autour de 1870. Sa forme et son implantation sont caractéristique des maisons de ville jurassiennes de la vallée de Joux. Les ressources locales, mais aussi le climat et les savoir-faire, sont les moteurs de cette forme bâtie singulière.

La façade principale tournée au sud présente un rythme de fenestration simple. Les embrasures sont faites en pierre calcaire tandis que le remplissage est fait de moellons. La façade originale est de ce fait relativement épaisse. Plusieurs adjonctions malheureuses ont été faites au cours du XXe siècle. empêchant de lire clairement la forme et le rythme de façade de l’ensemble.

Cette maison a été acquise par la société Audemars Piguet SA pour pouvoir y installer des bureaux et des espaces pour les réunions.

Le travail sur ce projet a consisté à retrouver une expression d’origine tant en façade que dans certaines matérialités intérieures, tout en répondant aux standards énergétiques et au confort contemporain.

Qualité architecturale

Transformer une maison d’habitation en immeuble de bureaux tout en lui maintenant ses qualités propres et en mettant en valeur, à plusieurs endroits, les éléments de son histoire a été un processus mené avec les collaborateurs impliqués afin de produire, pour eux, un espace de qualité et adéquation avec leurs besoins.

Ce processus de codesign a été mené jusqu’à la fin du chantier. La typologie générale est restée, avec un rez destiné à l’accueil et un premier étage destiné aux activités plus privées (des bureaux pour une équipe de collaborateurs). Le grenier a lui aussi été transformé en espace de travail, donnant à voir une charpente d’origine aux éléments taillés à la hache.

L’espace de la maison étant très restreint et les hauteurs sous plafond en deçà des minimums contemporains, il a été décidé de composer avec des éléments simples pour offrir un sentiment de volume à l'ensemble. Une trémie entre les deux étages de bureaux a été percée pour «ouvrir l' espace» et donner un sentiment de hauteur à l’arrivée de l’escalier.

Afin de profiter au maximum de l’ensoleillement et minimiser l’utilisation des lumières électriques, des lumières de toitures ont été installées de façon à optimiser la pénétration de lumière naturelle. Pour cela, plusieurs simulations informatiques ont été réalisées afin de trouver le meilleur compromis entre nombre, quantité de lumière, surchauffe et éblouissement.

Les matériaux choisis sont simples et différenciés pour donner le sentiment de grandeur de l’espace. Au sol, une moquette grise, les plinthes sont gris argenté, les murs sont tous doublés au plâtre pour éviter un ressenti froid des murs, et les plafonds sont un simple doublage d’OSB blanchi.

Aménagements extérieurs

À l’ouest de la Maison Rochat, une placette publique a été dessinée. Celle-ci permet une pause dans le parcours sur la rue. C’est un lieu calme où l’on peut s’arrêter et observer le fond de la vallée et le lac.

Du côté nord de la maison, en direction du fond de la vallée, deux stationnements pour véhicules électriques ont été prévus. Le marquage très discret permet d’utiliser cette place bituminée pour tous types d’événements en lien avec le voisin: l'Hôtel des Horlogers. La placette sur la rue est également reliée visuellement à la Maison Rochat par une grande baie vitrée donnant sur un espace de pause intérieur.

Bilan thermique / énergétique

Les façades du bâtiment ont été enveloppées d’une laine de roche et d’un crépi minéral, et la toiture refaite (sauf la charpente) pour garantir une étanchéité à l’eau irréprochable. Pour améliorer le confort thermique intérieur, les parois contre l’extérieur en maçonnerie sont doublées de plâtre pour couper la sensation de froid.

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","photoCredits":"ADRIEN BARAKAT","published":true,"number":"15","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"agrandissement-de-la-fondation-clair-logis","title":"Agrandissement de la Fondation Clair-Logis","architect":"Meier + Associés Architectes","client":"CP Pont Neuf SA ","generalContractor":"-","category":"Logements locatifs","date":"Mai 2023 ","location":"Delémont (JU)","rank":"","prix":"","text":"

À proximité de la gare de Delémont, le nouvel établissement pour personnes âgées Clair-Logis prend la place d’un bâtiment d’après-guerre dont l’obsolescence thermique, la forte présence d’amiante et une typologie inadaptée à une fonctionnalité contemporaine n’ont pas permis sa réutilisation.

En actant une opération de densification du quartier, le projet prend le parti de préparer une forme urbaine complète, dont la présente réalisation n’est que la première pierre d’un futur édifice à cour dont les arrondis de la façade intérieure amorcent les contours d’une intériorité en devenir. Par sa volumétrie et son implantation, l’immeuble affirme une frontalité bâtie et dessine un îlot typique de la ville haute.

Il s’attache à trouver un équilibre entre une discrétion de mise dans le site et une présence architecturale résolument contemporaine. Le programme complet pour les aînés propose au rez-de-chaussée à la fois un service à la personne avec un cabinet médical, un coiffeur, un large réfectoire s’ouvrant sur un étroit jardin linéaire ainsi que, dans les étages, des chambres pour les plus désorientés et des petits appartements pour les plus autonomes.

Pour les premiers, un parcours en boucle a été mis en place afin de répondre aux recommandations de confort dans la prise en charge de la psychogériatrie. Un jardin minéral suspendu à leur usage s’inscrit au dernier niveau dans l’angle nord-est du volume. Cette polyfonctionnalité génère des spatialités différenciées tout en respectant scrupuleusement l’effacement de tous les seuils pour les gens les moins mobiles.

La typologie du plan renvoie au lieu par l’inscription d’une distribution par couloir central dont la morphologie pliée anime les parcours, et par la valorisation de l’angle pour y inscrire les espaces communs à chaque niveau. Le choix de la brique de terre cuite s’inscrit dans une certaine histoire de la région, celle qui a vu s’ériger de belles manufactures ou des industries de renom.

La physionomie du projet s’exprime grâce à une mise en œuvre sobre et élégante, employant des détails de construction typiquement liés à la brique: encadrements, tablettes et corniches qui soulignent la texture de la matière riche en vibrations. Ces modénatures sont conjuguées à l’emploi de menuiseries de couleur bronze et des balustrades en métal au dessin raffiné confirmant ainsi la réinterprétation de modèles anciens.

La construction s’appuie sur une tradition artisanale liée à la maçonnerie avec une structure en béton qui rend possible un porte-à-faux permettant d’inscrire au niveau de la rue de Taîche un petit parking se glissant sous le volume. Le montage de la façade, brique par brique, participe également de cette volonté de valoriser le travail de l’humain dans un monde qui tend inexorablement vers la dématérialisation.

Au registre de l’environnement, le souci d’apporter à la fois le confort à nos aînés et une attention pour la planète a induit la mise en place d’un champ de sondes géothermiques. Cette production d’énergie apporte, en été, par inversion de la pompe à chaleur, le supplément de fraîcheur dont les plus faibles ont vraiment besoin pour les étés caniculaires qui s’annoncent. Dans cette même préoccupation des ressources, le sous-sol a été limité au maximum légal (installations techniques, abris PC et quelques dépôts).

Les promoteurs ont été attentifs aux occupants de l’ancien établissement en les transférant dans une nouvelle réalisation qu’ils achevaient, à quelques centaines de mètres, avec les mêmes architectes, au moment précis précédant la démolition. Ce montage très rigoureux a permis à la fois d’occuper les chambres de l’édifice qui se terminait et de maintenir les pensionnaires dans un environnement géographique connu.

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","photoCredits":"yves andre","published":true,"number":"16","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"amenagement-du-nouveau-siege-du-tas-au-palais-beaulieu","title":"Aménagement du nouveau siège du TAS au Palais Beaulieu","architect":"RDR Architectes","client":"Tribunal arbitral du sport (TAS) ","generalContractor":"-","category":"Rénovations","date":"Mars 2022","location":"Lausanne (VD) ","rank":"1","prix":"","text":"

Deux enjeux principaux sous-tendent le projet du nouveau siège du TAS. La création d’un nouveau siège représente, pour le TAS, une étape historique importante. En outre, le projet doit s’intégrer avec pertinence dans un bâtiment aux qualités patrimoniales reconnues.

Le projet développé par RDR Architectes propose une innovation par rapport à l’étude de faisabilité. La localisation des programmes public et administratif est inversée: les bureaux sont implantés aux étages 1 et 2, alors que les fonctions publiques et de représentation spécifiques au TAS sont symboliquement placées en attique, leur offrant une visibilité et une situation privilégiées, bénéficiant de la vue sur le paysage lémanique, le lac et ses montagnes.

Cette distribution alternative du programme permet de mieux répondre aux contraintes structurelles liées à l’existant et d’accorder aux espaces publics majeurs une hauteur en accord avec leur taille et leur représentativité, mais aussi, et surtout, de mieux exprimer l’identité d’une institution comme le TAS. La nouvelle organisation débouche, finalement, sur une meilleure cohérence entre programme, expression architecturale et image.

En réponse à la forme particulière de la portion de bâtiment à disposition, le projet propose de diviser schématiquement l’espace en trois dans le sens de la longueur. Le long de la façade sont implantés, aux étages 1 et 2, les bureaux individuels et, en attique, les salles d’audience; le long du mur mitoyen avec le théâtre sont alignés les locaux de service et quelques salles de caucus. La bande centrale accueille un atrium surmonté d’une verrière conduisant la lumière naturelle jusqu’au cœur du bâtiment. Cet espace central intégrateur relie et distribue les trois niveaux. Il accueille des escaliers ainsi que des salles de réunion et, au 1er étage, la bibliothèque et son espace de consultation. Un volume nouveau, en attique, est posé sur l’aile sud. Celui-ci regroupe les salles accueillant les auditions: un auditoire de 100 places, deux salles d’audience d’une trentaine de places, avec leurs locaux de traduction respectifs, un généreux foyer, ainsi que des salles de caucus et la salle des arbitres. À l’extrémité ouest prennent place les bureaux de la direction du TAS. Les noyaux de circulation verticale (escaliers et ascenseurs) sont placés aux deux extrémités du dispositif, les escaliers à l’est officiant aussi comme voie d’évacuation pour le théâtre. Le programme est complété par un deuxième attique en retrait, qui abrite la cafétéria et une salle de sport.

Comme le relève l'étude historique, l’élément le plus important du palais, celui qui lui donne son identité et mérite d'être préservé, est sa façade. Lors du projet, le traitement des grandes fenêtres la composant a fait l’objet d’une étude approfondie sous l’œil attentif des services communaux de protection du patrimoine.

La proposition de filières détachées devant les vitrages vise à souligner la proportion verticale et monumentale des ouvertures et à retrouver leur division tripartite, déjà présente dans les façades originales. La création d’un premier plan contribue à unifier les variations et les ruptures du rythme horizontal découlant de la diversité des fonctions abritées par le bâtiment. Le traitement architectural de l’attique se caractérise par une façade entièrement vitrée dont l’avant-toit souligne la légèreté. Son horizontalité couronne la façade minérale du Palais de Beaulieu, offrant la lecture d’une composition classique unitaire, tout en permettant de distinguer une émergence suggérant un programme spécifique. La matérialité, tradition et modernité Le choix des matériaux reprend la volonté d’exprimer les valeurs de l’Institution, rigueur, efficacité, transparence, et de privilégier une réponse contemporaine respectueuse du caractère historique particulier du Palais de Beaulieu, et dont la modernité n’exclut pas un certain classicisme. La vérité des matériaux naturels est recherchée: le béton, le bois, l’aluminium ainsi que le laiton – clin d’œil à l’architecture d’intérieur historique du Palais de Beaulieu, dans une mise en œuvre contemporaine et rigoureuse, avec sophistication mais sans ostentation. L’accompagnement de RDR dans ce projet s’est aussi étendu au choix de mobilier et à l’élaboration d’une identité graphique déployée notamment dans les éléments de signalétique.

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Le comptoir suisse tenu au Palais de Beaulieu de 1920 à 2018 résonne encore dans le cœur de tous les vaudois. L’année 2018 accueillait la 99ème et dernière édition de ce dernier. Le défi de redéfinir le site en terme programmatique comme identitaire était de taille. La fondation de Beaulieu propriétaire du site y a mis toute son énergie depuis les années 2000.

L’idée d’en faire un pôle mixte apte à drainer des visiteurs dans le nord-ouest de la capitale est une vision clé qui soutient et alimente le développement urbain en cours à Lausanne. Le défi d’intégrer de nouveaux programmes dans une structure patrimoniale existante, classée comme Monument historique d’intérêt régional, était de taille.

Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a investi les lieux en 2022 suite à un MEP débuté en 2016.

Occuper le Palais de Beaulieu découle pour le TAS d’une opportunité mais représentait aussi la possibilité d’investir un bâtiment dont l’architecture historique se prête à la solennité de la fonction de portée internationale.

Outre la monumentalité classique de la volumétrie composée d’un corps central avec deux ailes symétriques plus basses, les façades du Palais, composées de grandes verrières sur toute la hauteur, sont l’élément identitaire principal et l’enjeu central du projet en terme de patrimoine.

Les façades développées de concert avec la ville de Lausanne, sont appliquées de manière uniforme à l’entier du bâtiment, ceci indépendamment de ses fonctions. La spécificité du TAS est dans le développement de son programme intérieur et son rehaussement volumétrique sur la partie sud. En effet, le bureau RDR architectes a pris la liberté, dans le cadre du MEP, et ceci afin de mieux répondre aux contraintes structurelles existantes, de proposer les fonctions nobles et représentatives dans les étages, en balcon sur le lac.

Outre cette répartition programmatique adéquate dans les étages, la qualité du projet est définitivement dans l’organisation du plan autour d’un grand espace de distribution central composé d’escaliers, de salles de réunions, de la bibliothèque et d’atriums permettant de distribuer la lumière naturelle dans les trois niveaux principaux. Le choix de la matérialité des ces derniers, avec une modénature verticale fine et blanche donne une légèreté et une sobriété à la composition. A l’image d’un nuage ces atriums sont un trait d’union entre le ciel et la terre. Ils permettent une médiation douce entre un programme strict et conservateur dans son essence, avec une utilisation quotidienne agréable et contemporaine.

","photoCredits":"Fernando Guerra","published":true,"number":"17","videoId":"450670","videoTitle":"Interview de Frédéric Comby"},{"id":"artemis","title":"Artemis","architect":"Burckhardt Architecture","client":".Funds Immobiliers, UBS Foncipars et UBS Direct Residential","generalContractor":"Steiner Construction","category":"Logements locatifs","date":"Juin 2023","location":" Bussigny (VD) ","rank":"","prix":"","text":"

Le projet se développe dans l’ouest lausannois à Bussigny. Il profite de la situation de deux parcelles en vis-à-vis le long de la route d’accès du quartier- Chemin Champ Perrin. De cette situation particulière est née la genèse du projet, un ensemble de quatre bâtiments de logements qui s’orientent sur un espace de référence, une cour-jardin, duquel on accède aux 6 entrées des bâtiments.

Cet espace de référence - largement planté - s’étend jusqu’aux limites de parcelles, où prennent place des aires de jeux.

Les bâtiments de 5 niveaux s’organisent par paire sur chacune des parcelles - un bâtiment en L et un plot - formant un espace commun central, sur lequel, s’oriente la majorité des logements. Cette relation forte avec l’extérieur est renforcée par la présence de grandes loggias détachées (véritables pièces extérieures) qui se projettent dans l’espace de jardin. Ce dispositif offre non seulement de larges terrasses habitables mais renforce aussi les relations de voisinages.

Les bâtiments, reliés par un sous-sol - parking- s’implantent dans la pente en respectant au plus proche la déclivité naturelle du terrain. Tout comme l’implantation des bâtiments, le parking suit la topographie et minimise son impact en surface, pour libérer un espace de jardin généreux sur les dalles étanchées. Les logements à destination de la location sont distribués par 6 cages d’escaliers, chacune distribuant trois ou quatre appartements par étages comprenant une variété typologique allant de 1.5 pièces aux 4.5 pièces.

La cage d’escalier, baignée de lumière naturelle grâce à une fenêtre toute hauteur sur chaque palier et articulée autour d’un large vide, devient un espace qualitatif à part entière, au profit des usagers. La lumière et la générosité des espaces ont été la ligne conductrice du développement du projet. Tout d’abord par un travail sur les typologies, en réduisant au maximum les couloirs de distribution, privilégiant des continuités et articulations spatiales entre les pièces. Puis, par une hauteur libre exceptionnelle de 300cm sous-plafond, qui, associée à des fenêtres toute hauteur avec balcon à la française, permettent un important apport de lumière naturelle. Ainsi se dégage dans chaque logement une générosité spatiale hors du commun. Enfin, cette générosité se prolonge au-delà de la façade puisque chaque logement dispose d’une terrasse de plus de 20m2 agrémentée de bacs de plantation dont l’entretien est assuré par le propriétaire.

L’expression des bâtiments se caractérise par des façades unitaires minérales en briques de parement claires qui par un jeu de calepinage, marquent les différentes séquences de la composition des façades : soubassement - rapport au sol et entrées, corps du bâtiment et enfin couronnement en attique. Les loggias, et leur structure en bois indépendante de la maçonnerie fait écho aux plots lausannois du début du XXe siècle.

Une cour relie les 4 bâtiments de logements. Elle met en rapport leurs entrées, les accès et les différentes fonctions qu’ils abritent tels qu’un local à vélo. La cour par sa situation centrale devient un lieu de rencontre et de sociabilité. Le projet paysager se concentre sur les matérialités du sol, la végétation et les aménagements en se donnant pour objectif de concevoir un projet prônant le développement durable. La cour est plantée par des groupements de pins et de chênes. Cette arborisation de haute-futaie dessine un «paysage de fraîcheur» tout en garantissant une perméabilité visuelle.

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","photoCredits":"Olivier Di Giambatista, Eduardo Baumann ","published":true,"number":"18","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"audemars-piguet-millennium-crissier","title":"Audemars Piguet - Millennium - Crissier","architect":"Studio Banana","client":"Audemars Piguet","generalContractor":"-","category":"Aménagement d'intérieur","date":"Avril 2023","location":"Lausanne (VD) ","rank":"","prix":"","text":"

L’aménagement de l’espace et le design sont inspirés de l’environnement naturel de la vallée de Joux, dont le climat particulier a fait naître un environnement qui constitue une source inépuisable d’inspiration pour les horlogers d’Audemars Piguet. Pour ce projet, la proposition consiste ainsi à capturer l’effet du brouillard sur le village du Brassus, qui peut envelopper entièrement la vallée alors que les sommets forestiers élevés protègent cette région. Le projet se compose de trois éléments clés:

1. Le cœur du projet: le village, les salles de réunion

2. Les surfaces verticales séparatrices: le brouillard

3. Les espaces ouverts environnants: la forêt

Le «village» est composé d’une série d’espaces de réunion, de collaboration et de repos, allant d’environnements formels à des espaces informels et ludiques, en passant par des lieux de détente dont notamment une salle de sieste et un salon de jeux vidéo. L’objectif est ainsi d’offrir une large gamme de configurations pour permettre aux utilisateurs de trouver l’environnement adapté à leurs besoins. Le concept de «brouillard» vise à proposer une séparation entre les salles de réunion et l’espace ouvert, offrant ainsi un sentiment d’isolement et de frontière visuelle sans diviser complètement le «village» et le «sommet». L’effet de brouillard obtenu dans les cloisons vitrées offre une solution organique permettant différents niveaux d’intimité. Le «sommet» abrite la zone la plus densément peuplée: des bureaux en espace ouvert tout au long de la façade offrent ici une grande variété d’aménagements de travail. C’est ici que les utilisateurs sont confrontés à de nouvelles façons de travailler et sont encouragés à explorer et à se déplacer davantage pendant la journée, en adaptant l’aménagement de leur place de travail à leurs tâches et à leurs besoins.

","juryText":"

","photoCredits":"Jeremy Bierer","published":true,"number":"19","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"bassy-9","title":"Bassy 9","architect":"Ris + Architectes","client":"Grago SA","generalContractor":"Roof","category":"Logements PPE","date":"Juillet 2023","location":"Anières (GE)","rank":"","prix":"","text":"

Le projet se situe en zone 5 (zone villas), dans la magnifique et calme commune d’Anières. Le bâtiment est composé de dix logements en PPE et offre à tous les appartements une belle vue sur les montagnes et les étages supérieurs sur le lac.

Afin de garder une unité avec la zone villas d’Anières, les appartements du rez jouissent de jardins privatifs, faisant écho aux jardins alentour. À cela s'ajoutent les jardins communs et une piscine, accessibles à tous, afin de créer un environnement de détente et de partage.

Afin de garantir un circuit court de production, le choix des entreprises locales et l’utilisation du bois comme matériau principal de construction se sont naturellement imposés. L'entièreté de l’immeuble est composée de bois préfabriqué (à l’exception des cages d’escaliers en béton). En outre, le stationnement est entièrement souterrain, sans aucune voiture en surface.

Des jardins communs viennent compléter les appartements, créant des lieux de détente, de rencontre et de partage. La moitié des arbres ont pu être conservés, faisant de ces jardins des lieux riches en végétation et d’espaces frais. Pour enrichir le jardin, de multiples essences indigènes ont été plantées.

Les appartements du premier sont complétés par de grands balcons, et les attiques profitent de grandes terrasses avec vue sur le lac.

Les deux cages d’escaliers permettent d’avoir 100% des appartements traversants, offrant une ambiance lumineuse, avec au sud la vue sur les Alpes et au nord-ouest la vue sur le lac.

Malgré la taille moyenne du projet, le lean mis en place a permis de livrer le projet trois mois en avance. D’un point de vue visuel, l’innovation de ce projet est celle de pouvoir bien s’intégrer dans la nature avec la structure du bâtiment en bois. Ce bâtiment THPE produit sa chaleur avec des sondes géothermiques, complétées par des panneaux solaires thermiques et PV. L’isolation périphérique est en laine de bois naturelle.

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","photoCredits":"Flore Pratolini","published":true,"number":"20","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"bellevue-23","title":"Bellevue 23","architect":"Atelier d'architecture Provenzale","client":"Bernard Nicod","generalContractor":"Bernard Nicod","category":"Logements PPE","date":"Janvier 2022","location":"Pully (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Dans les hauts de Pully, la démolition d'une villa et un changement du règlement de construction ont permis l'édification de trois villas de trois appartements PPE chacune, situées sur un garage commun. La déclivité du terrain a donné lieu à un projet complexe, nécessitant de relever de nombreux défis constructifs. Cependant, cette contrainte a également permis de créer un cadre exceptionnel offrant une vue imprenable sur le Léman et les majestueuses Alpes de Savoie.

Architecture

À l'intérieur, un soin tout particulier a été apporté aux parties communes: béton ciré et peinture dans les cages d'escaliers, peinture au sol et aux murs dans le garage, plantes ornementales à de nombreux endroits. Dans les logements, les finitions qui ont été poussées dans les plus petits détails garantissent un standing de haute qualité. À l’extérieur, les volets coulissants et un bandeau de serrurerie achèvent une finition soignée des façades des bâtiments. Les panneaux solaires ont été volontairement installés avec une inclinaison minimale et une technique non apparente, dans le but d'assurer une discrétion maximale et une parfaite intégration au paysage environnant

Aménagements extérieurs

Les toitures-terrasses de l'attique sont végétalisées, et les abords du bâtiment sont soigneusement aménagés avec une végétalisation abondante et des revêtements extérieurs perméables. Cet aménagement a été élaboré de concert avec la Commune de Pully, qui a appuyé la démarche de conservation des larges espaces verts préexistants. Les câbles tendus le long des façades, où la végétation grimpe, achèvent de créer un écrin de verdure au cœur duquel se logent les bâtiments.

Fonctionnalité

Le projet consiste en la construction de trois bâtiments identiques, bénéficiant d’une exposition plein sud, sur un terrain en pente forte , sans vis-à-vis.

Mixité du programme

En plus de son garage souterrain commun d’une capacité de neuf véhicules, chaque bâtiment comprend trois logements en PPE répartis entre studios, appartements de trois pièces et demie et duplex de quatre pièces et demie. Cette diversité de logements permet de répondre à la demande plurielle du secteur.

Innovation

Ce bâtiment a été semi-enterré sur deux niveaux, ce qui permet de modérer les grands écarts de températures au cours des saisons, et donc de limiter au maximum l’impact environnemental du bâtiment lors de son exploitation. En intégrant notamment ces caractéristiques, le bâtiment utilise astucieusement la force de son environnement, tout en conservant une architecture avant-gardiste.

Contraintes et difficultés

Les principaux challenges de ce projet consistaient à bâtir sur une parcelle en forte pente (travaux spéciaux) et à la géométrie très contrainte.

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","photoCredits":"Régis Colombo","published":true,"number":"21","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"camptocamp-qg","title":"Camptocamp QG","architect":"Studio Banana","client":"Camptocamp SA","generalContractor":"-","category":"Aménagement d'intérieur","date":"Septembre 2022","location":"Bussigny (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Idée et conception

Bien qu’il existe une forte cohésion au sein de Camptocamp, le postulat de base du projet était des activités et besoins très variés entre les différentes équipes. Qu’il s’agisse d’espaces calmes et repliés favorisant la concentration des développeurs ou d’espaces de coworking ouverts et visibles pour les réunions, les présentations ou les échanges d’idées, le nouveau design devait être suffisamment adaptable et inclusif pour répondre aux préférences et aux méthodes de travail spécifiques de chaque équipe.

Expérience d’accueil authentique

Niché au 3e étage du QG Center, le concept met l’accent sur le mouvement physique et une convivialité fluide entre les zones et les équipes. Une circulation centrale chaleureuse et accueillante relie les côtés est et ouest avec ses espaces satellites distincts, tout en intégrant bureaux individuels et partagés, salles spécifiques et «zones tampons».

Atmosphère

Les différentes expositions à la lumière naturelle ainsi qu’une palette nuancée de matériaux et de couleurs évoquent les différentes facettes d’un écosystème alpin, et renforcent le lien avec les origines et l'identité de l’entreprise.

Les espaces de travail

Enrichi de couleurs vives et inondé de lumière naturelle venant du sud, L’Adret (le côté ensoleillé) offre un environnement dynamique aux équipes de projet pour travailler et s’épanouir tout en explorant de nouvelles solutions numériques. Les paysages de montagne inversés fixés au plafond des différentes zones de travail présentent les profils de cinq mythiques sommets suisses, et sont une référence subtile à la position de leader de Camptocamp dans le domaine des SIG (systèmes d’information géospatiale) open source.

À l’image des calmes pâturages alpins, L’Alpage a été conçu pour favoriser la concentration et la détente. Dans cet espace, face au soleil matinal, les collaborateurs peuvent travailler en silence, se retirer dans une salle de réflexion ou se reposer dans les coins lounge.

L’Ubac (la face nord) répond quant à lui aux différents rythmes de travail des employés, grâce à un environnement flexible. Bénéficiant d’une vue extérieure dégagée et d’une atmosphère aux couleurs plus fraîches, cet espace tire le meilleur parti de la lumière naturelle stable provenant du nord pour soutenir un sentiment de sérénité.

La Crête abrite les services d’administration et de gestion, visibles par l’équipe et les visiteurs. Son design se distingue par une façade vitrée en dents de scie qui reflète le profil dentelé du mur d’escalade adjacent.

Conclusion

En suivant le fil d’une histoire faisant référence à l’identité unique de Camptocamp et en intégrant une gamme variée d’équipements et d’installations qui répondent aux besoins des membres de son équipe, le nouveau camp de base de Camptocamp offre un environnement sur-mesure accueillant et impactant positivement sa communauté. Ce concept inspirant contribue non seulement à promouvoir un fort sentiment d’appartenance, mais aussi à stimuler l’intégration dans les équipes, le bien-être et la performance du personnel, en lien avec la culture d’entreprise centrée sur l’humain de ce leader de l’industrie des open sources.

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","photoCredits":"Jeremy Bierer","published":true,"number":"22","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"domaine-du-lac","title":"Domaine du Lac","architect":"Lacroix-Chessex\nBonnard et Woeffray","client":"Halter Développements SA","generalContractor":" Swissroc","category":"Logements PPE","date":"Août 2023","location":"Nyon (VD)","rank":"1","prix":"","text":"

Le Domaine du Lac est un projet résidentiel de 49 appartements répartis dans trois bâtiments: «Lac», «Parc» et «Jura», chacun portant le nom de la magnifique vue panoramique offerte par les appartements. Les deux bureaux d’architecture renommés, Lacroix Chessex pour le bâtiment «Lac» et Bonnard et Woeffray pour les bâtiments «Jura» et «Parc», ont été soigneusement sélectionnés pour concevoir cet ensemble.

La qualité architecturale, paysagère et urbaine a fait l’objet d’une attention particulière. Afin de respecter les valeurs naturelles du lieu et de préserver un maximum d’arbres existants, tout en intégrant harmonieusement les bâtiments à la végétation environnante, le bureau MAP – Monnier Architecture du Paysage SA a été chargé de la conception des espaces extérieurs.

L’innovation est au cœur du développement, de la construction et de la gestion de ce projet exceptionnel. Un système novateur de piliers et de consoles préfabriquées a été utilisé pour maximiser la surface des terrasses, sans piliers, et avec une profondeur allant jusqu’à 5 mètres.

Ainsi, les panoramas sur le lac, le parc ou le Jura sont dégagés, et les terrasses sont conçues comme un prolongement naturel des espaces de vie. Les formes excentriques des bâtiments permettent à ceux-ci de s’insérer au sein des arbres protégés.

Les façades préfabriquées en béton du bâtiment «Lac» et les façades ventilées et en métal des deux autres bâtiments confèrent au complexe une élégance distinctive, et les escaliers en terrazzo sont agrémentés de puits de lumière naturelle qui ajoutent une touche raffinée à l’ensemble. De plus, les appartements du rez-de-chaussée bénéficient d’un accès privilégié au parc privé depuis leurs terrasses, offrant une expérience de vie en plein air unique.

La mobilité est également un élément important de ce projet. Des parkings souterrains et des locaux à vélos ont été prévus, garantissant aux résidents un accès direct sécurisé et pratique. De plus, la proximité immédiate de la gare de Nyon, atteignable en seulement dix minutes à pied ou cinq minutes à vélo, ainsi que la situation avantageuse à seulement cinq minutes du centre historique de Nyon, rendent les déplacements très simples. Enfin, un chemin privé exclusif et sécurisé du nord au sud a été conçu pour créer un passage direct menant au lac de Nyon et à la plage.

En termes de qualité énergétique et environnementale, ce projet répond aux exigences Minergie, bien qu’il ne soit pas labellisé. La production de chaleur, assurée par des pompes à chaleur et douze sondes géothermiques, permettent de proposer un rafraîchissement aux habitants. L’accent a été mis sur des solutions durables et écologiques, contribuant ainsi à un mode de vie plus responsable.

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Domaine du Lac est un projet résidentiel de 49 appartements répartis dans trois bâtiments, chacun avec une vue panoramique soit sur le lac, le parc ou le Jura. Grâce à un système structurel novateur, la surface des terrasses, sans piliers, est maximisée. Les terrasses sont conçues comme un prolongement naturel des espaces de vie intérieurs. Les appartements du rez-de-chaussée bénéficient d’un accès privilégié au parc privé depuis leurs terrasses, offrant une expérience de vie en plein air unique.

Les parties communes sont agrémentées de puits de lumière naturelle ajoutant une touche raffinée à l’ensemble. Des parkings souterrains et des locaux à vélos ont été prévus avec un accès direct sécurisé. La situation est avantageuse: proximité immédiate de la gare et du centre historique de Nyon. Un chemin privé exclusif et sécurisé du nord au sud créé un passage direct au lac.

La qualité architecturale, paysagère et urbaine a fait l’objet d’une attention particulière: respect des valeurs naturelles du lieu, préservation d’un maximum d’arbres existants, intégration harmonieuse des bâtiments à la végétation environnante. Les formes excentriques des bâtiments permettent leur insertion au sein des arbres protégés. Les façades préfabriquées en béton d’un bâtiment et les façades ventilées et en métal des deux autres confèrent au complexe une élégance distinctive.

L’accent a été mis sur des solutions durables et écologiques, contribuant ainsi à un mode de vie plus responsable. Ce projet répond aux exigences Minergie. La production de chaleur, assurée par des pompes à chaleur et 12 sondes géothermiques, permettent de proposer un rafraîchissement aux habitants.

","photoCredits":"Tend","published":true,"number":"23","videoId":"450654","videoTitle":"Interview d'Olivier Thomas"},{"id":"ecoquartier-osiris","title":"Écoquartier Osiris","architect":"Verzone Woods Architectes\nPlarel SA\nFelmann Architectes\nBauart","client":"Fundim SA","generalContractor":"Steiner Construction","category":"Nouveaux quartiers","date":"Dès mars 2023","location":"Échallens (VD)","rank":"2","prix":"Prix spécial durabilité et écologie","text":"

Osiris est un écoquartier mixte construit pour répondre aux exigences des certifications Minergie P et Minergie Eco. Cet ensemble de plus de 40’000 m2 de surface de pancher est formé de six immeubles en PPE pour 113 appartements et une surface d’activité de 132 m2, neuf immeubles locatifs en DDP pour 297 appartements. Les immeubles sont répartis en trois strates composées chacune d’un parking souterrain dédié ainsi que d’une zone centrale d’aménagements extérieurs. Aucune circulation motorisée ne se fait en surface.

Tout le projet a été pensé pour favoriser la qualité de vie des habitants. La place d’accueil et les aires collectives sont aménagées en espaces de rencontre favorisant l’échange entre habitants et usagers. La réflexion sur le bâti a permis d’accéder à un équilibre entre occupation du sol et porosité du site: succession de volumes bâtis non strictement alignés, volumétries segmentées, mixité des typologies de fçades et espaces publics différenciés. Une forte interaction lie par ailleurs les espaces bâtis et non bâtis. Une liaison nord-sud, nervure principale de l’écoquartier, permet la transition entre les infrastructures parapubliques et le quartier lui-même. D’une hauteur maximale de quatre étages, les bâtiments offrent quelques surfaces d’activités avec services de proximité, et ainsi intégrer le quartier dans l’économie du village.

Le quartier est entièrement chauffé et alimenté en électricité grâce à des panneaux solaires et des pompes à chaleur géothermiques. Le choix des matériaux permet aussi d’obtenir un bilan carbone optimal. D’autres dispositifs – refuge pour la biodiversité, rétention des eaux pluviales, éclairage pensé pour éviter la pollution lumineuse – viennent parfaire l’engagement voulu pour l’écoquartier.

Enfin, les couleurs des revêtements extérieurs ainsi que les éléments architecturaux ont été inspirés par les façades typiques du bourg et se fondent naturellement dans le paysage. L’ensemble forme une unité architecturale de qualité et diversifiée grâce à une dizaine de typologies de façades différentes. La disposition des immeubles a été pensée pour ne pas créer d’écrans visuels et laisser la part belle à la déambulation du regard.

Conçu par les cabinets d’architectes Plarel, Felhman, Bauart, et Verzone Woods, architecte paysagiste, le nouvel écoquartier Osiris à Echallens a été réalisé par un consortium entre Fundim, Realitim II SCPC. Equitim Fondation de placement, ODS Investhome SA, Fonds Immobilier Romand FIR et next immobilie

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Osiris offrira à terme 40’000 m2 surface de plancher formé de six immeubles en PPE pour 113 appartements et 132 m2 de surface d’activité, 9 immeubles locatifs en DDP pour 297 appartements et deux surfaces d’activités d’un total de 253m2. Les immeubles seront répartis en trois strates composées chacune d’un parking souterrain dédié ainsi qu’une zone centrale d’aménagement extérieurs. Aucune circulation motorisée ne se fera en surface.

Cet écoquartier est construit pour répondre aux exigences des certifications Minergie P ECO et reprend précisément et en détail toutes les thématiques des quartiers durables. La totalité du quartier bénéficie d’une intégration et d’une proximité du centre-ville de la commune d’Echallens.

Tout le projet a été pensé pour favoriser la qualité de vie des habitants. La place centrale et les aires collectives sont aménagées en espace de rencontre et d’échange. La volumétrie, la disposition des bâtiments, la mixité des typologies de façades et des espaces publics, d’un réseau spécifique de cheminements matérialisent cette volonté de bien vivre ensemble à l’extérieur de son chez soi. A ce propos, chaque logement dispose d’une ouverture vers l’extérieur avec une loggia, une terrasse ou un jardin pour les lots en rez-de-chaussée.

","photoCredits":"Osiris","published":true,"number":"24","videoId":"450656","videoTitle":"Interview de Ludovic Pommiès"},{"id":"ehl-campus-lausanne","title":"EHL Campus Lausanne","architect":"Itten+Brechbühl","client":"EHL Real Estate SA","generalContractor":"Tekhne SA (pilotage et direction de travaux)","category":"Ouvrages publics","date":"Juillet 2022","location":"Lausanne (VD)","rank":"1","prix":"","text":"

Conçu par le bureau d’architecture IB et réalisé conjointement avec le bureau Tekhne SA, le nouveau campus de l’EHL situé au Chalet-à-Gobet, sur les hauts de Lausanne (Suisse), compte désormais trois nouveaux bâtiments de logements estudiantins et des infrastructures sportives et de loisirs. Sur un terrain de quelques 80’000 m2, le campus occupe 34’500 m2 au sol; il offre 819 lits, plusieurs restaurants, des cuisines pédagogiques, des équipements sportifs (piscine de 25 mètres, piste vita, salle multisports, terrains de basket, de beach-volley, tennis...), un parking de 935 places et un parc pour 600 vélos.

Le projet architectural traduit la volonté de favoriser les interactions sociales et de traiter tous les espaces dans un but pédagogique. L’accent a été mis sur les espaces publics, lieux propices aux rencontres et aux échanges, si importants dans la formation de l’étudiant de l'EHL.

L’édifice, appelé le «connecteur», qui relie l’ensemble des bâtiments du campus et qui abrite les circulations intérieures et les activités sportives, devient un espace de rencontres. Toujours dans cette même idée de «connexion» qui permet de faire le lien avec le suivant et d’assurer une forme de transmission, de porosité entre les différentes fonctions, un desk de réception fait office d’accueil pour les activités sportives, mais également d’espace de formation. Le restaurant d’application permet de se former, mais aussi de proposer des événements in situ. La salle de sports dite «Oak Field» peut se transformer en une salle polyvalente prévue pour les manifestations jusqu’à 2000 personnes.

Les architectes ont pris en compte le souhait de montrer et d’exposer toutes les activités liées à l’exploitation hôtelière dans un but pédagogique. Cette transparence se retrouve dans le traitement vitré des espaces communs autour du cloître, par des vues croisées entre le bas et le haut du campus et par la multiplication d’ouvertures zénithales dans la toiture végétalisée du bâtiment «connecteur». Ce nouveau campus est aussi un outil de travail pour la recherche dans les métiers de l’hospitalité. Il fait partie intégrante du principe de cursus par la mise en contexte des étudiants.

L’ensemble du complexe est labellisé Minergie-P® et 58% de l’empreinte carbone de sa construction a d’ores et déjà été entièrement compensée. Le site est équipé de 47 sondes géothermiques qui puisent la chaleur à 400 m de profondeur. La production de chaleur (90%) est assurée par six pompes à chaleur: une sur la récupération de chaleur des eaux usées, trois sur les sondes géothermiques et deux réhaussant la basse température (40°C) en haute température (70°C) pour permettre la production d’eau chaude sanitaire. Les 10% de production de chaleur restante est produite par trois chaudières à gaz. 3500 m2 panneaux solaires photovoltaïques alimentent également le campus en électricité.

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Le nouveau campus de l’EHL Hospitality Business School tient toutes ses promesses en offrant un site universitaire digne des plus prestigieuses écoles internationales. En intégrant au site existant de nouveaux bâtiments de logement estudiantins et des infrastructures sportives et de loisirs reliés par un édifice transversal appelé le «connecteur», le campus offre désormais des infrastructures haut de gamme tant au niveau architectural qu’énergétique.

Encadré par le Bois du Jorat et la route de Berne, le projet a repensé entièrement la vie du campus tout en conservant sa ferme historique. L’entrée principale a été déplacée et toute la séquence d’accueil a été revue. Les nouveaux bâtiments qui abritent les logements sont implantés en bordure de forêt et ont été imaginés afin que les résidents profitent d’un environnement calme et verdoyant. Les activités sportives se trouvent en contrebas dans le « connecteur » qui devient un véritable espace de rencontres et d’échanges. Situé entre lac et montagne, le nouveau complexe propose une trentaine de disciplines différentes, en intérieur comme en extérieur.

A deux pas des salles de classes et des espaces d’études, les visiteurs peuvent désormais bénéficier de nouveaux restaurants pédagogiques qui proposent une cuisine internationale. Sur le plan architectural, le projet a été conçu pour profiter de la lumière naturelle en installant des baies vitrées et en favorisant de grands espaces ouverts pour les parties communes. Avec ce projet écoresponsable d’envergure, l’Ecole Hôtelière de Lausanne propose un lieu de rencontre propice à l’apprentissage, à l’innovation et aux loisirs et renforce ainsi sa position d’école prestigieuse sur l’Arc lémanique.

","photoCredits":"Regis Colombo","published":true,"number":"25","videoId":"450659","videoTitle":"Interview de Perrine Bruyas"},{"id":"esplanade3-pont-rouge","title":"Esplanade3 Pont-Rouge","architect":"RDR Architectes ","client":"CPEG (PO m3 Immobilier)","generalContractor":"Halter","category":"Activité et administration","date":"Avril 2023","location":"Lancy (GE)","rank":"2","prix":"","text":"

Le site de Pont-Rouge est localisé dans le quartier de la Praille à Genève, connu pour sa gare de marchandises et le développement industriel qu’elle a généré autour d’elle dès sa création. Malgré le maintien de la gare, l’activité industrielle du secteur tend à faire place progressivement à une économie de services et de logements. Le quartier, dont le développement a créé un nouveau pôle urbain à Genève, accueille désormais 1800 habitants et environ 122'000 m2 de commerces, bureaux et activités. Le développement de ce quartier a été planifié dès 2009 sous la forme de deux plans localisés de quartier (PLQ), de part et d’autre de la gare de Lancy-Pont-Rouge. Lors d’un concours en 2011, le groupement lauréat, piloté par le bureau Pont12 architectes, fragmente la première étape de développement du site en deux immeubles Esplanade 1 et Esplanade 2. La seconde étape quant à elle, distingue deux bâtiments jumeaux Alto Pont - Rouge et Esplanade3.

Dialogue de façades, proximité et diversité

Le projet développé par RDR architectes, mandaté par M3 Immobilier qui a acquis le terrain, reprend le principe de rythme de façades avec une trame à 1,50 m, tout en les interprétant. Les nouvelles façades cherchent à exprimer leur identité propre tout en cultivant une proximité, un «air de famille», avec les bâtiments déjà construits. Toute d’aluminium et de verre, la nouvelle enveloppe fait le pari de la légèreté. «L’emprise de la façade étant aussi définie, les architectes utilisent cette épaisseur pour dessiner des meneaux profonds qui donnent à l’ensemble sa modénature et son caractère. Un réglage précis des profils métalliques horizontaux et verticaux permet d’absorber des contraintes techniques comme les épaisseurs de plancher ou les caissons des stores. Le détail de ces éléments est aussi conçu pour accompagner les angles et les retournements de plans, si bien que cette maille métallique enveloppe les différents volumes, socle ou émergences, d’une manière très unitaire. Derrière cette façade préfabriquée, la structure porteuse en béton est rationalisée pour offrir le plus de flexibilité possible aux espaces intérieurs. Les 36’000m2 de surfaces hors-sol sont ainsi organisés sur un socle commun qui accueille des services et commerces au rez-de-chaussée et duquel émergent deux tours de bureaux.»

Un programme évolutif

Le cahier des charges des différentes surfaces évolue sensiblement depuis le début des réflexions, passant, entre autres, par l’intégration de différents programmes comme l’aménagement d’une tour dédiée à l’hôtellerie ou d’un fitness sur 3 niveaux dans les étages supérieurs, ainsi que des surfaces d’accueil ou de services. L'arrivée de la pandémie du Covid en 2020, ici comme ailleurs, génère à son tour des remises en question.

Nouvel acquéreur du bâtiment, la CEPG participe dès lors au remaniement du programme. Les surfaces dans les étages sont finalement consacrées à des programmes administratifs, avec leur différents services et équipements. RDR architectes est mandaté par le propriétaire pour l’aménagement de plus de la moitié des surfaces, à l’intention de différents utilisateurs.

Un partenariat fécond entre les quatre acteurs principaux, RDR architectes, Halter constructeurs, CPEG investisseurs et M3 Immobilier développeur, débouche sur une réussite commerciale. Le nouveau quartier accueille des investisseurs institutionnels, des banques, des avocats, des restaurants, renforçant l’attractivité de ce nouveau quartier d’affaires de Genève.

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Le projet développé reprend le principe de rythme de façades avec une trame à 1,50 m, tout en les interprétant. Les nouvelles façades cherchent à exprimer leur identité propre tout en cultivant une proximité, un «air de famille», avec les bâtiments déjà construits du quartier Pont-Rouge. Toute d’aluminium et de verre, la nouvelle enveloppe fait le pari de la légèreté.

Les architectes ont dessiné des meneaux profonds qui donnent à l’ensemble sa modénature et son caractère. La structure porteuse en béton est rationalisée pour offrir le plus de flexibilité possible aux espaces intérieurs. Les 36’000m2 de surfaces hors-sol sont ainsi organisés sur un socle commun qui accueille des services et commerces au rez-de-chaussée et duquel émergent deux tours de bureaux. Un partenariat réussi entre les quatre acteurs principaux, RDR architectes, Halter constructeurs, CPEG investisseurs et M3 Immobilier développeur.

","photoCredits":"Sacha Di Poi","published":true,"number":"26","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"equipements-publics-du-quartier-de-l-etang","title":"Équipements publics du quartier de l'Étang","architect":"Consortium de l'Étang:\nPezArquitectos SLP\nBonhôte Zapata","client":"Ville de Vernier","generalContractor":"Steiner","category":"Ouvrages publics","date":"Septembre 2022","location":"Châtelaine (GE)","rank":"2","prix":"","text":"

Le bâtiment des équipements publics du quartier de l’Étang vient occuper une position stratégique à l’angle est du nouveau quartier pour affirmer sa qualité de point de confluence à l’échelle du site, entre les nouveaux logements et les villas existantes. Son volume trapézoïdal s’insère et s’accorde à la géométrie du futur quartier en s’alignant avec le parc, les nouveaux bâtiments en vis-à-vis et la venelle qui le relie à la place de quartier. Sa forme compacte lui confère une qualité de repère identitaire, et préserve au sud de la parcelle de généreux espaces libres extérieurs et ensoleillés, à l’usage des préaux. Au rez-de-chaussée, le bâtiment cherche un dialogue direct avec le voisinage, en s’ouvrant sur les espaces verts du parc et sur les préaux. Aux étages supérieurs, le bâtiment garde une relation urbaine au contexte, tout en se retournant plus franchement sur ses espaces publics intérieurs.

Forme, fonctionnalité et mixité du programme

Le projet propose un bâtiment unique, compact et multifonctionnel, intégrant tous les usages liés au programme. Au rez-de-chaussée prennent place les fonctions les plus publiques du programme, avec l’espace socio-culturel, le centre de quartier et la ludothèque, ainsi que, regroupées dans un passage couvert public, les spacieuses entrées aux fonctions restantes, du bas en haut: la salle de sports et le centre d’arts martiaux aux niveaux -2 et -1 ; puis les espaces d’apprentissage aux niveaux supérieurs +1 à +3, avec l’école (+1 et +2) et l'espace de vie enfantine (EVE, +3); enfin les jardins potagers communautaires à l’usage du quartier, sur une partie de la toiture.

Compacité et complexité spatiale

L’idée génératrice du projet réside dans l’édification d’un bâtiment compact, parallélépipède biaisé sur sa façade principale. Ce volume simple se compose d’un socle sculpté vers l’intérieur (sur la façade principale, il se plie pour marquer l’entrée; sur les façades sud-est et sud-ouest, il se creuse de grands abris pour abriter le préau couvert et procurer la transparence à l’intérieur du bâtiment; vers le parc, il devient transparent pour fusionner avec lui ) et une partie supérieure amplement perforée.

La compacité du bâtiment est pensée de manière à générer des espaces communs de qualité qui dialoguent entre eux et avec le monde alentour, grâce à leur relation en coupe et/ou aux transparences tantôt introverties, tantôt extraverties. L’intérieur du bâtiment offre ainsi trois « places » de configuration et atmosphère différentes, conçues comme autant d’espaces centraux de socialisation autour desquels se développent les fonctions majeures du programme:

- la place de l’EVE, ouverte au ciel, «poumon» vert, espace flexible, salle de vie extérieure

- la place de l’école, cœur du bâtiment, espace central de convivialité et d’échanges.

- la place du quartier (salle de sport), espace générateur de rencontres dans le quartier.

Le projet intègre le principe de l'espace qui collabore au processus d’apprentissage, en s’offrant à l’expérimentation des concepts, fondamentaux dans le champ éducatif, d’identité, hétérogénéité, horizontalité, convivialité et flexibilité . Constructivement, le bâtiment se matérialise comme un grand bloc dont la structure en béton s’ancre dans le terrain. Au rez-de-chaussée, le socle alterne de grands pans vitrés, pourvoyeuses de transparences ciblées sur l’extérieur, et des parties opaques, revêtues de panneaux préfabriqués en béton, résistants et particulièrement adaptés en cet endroit de la façade, le plus vulnérable car exposé aux contacts du public. Le volume supérieur se voulant d’expression plus légère et en dialogue avec le parc, son enveloppe extérieure alterne de généreuses ouvertures vitrées et des panneaux de bois indigène, matériel écologique et avenant, dont la texture naturellement veinée entre en résonance avec la végétation du parc. La toiture du bâtiment se présente elle comme une cinquième façade, dont la surface entièrement végétalisée permet d’accueillir les jardins communautaires et les panneaux solaires.

Le bâtiment est labélisé Minergie P et il fait partie et contribue à la labellisation du nouveau quartier de l’Étang comme Site 2000 watts.

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Le bâtiment des équipements publics situé à l’angle Est du nouveau Quartier de l’Etang représente un véritable point de confluence entre nouveaux logements et villas existantes. Ce bâtiment compact parvient à intégrer avec élégance de multiples équipements publics dans de grands espaces superposés, avec un espace socio-culturel, un centre de quartier, une ludothèque, une salle de sport, un centre d’arts martiaux, une école, un espace de vie enfantine ainsi que des jardins potagers communautaires en toiture. Malgré sa compacité, l’intérieur offre trois «places» avec des atmosphères différentes: une place ouverte au ciel qui accueille l’espace de vie enfantine, une place centrale au cœur du bâtiment pour l’école et une place du quartier dédiée aux activités sportives, autant d’espaces communs de qualité qui dialoguent avec le monde alentour.

","photoCredits":"Adrien Barakat, Ariel Huber","published":true,"number":"27","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"foss38","title":"Foss38","architect":"Coral Studio","client":"Privé","generalContractor":"Urbica","category":"Rénovations","date":"Août 2022","location":"Canton de Genève (GE)","rank":"","prix":"Prix du public","text":"

Il s’agit d’un projet de rénovation et transformation d’une villa familiale de style chalet dans le canton de Genève, ainsi que la réalisation d’une piscine et des aménagements extérieurs. Construite en 1903, cette bâtisse suburbaine de quatre étages particulièrement bien préservée présentait des détails de construction souhaitant être préservés/valorisés par le Service des monuments et sites. Cette dimension a donc été intégrée dans le cahier des charges du projet. La construction d'origine est typique de son époque et n’avait pas bénéficié de rénovation durant plus de vingt-cinq ans.

Le sous-sol mi-enterré, et le rez-de-chaussée sont en maçonnerie et les deux étages supérieurs sont en bois, dont des combles charpentés. La complexité du projet n'était pas vraiment dans la rénovation de l’existant en maçonnerie, hormis du point de vue de l’humidité et de l’isolation, mais plutôt dans la rénovation intérieure des façades en bois qui contribuent à la ventilation du bâtiment. L'enveloppe de la maison, ses fondations, l'escalier, les parquets, les murs en bois, les moulures, la cheminée et une partie des boiseries ont été conservées, le reste a été rénové ou modifié, devenant ainsi une extension du bâti.

Les références et préférences esthétiques des clients étaient fortement influencées par les origines des propriétaires (France-Londres-New York) mais étaient compatibles avec la structure et le style de la maison en elle-même. Leurs principales demandes étaient que la cuisine soit un élément central du logement, d'avoir une suite parentale au premier étage, et que le deuxième étage soit réservé aux enfants.

D'un point de vue architectural, les principales modifications ont été l’inversion de la salle à manger et de la cuisine, permettant à cette dernière de devenir un pivot central de l’étage dédié aux espaces de vie, et de bénéficier d'un plus grand volume, qui de plus est en lien direct avec l’extérieur: le patio, la terrasse et la piscine. L'ensemble de l'espace de vie est ouvert tout en conservant les parquets anciens, les moulures et les huisseries. La chambre parentale aménagée au premier étage bénéficie d'un dressing, d’un bureau et d’une grande salle de bains. Au sous-sol, une salle de douche a été créée pour permettre l'aménagement d’une salle de gym dans le futur.

Qualité des aménagements extérieurs

Les espaces extérieurs ont été repensés afin que le terrain soit compatible avec la piscine projetée dans la continuité des nouveaux aménagements extérieurs du côté sud-est de la maison: d’une part le patio – salon extérieur et prolongement couvert de la maison - et d’une autre part la terrasse en contrebas qui surplombe légèrement la piscine.

Le jardin a été revalorisé par un paysagiste et profite de l’ombre de grands arbres d’essences variées ( marronnier, épicéa, érable, chêne, frêne), certaines existantes, d’autres plantées dans un second temps. Les nouvelles plantations adjacentes à la piscine accentuent la valeur ajoutée du jardin, devenu à présent une partie intégrante de l’espace de vie qu’il prolonge vers l’extérieur et non plus uniquement un espace de verdure qui entoure le bâtiment.

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","photoCredits":"Nicolas Schopfer","published":true,"number":"28","videoId":"450668","videoTitle":"Interview d'Albert Schrurs"},{"id":"fourches-17","title":"Fourches 17","architect":"Lauren Baddeley, Eric Donzé et Dominique Zanghi","client":"m3 Immobilier","generalContractor":"Hestia","category":"Logements PPE","date":"Février 2022","location":"Cologny (GE)","rank":"","prix":"","text":"

Genèse du projet

Situé à Cologny, Fourches 17 est un projet résidentiel d’exception qui marie architecture contemporaine, respect de l’environnement et qualité de vie. Fourches 17 est constitué de 30 appartements répartis dans trois bâtiments distincts. Ce projet 100% m3 IMMOBILIER a été développé, conçu, piloté, commercialisé et géré par les différentes entités du groupe. La partie constructive a été réalisée, elle, en collaboration avec Hestia (Swissroc). Les lignes épurées, les formes géométriques et les matériaux de haute qualité confèrent à l’architecture du projet une esthétique moderne et élégante. Chaque bâtiment s’intègre ainsi harmonieusement à l’ensemble du projet.

Aménagements paysagers

L’attention portée aux détails du projet se retrouve également dans les aménagements paysagers de Fourches 17. La parcelle située en proximité de zones agricoles est délimitée naturellement par un cordon boisé. La volonté du maître d’ouvrage de maintenir cet espace arboré a nourri la réflexion d’aménagement du projet afin d’intégrer le bâti dans son environnement. Le projet a ainsi permis de maintenir une végétation dense tout en y intégrant des espaces partagés de qualité.

Spécificités du projet

L’organisation volumétrique du projet visait principalement à préserver les acquis visuels du voisinage, tout en s’assurant que chacun des habitants du futur projet bénéficie d’une qualité de vue et d’usage quasi similaire à de l’habitat individuel. L’organisation des parties communes dont le parking a fait l’objet d’une attention particulière permettant de libérer une quantité importante d’espace en pleine terre. Fourches 17 se distingue également par son engagement envers l’environnement et la durabilité, avec une certification THPE. Chaque bâtiment est équipé d’une pompe à chaleur connectée à des sondes géothermiques. Des panneaux photovoltaïques fournissent une partie de l’électricité de fonctionnement des pompes. La forme très compacte des trois unités favorise la mise en place de l’isolation en périphérie de l’enveloppe. Cette certification permet également d’offrir aux résidents un bâtiment de qualité tout en réduisant l’impact énergétique de chaque habitant.

Typologie des logements

Chaque volume est composé de dix appartements, pensés pour répondre aux besoins et aux préférences de chacun. Au rez-de-chaussée et au 1er étage sont proposés respectivement quatre appartements allant de 4 à 6 pièces dont les surfaces varient de 120 à 145 m2, avec chacun un espace extérieur (jardin ou terrasse). Les attiques, eux, offrent deux appartements de surfaces plus généreuses variant de 200 à 220 m2, ainsi que des terrasses spectaculaires donnant notamment sur le Mont-Blanc ou le Jura.

Démarche architecturale

La qualité architecturale a été un point fondamental dans le développement de Fourches 17. Conscient de l’écrin de nature que représentait la parcelle, le maître d’ouvrage a souhaité que le projet s’intègre de manière harmonieuse dans son environnement. Une volonté d’une architecture aérienne et épurée a vite émergé. Une attention particulière a été portée sur l’enveloppe du bâtiment par la réalisation d’une façade ventilée avec pierre de parements et de garde-corps vitrés. Ces jeux de matériaux apportent deux éléments visuels essentiels à l’ensemble du projet: une sublimation de la vue depuis les appartements sur les extérieurs, et un effet miroir reflétant les arbres aux alentours permettant d’animer la façade du bâtiment. Ils mettent également en valeur l’horizontalité recherchée dans les choix architecturaux. À l’intérieur, au sein des parties communes, des portes palières en bois, des garde-corps en verre, une finition en béton type 4, mettent en valeur la qualité noble et brute des matériaux choisis.

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","photoCredits":"M3 Immobilier, www.dmphoto.ch / D.Malu","published":true,"number":"29","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"galets-epalinges","title":"Galets - Épalinges","architect":"Bonhôte Zapata Architectes","client":"Coopérative du Logement d'Épalinges","generalContractor":"-","category":"Logements locatifs","date":"Décembre 2022","location":"Épalinges (VD)","rank":"2","prix":"","text":"

Cette réalisation de 42 logements subventionnés dont une moitié est de type protégé se situe sur les hauts de Lausanne, à Épalinges. Elle est le résultat d’un concours organisé par la Municipalité, qui a octroyé le terrain à bâtir en droit de superficie à la Coopérative du logement d’Épalinges (CLE), qui en a assuré la réalisation.

Le projet s’inscrit dans la thématique très actuelle du développement de la proche périphérie urbaine, qui doit absorber une grande partie de la demande pressante de nouveaux logements dans un contexte où nécessaire densification et maintien d’un environnement ouvert et proche de la campagne suscite souvent des débats difficiles.

Il consiste en quatre grandes maisons disposées comme des «galets» sur un champ, disposées sur le sol selon la topographie et de manière à offrir à ses habitants comme aux voisinage des vues riches et variées sur tous les horizons, sans rompre la sensation de continuité du sol. L’échelle et le caractère des bâtiments de forme compacte leur permet de bien s’intégrer dans le contexte, entre les villas, les bâtiments agricoles et les petits immeubles construits alentour.

On accède aux maisons en traversant ce lieu central, favorisant les rencontres et la création d’un esprit de quartier. Un parking souterrain donne lui un accès direct aux quatre bâtiments.

La matérialité des façades fait la part belle au bois, utilisé tant pour ses qualités visuelles que tactiles. L’enveloppe, en mélèze prétraité, donne un caractère particulier et doux au projet, en accord avec l’environnement naturel du site.

Les toitures à deux pans souvent vues depuis l’amont sont destinées à compléter comme des pans de façades complémentaires les volumes à six faces qui évitent d’être perçues comme des bâtiments à simple orientation vers la pente.

Les bâtiments totalisent chacun de 10 à 12 appartements LUP répartis au nombre de trois par niveau, accessibles par des escaliers éclairés naturellement. Les appartements disposent tous d’un balcon-loggia privatif habitable. Les plus grands sont traversant et leur espace commun s’articule entre une pièce polyvalente disposée en amont et l’espace de cuisine et séjour ouvert sur un balcon couvert en aval.

Le volume des bâtiments permet à tous les logements de deux pièces et plus de disposer d’une triple orientation et de jouir d’une relation au paysage s’apparentant à celle qu’on trouve dans une maison à la campagne. Les logements protégés sont équipés et dimensionnés pour assurer une bonne indépendance de vie à ses résidents.

Pour favoriser la mixité sociale, ceux-ci ont été répartis équitablement dans les quatre immeubles, avec les logements subventionnés destinés aux familles. Le lotissement dispose d’une salle commune, d’un bureau et de locaux utilisés par la Commune pour l’enseignement de la musique. Le défi fondamental du projet fut, selon les objectifs fixés par la Commune et la CLE, de permettre à une population à revenu modeste de profiter d’une bonne qualité d’habitat adaptée à l’environnement privilégié des hauts d’Épalinges en profitant d’un loyer très modéré.

Enjeux technologiques et environnementaux

L’innovation technologique a principalement consisté à intégrer les exigences les plus pointues en matière d’écologie, de production et de consommation d’énergie, tout en répondant aux attentes les plus hautes en terme d’habitabilité et de sociabilité des immeubles et en mettant à disposition des logements à des coûts très bas. La CLE a particulièrement insisté sur la dimension sociale du projet, qui consiste pour elle à fournir des logements durablement bon marché, tout en offrant la qualité de vie d’une bonne architecture, d’une vraie mixité sociale et d’un environnement paysager privilégié. La production de chaleur et d’eau chaude est entièrement fournie par des sources d’énergie renouvelables, capteurs photovoltaïques en toiture et sondes géothermiques, pour répondre au label HPE. L’ensemble des terres déplacées pour le terrassement ont pu être réutilisées pour le remodelage du terrain. Le bois utilisé pour les façades sont de source locale.

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Situés à la limite entre la périphérie urbaine et la campagne, ces quatre «maisons villageoises» sont déposées sur un champ tout en respectant la topographie du terrain ainsi que l’échelle du quartier.

L’agencement des pièces de vie traversantes aux embouts permet de qualifier le contexte sans orientation dirigée. Les angles créés par les plis des façades, les pans des toitures et la taille dans les volumes créent une dynamique entre eux et diminuent l’impact visuel.

L’échelle résultante et la matérialité du projet s’intègrent judicieusement au lieu. Les aménagements extérieurs sont essentiellement collectifs et suscitent la promenade, le jeu et la rencontre. Ces logements économiques, adaptés voire subventionnés assurent la mixité sociale pour une population à revenu modeste.

","photoCredits":"Bonhote Zapata","published":true,"number":"30","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"geneve-62","title":"Genève 62","architect":"L'Atelier Vallotton Architectes","client":"René Viret","generalContractor":"Entreprise générale Bernard Nicod","category":"Logements locatifs","date":"Novembre 2022","location":"Lausanne (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Intégration urbanistique

Le projet cherche à s'intégrer de manière harmonieuse dans le contexte urbain environnant. Il crée un dialogue esthétique avec le bâtiment voisin, du même propriétaire et rénové par les architectes de Latelier Vallotton SA il y a quelques années. L'utilisation de matériaux sobres et de tonalités calmes contribue à son intégration. De plus, sa localisation stratégique à proximité du futur tramway TL renforce sa connectivité et sa facilité d'accès pour les résidents.

Qualité architecturale

Le parti architectural pris, combiné à l'utilisation de matériaux de haute qualité, lui confère une esthétique contemporaine et élégante. L'architecture du bâtiment s'inspire du contexte historique et local, créant ainsi une synergie entre le passé et le présent. Les balcons en verre et les terrasses légères ajoutent une dimension esthétique et fonctionnelle, offrant aux résidents des espaces extérieurs agréables et offrant une vue imprenable sur le paysage environnant.

Qualité des aménagements extérieurs

Une attention particulière a été accordée aux aménagements extérieurs. Une place de jeux a été intégrée à l'arrière du bâtiment, éloignée de la rue pour assurer la sécurité des enfants. De plus, l'utilisation de la déclivité existante a permis d'incorporer un toboggan, offrant ainsi une expérience ludique aux résidents. Ces aménagements extérieurs soigneusement pensés créent un environnement convivial et agréable pour les habitants.

Fonctionnalité

Les appartements de différentes typologies offrent une variété de choix aux futurs locataires. Les cuisines ouvertes donnant sur la pièce de vie favorisent la convivialité et l'ergonomie des espaces. De plus, l'emplacement stratégique du parking souterrain facilite le stationnement pour les résidents et contribue à une meilleure intégration dans le paysage urbain.

Mixité du programme

Le projet intègre une mixité typologique dans ses 22 appartements locatifs. Les logements de 2,5 et 3,5 pièces répondent à des besoins diversifiés en offrant des options adaptées à différentes configurations familiales et modes de vie. Cette diversité favorise une communauté dynamique et variée au sein du bâtiment.

Durabilité

L'utilisation de sondes géothermiques et d'une pompe à chaleur eau-eau permet une exploitation efficace des ressources énergétiques renouvelables. De plus, l'installation de triple vitrage assure une isolation thermique et phonique optimale sans compter les écrans phoniques sur les fenêtres les plus exposées.

Contraintes/difficultés

La construction a été réalisée en milieu urbain, ce qui a entraîné d'importantes contraintes logistiques. Malgré ces défis, les délais ont été strictement respectés, démontrant la compétence et l'efficacité des constructeurs. De plus, le projet a dû faire face à l'augmentation des coûts des matières premières, mais grâce à une gestion rigoureuse, le maître d'ouvrage a pu réaliser des économies appréciables.

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","photoCredits":"Régis Colombo","published":true,"number":"31","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"green-village-le-grand-saconnex-immeuble-montreal","title":"Green Village - Le Grand-Saconnex - Immeuble Montréal","architect":"Group8","client":"Conseil œcuménique des Églises","generalContractor":"Implenia Suisse","category":"Logements PPE","date":"Novembre 2022","location":"Le Grand-Saconnex (GE)","rank":"2","prix":"","text":"

Innovations technologiques, espaces intégrés pour vivre et travailler, facilité d’accès privilégiant la mobilité douce sont au cœur du projet Green Village, qui bénéficie d’un emplacement de premier ordre, immergé dans un espace de verdure en plein centre de la Genève internationale.

L’immeuble de logements Montréal, qui a été livré le 24 novembre 2022, est composé de 48 appartements en PPE et d’une crèche au rez-de-chaussée, pour une surface brute de plancher totale de 7352 m2. Il est l’un des premiers bâtiments de logements à être édifié parmi les nouveaux projets du PDQ «Jardin des Nations». Le volume cubique et régulier du bâtiment Montréal s'intègre au sein du Green Village – composé d’une série de parallélépipèdes similaires à ceux entourant le bâtiment principal à rénover du Conseil œcuménique des Églises – et s'implantant dans le cadre paysager d’un grand jardin.

Qualité architecturale

La modénature architecturale de l’immeuble Montréal s’inspire librement du bâtiment conçu par Henri Lesemann et Honegger frères (1961–1967), abritant dans le bâtiment central du COE la chapelle de Svend Erik Møller, dont l’ordre majeur des poteaux qui soutiennent la toiture affirme le thème perretien de l’abri souverain. Le traitement des façades en tôle de teinte bronze se réfère ainsi à cet édifice de haute valeur patrimoniale. La matrice du plan des appartements s’organise autour d’un vaste atrium distributif qui évide l’intérieur de manière sculpturale avec un puits de lumière et des paliers articulés entre les portes palières. Le motif de carrelage au calepinage cruciforme s’inspire du sol de la maison du peintre Rembrandt à Amsterdam et d’un tableau du peintre suisse Olivier Mosset. La majorité des appartements de l’immeuble Montréal bénéficient d’une loggia d’angle qui regroupe les espaces de jour et valorise les dégagements visuels sur le parc et le jardin historique Walter Brugger, préservé depuis la construction du Centre œcuménique.

Fonctionnalité

Le projet tire parti de la morphologie en cube, issue du règlement de quartier, par différentes opérations: centre du plan évidé afin d’y insérer la circulation verticale et des puits de lumière éclairant naturellement les paliers d’étage, angles évidés afin d’y insérer des loggias qualitatives, façade thermique en ossature bois entourée par un balcon filant soutenu par des piliers extérieurs afin d’intégrer une protection solaire efficace et un prolongement extérieur généralisé. Les finitions et les couleurs naturelles employées pour le bâtiment Montréal opèrent une alchimie entre l’architecture et la végétation qui dote le lieu d’un caractère harmonieux. Les balcons, véritables traits d’union entre l’intérieur et l’extérieur, offrent aux habitants une perspective unique. Ils s’ouvrent sur un jardin calme et verdoyant, qui relie tous les bâtiments du Green Village. Cet espace de vie prolonge l’expérience du logement et permet un lieu de rencontre et de dialogue. L'immeuble surplombe le jardin historique Walter Brugger.

Innovation

Green Village est le premier projet immobilier à Genève – et l’un des trois projets pilotes en Suisse – à suivre les principes de One Planet living ®. Le plan d’action pour le développement durable du projet a nécessité un réel engagement de la part du COE, d’Implenia et de la Ville du Grand-Saconnex. Le bâtiment Montréal présente de nombreuses caractéristiques issues du concept de quartier durable SEED Next Generation Living. Son enveloppe thermique très performante a été reconnue par le standard genevois THPE. D’un point de vue opérationnel, les 54 places de transports individuels motorisés (TIM) du bâtiment sont 100% préélectrifiées, la toiture solaire photovoltaïque et le contrat Microgrid garantissent une autoconsommation de 70% de l’électricité solaire produite en toiture et un accès à une qualité de l’électricité du réseau 100% «naturemade star» par ses usagers. L’approvisionnement thermique ( chauffage, ECS et rafraîchissement par échange direct) est rendu possible par l’utilisation de la ressource locale au droit du terrain: une nappe géothermique de faible profondeur permettant un concept d’approvisionnement zéro carbone en «contracting» énergétique.

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Green Village, immeuble Montréal, est un projet résidentiel de 48 appartements sur neuf niveaux, complété d’une crèche. Les logements proposent un parcours en diagonale depuis l’entrée, distribuant à la fois les zones jour et nuit. Chaque appartement dispose d’agréables prolongements extérieurs sous la forme de grandes loggias et de coursives continues le long des façades.

Avec son architecture distinctive, ses sentiers traversant le parc et ses places de rencontres en plein air, Green Village est destiné à favoriser l’interaction entre les personnes qui y vivent, travaillent ou de passage. Ce pôle international s’inscrit à proximité des organisations des Nations Unies, d’écoles, de commerces, de l’aéroport et de nombreux transports en commun.

","photoCredits":"Cédric Widmer","published":true,"number":"32","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"hive08","title":"Hive08","architect":"CCHE Lausanne (enveloppe extérieure) \nItten+Brechbühl (aménagements) ","client":"HIAG ","generalContractor":"CCHE Lausanne","category":"Bâtiments industriels","date":"Mars 2022","location":"Meyrin (GE)","rank":"1","prix":"","text":"

Le site The Hive à Meyrin est un pôle d’activités offrant un écosystème de travail complet dédié aux entreprises du secteur technologique à forte valeur ajoutée. Les bâtiments de tailles diverses implantés autour d'une zone centrale accueillant un pavillon restaurant et les espaces importants entre les volumes construits permettent de placer l'humain au centre du projet et de favoriser les synergies. Les espaces diversifiés et de qualité s’intègrent parfaitement dans la nature environnante.

Issu de la volonté d’une architecture représentative des activités de l’entreprise genevoise LEM, le bâtiment Hive 08 illustre les différentes facettes de l’identité de son locataire à travers la matérialité de ses volumes. L’architecture se veut distinctive et sobre, tout en exprimant les valeurs de LEM, telles que l’innovation, l’esprit d’équipe et l’excellence. Cette volonté s’est traduite à travers une architecture aux multiples matérialités et volumes, liés entre eux par un escalier monumental.

Conçu comme une montre où tout est imbriqué pour former un mécanisme complexe et délicat, le bâtiment est tout en transparence et en fonctionnalité. Sensible au paysage de la campagne genevoise, il tisse des liens étroits avec la nature environnante, ouvrant largement le regard vers l’horizon et sur la végétation du site.

Les fonctions principales sont clairement exprimées par la matérialité de trois volumes superposés totalisant plus de 7500 m2 de SBP. Les deux niveaux inférieurs, installés dans un socle minéral, sont consacrés à l’industrie. La façade est en éléments de béton préfabriqués (éléments sandwiches) et les entrées sont marquées en creux. Au-dessus, trois niveaux de surfaces de bureaux sont aménagés dans un volume en verre.

Cette façade tout en transparence dialogue avec la façade minérale des niveaux inférieurs ainsi qu’avec les bâtiments voisins. La couleur bronze des menuiseries, l’absence de montants dans les angles (verres collés) et la variation des tailles des modules ajoutent élégance et rythme à la composition. Un couronnement en métal intègre d’une part une deuxième terrasse avec vue sur le Jura et d’autre part les zones techniques. Les étages s’appuient sur une typologie usuelle; un noyau central de services et communs laisse le plan libre à l'aménagement de bureaux (open space, bureaux individuels, salles de conférences, box d’isolement, etc.) correspondant aux souhaits et exigences du locataire.

Le bâtiment est certifié THPE. Il est raccordé sur la boucle énergétique du campus et utilise les rejets de chaleur du data center voisin. Les besoins de froid liés au process industriel imposent l’installation d’aérocondenseurs. Afin de juguler la présence de nombreux éléments techniques, monoblocs, panneaux solaires et autres évacuations, l’ordre et l’habillage de la toiture sont particulièrement soignés.

Les aménagements extérieurs s’inscrivent dans le concept du campus: des arbres en pleine terre, des arbres en bacs, la suppression de parkings de surface et les liaisons piétonnes dessinent un ensemble harmonieux. Un escalier hélicoïdal, dont les marches en chêne dialoguent avec le garde-corps en acier peint, franchit les étages de différentes hauteurs. L’ensemble est éclairé par un lustre et ceint par une cage en verre qui répond aux normes de sécurité incendie, tout en ajoutant de la légèreté à cette pièce magistrale.

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Le site The Hive à Meyrin est un pôle d’activités offrant un écosystème de travail complet dédié aux entreprises du secteur technologique à forte valeur ajoutée. Les bâtiments de tailles diverses implantés autour d'une zone centrale accueillant un pavillon restaurant et les espaces importants entre les volumes construits permettent de placer l'humain au centre du projet et de favoriser les synergies.

The Hive 08 est extrêmement élégant et structuré. Posé sur un socle minéral pour la partie industrielle, coiffé de trois étages de bureaux pour les activités de R&D et gestion, le bâtiment s’intègre de manière naturelle dans le site. Les espaces intérieurs sont caractérisés par leur luminosité, et l’escalier central en colimaçon donne une belle lancée intérieure au bâtiment. Les aménagements intérieurs font leur effet pour choyer les collaborateurs que le bâtiment abritent.

Les espaces diversifiés et de qualité s’intègrent parfaitement dans la nature environnante. Issu de la volonté d’une architecture représentative des activités de l’entreprise genevoise LEM, le bâtiment Hive 08 illustre les différentes facettes de l’identité de son locataire.

Les fonctions principales sont clairement exprimées par la matérialité de trois volumes superposés totalisant plus de 7500 m2 de surface brute de plancher. Les deux niveaux inférieurs, installés dans un socle minéral, sont consacrés à l’industrie. La façade est en éléments de béton préfabriqués (éléments sandwich) et les entrées sont marquées en creux. Au-dessus, trois niveaux de surface de bureaux sont aménagés dans un volume en verre.

Dans l’air du temps, le bâtiment est certifié THPE, et profite du concept d’énergie renouvelable de l’ensemble du site, fourni par les différents acteurs du site. Belle réussite des architectes et du développeur pour ce projet.

","photoCredits":"hiris.ch","published":true,"number":"33","videoId":"450665","videoTitle":"Interview de Gilles Genoux"},{"id":"hotel-swiss-chocolate","title":"Hôtel Swiss Chocolate","architect":"Studio Marc Hertrich et Nicolas Adnet (Paris)","client":"Fassbind SA","generalContractor":"Entreprise générale Bernard Nicod","category":"Rénovations","date":"Juin 2023","location":"Lausanne (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Ce bâtiment, construit à la fin des années 30, a été acquis en 2019 et renommé «Hôtel Lausanne by Fassbind» jusqu’à fin 2021. En janvier 2022 ont débuté les travaux de rénovation et transformation pour augmenter la capacité de l’hôtel de 54 à 63 chambres et le mettre au standard de la nouvelle enseigne, «Hôtel Swiss Chocolate by Fassbind».

Programme

Cette transformation a impliqué la démolition complète de la cage d’escalier d’origine, incluant l’ascenseur vitré. La construction d’une nouvelle cage d’escalier du sous-sol au 6e étage. La démolition et reconstruction de 29 chambres, la création de 13 chambres supplémentaires au 1er étage, au rez-de-chaussée et au sous-sol. La modification de 24 chambres du 1er au 6e étage. Quatre chambres sont équipées pour les personnes à mobilité réduite. Les 63 chambres sont réparties en chambres simples, doubles et triples. Chaque chambre dispose d’un WC, d’une douche et d’un lavabo. Un lobby et un salon situés au rez-de-chaussée complètent l’offre de services.

Projet

Le fil conducteur de cette transformation/rénovation a été de retrouver l’esprit de l’enseigne «Swiss Chocolate by Fassbind» déjà présente en ville de Zurich. Peinture et papier peint sur les murs dans les chambres, papier peint sur les murs des couloirs. Moquette au sol dans les chambres et couloirs. Carrelage au sol et sur les murs dans les douches/WC.

Réalisation

La réalisation, de janvier 2022 à juin 2023, a nécessité des travaux de démolition de structures en béton armé et en parpaings, d’évacuation de nombreux matériaux et la création de nombreux renforcements au moyen de profilés métalliques et de lamelles en carbone; la reconstruction d’une nouvelle cage et volées d’escalier en béton armé, sur toute la hauteur du bâtiment; la création d’un plancher en bois sur la surface de l’ancienne mezzanine entre le rez-de-chaussée et le 1er étage. Une ventilation à double flux assure le renouvellement de l’air et la récupération de la chaleur par un monobloc en toiture. Le chauffage est assuré par des ventilo-convecteurs plafonniers, alimentés par une production par pompe à chaleur air-eau en toiture. L’eau chaude sanitaire est assurée par le chauffage urbain.

Défis

Situé dans une zone de constructions contiguës, en plein centre-ville, le chantier a rencontré les difficultés inhérentes à tout chantier urbain: gestion des flux, gestion des espaces de stockage et de livraison, nuisances sonores.

Points forts

Le nouveau Swiss Chocolate peut s’enorgueillir d’offrir à ses hôtes un logement dont les matériaux sont sains, qui recourt à des solutions économiques et durables et offre des chambres confortables.

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","photoCredits":"Adrian Gramunt","published":true,"number":"34","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"le-central-quartier-de-l-etang","title":"Le Central - Quartier de l'Étang","architect":"AAG Atelier d'architecture Grivel&Girod","client":"Urban Project pour le compte de SA Falaises-Pêcheries","generalContractor":"HRS Real Estate","category":"Logements locatifs","date":"Juin 2022","location":"Châtelaine (GE)","rank":"","prix":"","text":"

Les enjeux du projet

Le quartier de l’Étang, site hier enclavé et replié sur lui-même, devient une pièce urbaine stratégique à l’échelle du territoire environnant: les pièces urbaines existantes auparavant, situées autour du quartier de l’Étang, disparates et sans logique, trouvent, grâce à l’ouverture du nouveau quartier et à la qualité des liens tissés, une cohérence nouvelle.

Le concept urbain proposé cherche à développer une ville par couches: une «couche socle urbain», composée des trois ou quatre premiers étages des bâtiments et permettant de définir l’espace de la rue. Et une «couche objets», composée des étages supérieurs des bâtiments. Ces objets présentent une diversité de traitement architectural. Ils sont la composante «diversité» de la ville, et auront volontairement des aspects différents et surprenants (matériaux, façades, traitements des balcons, loggias, etc.).

Concept architectural

Sur les grands principes de base établis par l’architecte Dominique Perrault (DPA), l’îlot C, situé au cœur du quartier de l’Étang, fait office avec l’îlot B «Le Belvédère» de liaison entre les différents îlots. Le plan de quartier prévoit un bâtiment sur cour construit sur trois côtés avec un développement vertical différencié. L’articulation volumétrique a été conçue de manière à se moduler en fonction du paysage auquel elle se rapporte. Les chemins piétons et les espaces publics équipés se développent autour du périmètre et à travers le cœur d’îlot, révélant une multiplicité de paysages et d’ambiances.

Le concept architectural prévoit une articulation par couches, c’est-à-dire un bâtiment composé d’un socle, équivalent aux quatre premiers niveaux, et des «émergences» dont la hauteur varie entre quatre et sept étages. Le socle se caractérise par un revêtement composé d’éléments verticaux en béton fibré. Les logements se composent d’une mixité de typologies offrant des logements de trois à six pièces avec loggias ou balcons.

Les façades développées permettent de fragmenter les longues surfaces en une trame aussi rigoureuse que surprenante, les changements de perspective et la variation de la lumière naturelle lui donnent une lecture en constante mutation. L’ensemble du Central est composé de dix bâtiments. À partir du quatrième étage, chaque émergence a été développée avec sa propre identité et une volonté d’un marquage horizontal.

Dans l’ensemble, le traitement technique des façades ventilées est identique pour l’ensemble de l’îlot. La mixité des formes, des matérialités et des teintes permet un dialogue intéressant entre dynamisme et apaisement. L’enveloppe thermique répond aux normes les plus élevées (THPE).

Un jardin potager communautaire est situé sur le toit de l’émergence C1, avec une terrasse généreuse, accessible aux habitants de l’îlot, qui pourront bénéficier d’une vue sur le quartier et sur le paysage environnant. Un soin particulier a été apporté de tous les logements (balcons et loggias compris), ainsi qu’à la toiture potagère à l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR). Le sous-sol est composé de locaux techniques, de caves, buanderies, dépôts et un garage à vélos de 345 places desservi par une rampe vélos couverte. Un parking mutualisé, situé dans l’îlot F, permets aux habitants de parquer leurs véhicules.

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","photoCredits":"David Mayenfisch/Urban Project","published":true,"number":"35","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"le-district-quartier-de-l-etang","title":"Le District - Quartier de l'Étang","architect":"Favre + Guth Architecture","client":"Urban Projet pour PG Promoters SA","generalContractor":"Edifea","category":"Logements PPE","date":"Janvier 2022","location":"Châtelaine (GE)","rank":"","prix":"","text":"

La reconversion de la friche urbaine en quartier a été le véritable défi de ce projet. Les codes urbanistiques tels que le socle et les émergences, le cœur des îlots et l’aménagement des places ont été l’autre challenge à relever. L’aspect architectural des îlots de logements dont les façades ont été développées avec différents revêtements représentait un des principaux défis. Pour effacer le sentiment d’un territoire morcelé et limiter l’effet «ville nouvelle», la contextualisation et l’ancrage territorial sont au cœur du dispositif de projet.

Fonctionnalité

L’îlot bénéficie d’un emplacement idéal, avec sa place de l’Étang qui s’ouvre sur les commerces et le parking des Fabriques, et capte par ses jeux d’eau et de lumière les habitants de l’Édifice et du Central. La place lui apporte une dynamique sociale favorable, en plus d’une large gamme de restaurants et d’activités. La présence de commerces et bureaux aux activités diversifiées au rez-de-chaussée assure également aux habitants un ensemble de services de proximité sur le pas de leur porte.

Concept architectural

Le District est reconnaissable grâce à sa grammaire partagée, faisant coexister deux catégories d’objets: le socle, qui compose un front urbain de hauteur limitée et constante, ponctué d’émergences de hauteur variable. Cette composition favorise la densité en introduisant de la porosité dans les masses bâties, tout en évitant les ombres portées et la frontalité avec l’habitat pavillonnaire de faible hauteur qui jouxte le quartier. Des équipements, des logements et des commerces habitent le rez-de- chaussée. Cette mixité programmatique garantit une animation du cœur de quartier. La mixité sociale est encouragée au sein du bâtiment avec des logements sociaux, locatifs libres et en PPE. De nombreux espaces publics composent le quartier de l’Étang. La place de l’Étang a été conçue pour découvrir la ville à l’échelle humaine. Accueillant les premiers restaurants du quartier, elle s’impose comme une place de village et d’échanges.

Qualité architecturale des façades

Le District se compose de quatre premiers niveaux avec un socle surmonté de huit émergences de hauteurs différentes. Ces bâtiments abritent au total 353 logements. Son dispositif se referme sur un cœur d'îlot, créant ainsi une intimité pour les habitants. Le socle est composé de lames verticales en béton fibré disposées régulièrement, et créant ainsi une unité avec le reste du quartier. Les émergences sont traitées de manière différente entre elles avec une architecture des teintes et des matérialités diverses comme le verre, le métal ou encore le crépi fin.

Mixité

Sur les treize immeubles que composent le District, trois d’entre eux sont des logements à la location. L’un d’entre eux propose des logements sociaux en LUP HM, alors que les deux autres sont en ZD Loc. On y trouve des logements de trois à six pièces. Les appartements offrent une grande qualité d’espaces intérieurs et extérieurs. Leurs matériaux ainsi que la disposition des pièces permettent une bonne pénétration de la lumière, en hiver comme en été. Toutes les cuisines, ouvertes sur le séjour, offrent des espaces agréables à vivre. Les toitures accessibles, les balcons et les loggias offrent des espaces extérieurs agréables pour les propriétaires et locataires.

Commercialisation des PPE

La commercialisation de 290 logements en PPE était un défi qui a permis d’innover. Elle s’est réalisée par le biais d’un site web réservé à cet effet, sur lequel les différents plans, documents, règlements permettaient aux personnes intéressées de prendre connaissance du projet, et de s’inscrire pour la réservation d’un lot PPE.

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","photoCredits":"David Mayenfisch/Urban Project","published":true,"number":"36","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"les-cabinotiers-hotel-industriel","title":"Les Cabinotiers - Hôtel industriel","architect":"Strata Architecture","client":"Pegase SA","generalContractor":"-","category":"Bâtiments industriels","date":"Septembre 2022","location":"Meyrin (GE)","rank":"","prix":"","text":"

Dans une Genève en pleine mutation urbaine, où la densification des zones industrielles et artisanales permet le maintien essentiel d’emplois, la «zone industrielle Meyrin-Satigny» se dote d’un hôtel industriel, Les Cabinotiers, qui redéfinit l’utilisation de l’espace et des ressources par un concept de mutualisation et en conséquence une réduction indirecte drastique de l’impact sur l’environnement.

Architecture

Les Cabinotiers comptent être en tête de file pour cette nouvelle optique d’utilisation des terrains et des ressources de la zone, tout en continuant à représenter la tradition des joailliers et maîtres horlogers, représentant une activité essentielle de notre région.

Ce boîtier compact et de forme carrée, industriel et résolument contemporain, s’inspire de l’«arte povera», avec une emphase toute particulière pour les matériaux bruts comme le métal, le verre et le ciment (et renferme en son centre les métiers de l’art et la joaillerie horlogère). Le bâtiment est serti d’une résille métallique scintillante évoquant les moucharabiehs qui ont pour double avantage de tamiser la lumière et réguler naturellement la température intérieure, tout en habillant l’édifice.

Ici cette monture permet une bonne diffusion lumineuse, tout en préservant la discrétion des artisans. Dès la porte d’entrée, l’hommage au travail manuel, à l’excellence et à la précision, qualités au centre de notre industrie horlogère, est rendu grâce à l’œuvre de la main du sculpteur Vincent Du Bois. L’intérieur brut est orné d’une signalétique discrète et élégante, signée du bureau de design genevois Colucci & Colucci.

Innovant

La minimisation de l’utilisation d’énergie grise et de l’impact au sol était au centre de la réflexion des architectes. Là où la plupart des bâtiments industriels sont construits sur une grande surface au sol, Les Cabinotiers ont osé la construction en hauteur, permettant une meilleure exploitation de la surface au sol et une réduction d’énergie grise. Alors que des entreprises du même secteur ont généralement construit leur bâtiment de plain-pied, répétant de fait les mêmes investissements à coûts fixes, ce nouveau modèle permet la mutualisation de ces coûts, engendrant ainsi des économies importantes pour les trésoreries de petites et moyennes entreprises.

Ainsi, Les Cabinotiers deviennent un bâtiment économiquement efficient. En configurant les espaces en «plug and play», toutes les surfaces sont modulables, afin d’assurer aux locataires une adaptabilité totale à leurs besoins de production. Cette personnalisation s’applique jusqu’à la vêture du bâtiment, qui, grâce à un simple système de clipsage de la résille, permet d’alterner les ouvertures en façade.

Durabilité

Cet hôtel industriel répond au standard de haute performance énergétique (HPE). Dans un contexte d’urgence climatique évident, Les Cabinotiers choisissent une solution innovante pour la gestion de la température du bâtiment. Elle est assurée par une pompe à chaleur raccordée sur le réseau de froid à distance (FAD) des Services industriels FAD ZIMEYSA.

Les aménagements extérieurs ont été imaginés de manière à s’intégrer au mieux à la nature environnante et au cadre bucolique dont jouissent Les Cabinotiers. L’écoparc s’impose alors comme une évidence. Le toit des Cabinotiers bénéficie d’un système de récupération d’eau de pluie, qui s’écoule vers une noue paysagère et assure l’irrigation naturelle de la végétation et la réinfiltration des eaux dans les nappes phréatiques. En cas de forte crue, l’excédent d’eau est acheminé vers le Nant d’Avril.

En plus de ses 100 places de parc, dont un tiers pré-équipés par des bornes électriques, sa proximité avec les grands axes routiers et ferroviaires lui confère un emplacement privilégié.

Contrainte et difficulté de construction

Le projet a exploité au maximum la taille de la parcelle et le sous-sol occupe dès lors une très grande partie de la surface du terrain. De plus, le contexte géologique argilo-limoneux avec une forte présence d’eau n’a pas permis d’exécuter un terrassement classique. L’emploi de palplanches et de pieux a rendu le démarrage du chantier particulièrement compliqué pour parvenir à une enveloppe étanche.

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","photoCredits":"dronegva, foudimages","published":true,"number":"37","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"les-coteaux-du-lac","title":"Les Coteaux du Lac","architect":"IPAS Architectes","client":"HRS Investment SA","generalContractor":"HRS Real Estate SA","category":"Logements PPE","date":"Décembre 2022","location":"Chez-le-Bart (NE)","rank":"","prix":"","text":"

Intégration urbanistique

Le projet se trouve près des chemins de fer et de la forêt. Les contraintes réglementaires suggèrent l'implantation sous la forme de deux volumes distincts attentifs à l'environnement direct. Cette intégration permet de dégager des percées aux habitants voisins, tout en exploitant le potentiel du site. Le projet propose au total 19 nouveaux appartements permettant ainsi l'accès à la propriété. Allant du 3,5 pièces au 5,5 pièces, ce large choix permet de créer un lieu de vie à l'esprit communautaire, favorisant la mixité intergénérationnelle au travers d'une architecture simple et durable.

Qualité architecturale

La structure du bâtiment est composée de dalles de béton et de murs-voiles. Les appartements sont baignés de lumière grâce aux grands vitrages, sans toutefois être impactés par la surchauffe estivale grâce aux balcons qui font office d'ombrières et des lattages bois diaphanes. Des stores à lamelle ont également été posés afin de réguler la température et la luminosité selon les saisons.

Aménagements extérieurs

La volumétrie des bâtiments permet de minimiser l'impact au sol et laisse place à un grand jardin avec un terrain de jeux entre les deux immeubles, afin de renforcer la mixité sociale et la cohabitation dans le voisinage. Le choix des végétaux a été porté sur des essences indigènes.

Fonctionnalité

Le complexe se développe en deux volumes posés sur un terrain aménagé comprenant 19 appartements avec un parking souterrain intégré au bénéfice des propriétaires. Il répond aux dernières exigences d'accessibilité et de sécurité, d'être une construction de qualité, durable et intégrée à son environnement.

Durabilité

Les immeubles, labellisés «Minergie», sont équipés de pompes à chaleur et de panneaux solaires en toiture. Le climat intérieur est amélioré grâce à l'utilisation de matériaux denses tels que la brique ou le béton. Leurs propriétés d'inertie limitent les effets de variation des températures extérieures sur le climat intérieur et garantissent un bon confort dans les logements.

Défis

Les exigences acoustiques relèvent du principal défi du site. Afin de limiter les nuisances sonores de la ligne CFF dans les appartements, de généreux balcons filent autour des bâtiments. Ces «pièces de vie extérieures» créent ainsi un espace intermédiaire qui permet de gérer les nuisances sonores, tout en apportant un supplément à la vie. Ainsi, les balcons deviennent la façade qui caractérise le bâtiment.

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","photoCredits":"DR","published":true,"number":"38","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"les-dents-du-midi","title":"Les Dents-du-Midi","architect":"CCHE Lausanne SA","client":"Commune d'Aigle","generalContractor":"CCHE Lausanne SA","category":"Ouvrages publics","date":"Août 2022","location":"Aigle (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Projet de transformations intérieures et extérieures, de renforcement structurel et d’assainissement énergétique, phonique et technique du bâtiment scolaire «Les Dents-du-Midi» et de la salle de gymnastique de la «Planchette». Extension souterraine avec création des patios.

Lauréat du MEP organisé par la Commune d’Aigle en 2017, le bureau CCHE a proposé un concept de transformation respectueux, qui répond aux demandes d’un cahier des charges complexe. Il améliore la qualité des espaces, la performance énergétique et technique du bâtiment existant en suivant autant que possible les principes de développement durable.

Le collège a été construit en trois étapes entre 1972 et 1976, puis agrandi sur le côté nord en 2004. La construction de type «Crocs» était révolutionnaire à l'époque, et permettait d’assurer des salles de classe pour faire face à l'évolution démographique. Le bâtiment est répertorié en note «3» au recensement des monuments historiques (niveau «objet intéressant sur le plan local»).

Le sous-sol en béton accueille un abri de la Protection civile. L'ossature en charpente métallique repose sur des piliers. Les dalles sont constituées par des éléments préfabriqués. Les façades dites «rideaux» sont équipées de stores à lamelles.

Le concept d’intervention est basé sur le respect du bâtiment initial. Pour consolider ses structures, les protéger contre les incendies et repenser les techniques et la physique du bâtiment, nous avons choisi une approche qui se traduit par une construction rationnelle, ouverte, largement vitrée, polyvalente et flexible.

Les façades des bâtiments (contrecœurs et pignons) sont traitées avec une tôle aluminium déployée qui laisse une vision sur le coupe-vent teinté. Le nouveau pôle de gymnastique et musique, avec ses patios, introduit une notion de poésie et d'intimité qui n'existait pas mais complète le préau. Enfin, la cour est aménagée en parc pour devenir le jardin public de la «maison».

Un collège, c'est aussi un lieu de vie où les élèves passent une grande partie de leur temps. C'est pourquoi nous le voulions dynamique pour que l'élève, dans les circulations, ait toujours une relation avec les niveaux.

Le fait de conserver la cage ouverte permet ces échanges dans les circulations, sur le palier et à ses abords. Lumineux pour le rendre attractif, les puits du 3e, les dégagements et les hauts vitrages baignent de lumière le bâtiment qui paraît ouvert sur l'extérieur et stimule la curiosité.

Les parois blanches intérieures, comme toile vierge d’un futur tableau, encouragent ses utilisateurs à prendre possession des lieux, les animer, personnaliser, habiller et décorer.

Le complexe est assaini avec le respect de son histoire et augmenté d'une remise en valeur grâce aux techniques de 2022, dans la continuité de sa construction originelle.

Ce projet de transformation, réalisé par étapes et en exploitation, a été mené avec une réflexion globale sur les éléments permettant de limiter l’impact écologique de l’intervention. Alors que la structure existante du bâtiment a été préservée au maximum, les éléments de façade à remplacer ont été intégralement démontés et triés pour être recyclés dans un centre de recyclage et de revalorisation.

Pour adapter le bâtiment aux besoins et techniques actuels, l’installation de panneaux photovoltaïques a permis de répondre au minimum à 50% de la consommation du lieu.

Finalement, les plannings d’intervention ont été adaptés afin d’éviter la livraison de modules provisoires et les diverses interventions ont été exécutées par une majorité d’entreprises locales (situées à moins de 50km).

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","photoCredits":"Vincent Jendly","published":true,"number":"39","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"les-fabriques-quartier-de-l-etang","title":"Les Fabriques - Quartier de l'Étang","architect":"Favre+Guth Architecture SA","client":"Urban Project SA pour le compte de Rosetabor III SA","generalContractor":"EDIFEA","category":"Activité et administration","date":"Mai 2022","location":"Châtelaine (GE)","rank":"2","prix":"","text":"

Le défi central de cet îlot est la protection des risques OPAM pour l’ensemble du quartier, agissant comme barrière protectrice pour tout le quartier. Malgré leur dimension, Les Fabriques se présentent comme un volume accueillant et animé. L'arrivée de commerces et entreprises a encore enrichi et renforcé leur image: une architecture à la fois diversifiée et sobre, qui se prête à la personnalisation de sa communauté. Les Fabriques ont également pour vocation, compte tenu de leur implantation même, de distribuer à l’ensemble du quartier les alarmes OPAM, mettant ainsi à l’abri la population résidente et les différents employés travaillant dans les îlots.

Intégration urbanistique

Situées sur le côté sud-est du quartier, Les Fabriques occupent une place stratégique. Elles ont été conçues pour accueillir des activités compatibles avec les contraintes du site. Avec des quais de livraison connectés à tous les étages par le biais de monte-charge, elles peuvent s’enorgueillir de répondre aux besoins des grands distributeurs.

Ses cinq niveaux de sous-sol regroupent un parking mutualisé sur trois niveaux, des zones de stockage, de chargement et de déchargement.

Qualité architecturale

La Fabrique Est et La Fabrique Ouest réinventent les codes intérieurs de l’architecture industrielle et artisanale. Elles proposent de grands plateaux modulables, divisibles selon les différents besoins, et en fonction des cages d’ascenseur et d’escaliers. Construites selon les exigences de demain, elles permettront aux entreprises de se positionner comme des acteurs du développement durable.

S’agissant du rempart protecteur de l’ensemble du quartier, les façades côté voies CFF sont matérialisées par un doublage en panneaux de béton préfabriqués dont le calepinage exprime la continuité avec les façades nord du chemin de l’Étang, permettant la lecture des niveaux, par la continuité des têtes de dalles, sur l’ensemble du pourtour. Pour accentuer la protection due aux risques OPAM, les fenêtres restreintes dans leurs ouvertures côté voies CFF sont munies de vitrages antiexplosion.

Sur les façades nord, est et ouest, les panneaux de béton préfabriqués se réduisent à des encadrements soulignant les têtes de dalles et les piliers, lesquels font place à de grands vitrages.

Ce traitement coordonné entre l’avant à l’arrière permet d’unifier tout le bâtiment, en prenant en compte les besoins des occupants.

Qualité architecturale des façades

Le principe d’expression du socle, développé dans l’ensemble du quartier, prend forme à travers les couleurs du béton préfabriqué. Les deux premiers niveaux sont traités dans une couleur différente de celui des niveaux supérieurs et le principe d’arcades est développé également sur deux niveaux (piliers double hauteur et suppression de la proéminence des têtes de dalle du premier niveau).

Fonctionnalité

Les locaux ont été pensés en majorité en exposition monoorientés avec une façade entièrement vitrée sur le chemin de l’Étang et des façades semi-borgnes contre les voies CFF, impliquant deux types d’exploitation: postes de travail orientés sur le chemin de l’Étang, 50% de la surface, et dépôts, stock, labo sans postes de travail côté voies CFF, 50% de la surface.

Les étages types sont raccordés verticalement par six noyaux placés au centre des surfaces, marquant définitivement la répartition entre l’avant et l’arrière de chaque plateau.

Les accès sur le chemin de l‘Étang sont immédiatement perceptibles pour se rendre au niveau choisi au moyen d’ascenseurs entièrement vitrés et deviennent la signature des immeubles de l’îlot F, avec un important marquage des entrées. Ces implantations de liaisons verticales en périphérie permettent aux résidents du quartier d’accéder aux toitures des immeubles des Fabriques occupées en partie par des bacs potagers.

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","photoCredits":"David Mayenfisch-UrbanProject","published":true,"number":"40","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"residence-primavera","title":"Résidence Primavera","architect":"Broadard & Bilaert ","client":"Consortium Primavera représenté par Omnia Immobilier","generalContractor":"Consortium Primavera représenté par Omnia Immobilier","category":"Logements PPE","date":"Juin 2022","location":"Écublens (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Intégration urbanistique

Le projet se situe en zone de moyenne densité, dans un quartier en mutation depuis plus de quarante ans qui voit les petites maisons d’habitation disparaître au profit de petits bâtiments d’appartements. L’immeuble est construit sur la crête nord-est de la colline du Motty, son toit plat réduit son volume par rapport aux bâtiments à l’arrière et son implantation au centre de la parcelle laisse de la place aux plantations d’arbres, d’arbustes et donne de la profondeur aux espaces privatifs au rez-de-chaussée. Un chemin piéton permet de relier deux zones d’Écublens: la zone villas et la zone locative.

Qualité architecturale

Ce bâtiment, à la géométrie très simple, a de généreuses ouvertures au sud-est et au sud donnant sur des balcons. La ligne brisée de la façade sud-est donne un jeu intéressant d’ombres et d’espaces privatifs extérieurs avec vue sur le lac. Les fenêtres au nord-ouest et nord sont réduites au minimum, elles jouent en se déplaçant selon l’étage dans des cadres en serrurerie, rythmant ainsi les parties plus fermées des façades. Il s’agit du premier bâtiment à toit plat de la zone.

Aménagements extérieurs

La parcelle est bordée de chemins publics au sud-est et au nord-ouest, la partie sud des jardins est en jouissance privée avec de la place pour planter des arbres indigènes qui auront de la place pour se développer. Les parties communes sont aménagées avec des matériaux nobles, pavés granit et tôles en métal rouillé. Un cheminement piéton, très utilisé par les habitants du quartier, offre une perméabilité souhaitée par la Commune.

L’atelier Schlaepfer-Capt, qui développe des interventions d’art en situation, de mise en lumière et de signalétique dans l’architecture, a été sollicité pour animer le parcours piéton. Ces derniers ont réalisé un jeu de lumière en fibres optiques, intégrés au mur. Quand la nuit tombe, le chemin s’éclaire de manière poétique et douce, limitant ainsi la pollution visuelle.

Fonctionnalité

Le quartier très résidentiel offre aux appartements le lieu de vie idéal pour la région. Parfaitement exposés, ils profitent tous d’une luminosité naturelle optimale tout au long de la journée et disposent tous de terrasses ou de balcons spacieux et même un jardin pour les rez-de-chaussée. La proximité des transports publics, comme le M1, rend l’utilisation de la voiture secondaire.

Mixité du programme

Deux types de logements, des 3,5 pièces et 4,5 pièces, ont été proposés pour ce projet, rendant à l’immeuble un caractère très résidentiel. Le tissu de logement de cette zone est habituellement orienté vers des petits logements pour répondre aux demandes de l’UNIL et de l’EPFL. Nous avons voulu redonner à cette zone son caractère initial, puisqu’à l’origine, elle était destinée aux familles.

Innovation

Lors du développement, une vraie réflexion a été menée avec le voisinage car ce projet était le premier bâtiment à mettre en œuvre le nouveau règlement de la Commune. Des aménagements de qualité ont été réalisé ainsi que la création d’une ouverture de cette parcelle vers la zone publique. Avant le démarrage des travaux, dans l’attente de la mise en place de ce nouveau règlement, l’ancien bâtiment a été mis à disposition des étudiants de l’EPFL.

Durabilité

La toiture plate du bâtiment sert de rétention d’eau lors de fortes pluies, mais a aussi permis d’installer une grande surface de panneaux photovoltaïques produisant le courant électrique nécessaire à l’habitation et même à la recharge des véhicules électriques. L’eau de pluie est récupérée dans une cuve permettant l’arrosage automatique de toutes les parties communes plantées.

Commercialisation

Grand succès commercial puisque tous les appartements ont trouvé preneur en dix jours. Les prix de vente allaient de 890’000 à 1’200’000 francs.

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","photoCredits":"DR","published":true,"number":"41","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"marclay","title":"Marclay","architect":"DVK Architectes","client":"Privé","generalContractor":"-","category":"Aménagement d'intérieur","date":"Juin 2022","location":"Vandoeuvres (GE)","rank":"2","prix":"","text":"

En 2022, l’équipe DVK Architectes est mandatée pour la restructuration d’un appartement à Vandœuvres. L'intervention des architectes consiste en l’aménagement d’un appartement brut à la demande du propriétaire pour son usage personnel. Un programme sur-mesure est alors imaginé.

– Dans le couloir, la rectification des parois avec une harmonisation de l’espace est ajoutée à l'existant. Cette circulation est séquencée grâce à l’habillage des faces avec différents matériaux ainsi qu'un travail sur l’éclairage, qui accompagne le cheminement. Une paroi courbe est pensée pour accompagner le mouvement depuis l’entrée principale. La déambulation rythmée de cet espace se contraint vers une entrée de service introvertie avec un effet d’étranglement. Au plafond et au sol, un insert attire le regard, venant ponctuer la visite et marquer la présence d’une cave à vin comme impénétrable depuis sa vitrine.

– La cuisine est repensée pour communiquer depuis chaque espace de vie, dissimulée derrière différents passages pour une plus grande flexibilité d'usage: la pièce devient adaptable soit en un lieu de réception, soit en un lieu de service. Les équipements sont intégrés avec des matériaux nobles, un jeu de transparence et de lumière apporte une légèreté presque immatérielle.

– Le double séjour ouvert sur l’extérieur est conservé comme un espace généreux et lumineux, valorisé par un travail de faux plafond et de corniches lumineuses rétroéclairées qui souligne les volumes.

– La chambre parentale est accessible par une antichambre qui amène une surprise et une transition vers les pièces plus intimes. Un dressing attenant à la chambre est aménagé et signalé par un habillage d’une paroi en bois déroulant le parcours tout au long de ces pièces en enfilade.

– La salle de bains master contraste par le revêtement des sols et murs en marbre blanc de Carrare. L’espace est cadencé par des monolithes verticaux en pierre naturelle de différentes hauteurs, mis en scène par un jeu de lumière diffus, soulignant les plafonds avec un rétroéclairage, la profondeur avec un éclairage rasant des murs, la structure des niches intégrées...

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Le bureau d’architectes DVK a été mandaté par le maître d’ouvrage pour réaliser la restructuration d’un appartement consistant à l’aménagement d’un appartement brut. Un programme sur-mesure a été imaginé. Cette transformation se concrétise notamment par une rectification des parois pour une harmonisation de l’espace, une cuisine repensée pour communiquer avec chaque espace de vie et dissimulée derrière différents passages pour une plus grande flexibilité d’usage. La chambre parentale ainsi que la salle de bain master ont été totalement réaménagées. L’ensemble du projet se caractérise par le choix de matériaux nobles et naturels. L’utilisation de la lumière extérieure et d’un travail sur l’éclairage offrent un jeu de lumière pour mettre en valeur les matériaux nobles et naturels qui ont été privilégiés et offre ainsi une impression de légèreté.

","photoCredits":"Luca Fascini","published":true,"number":"42","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"objectif-zero-dechet","title":"Objectif Zéro Déchet","architect":"Pilet & Renaud SA","client":"Wibar Immobilier SA","generalContractor":"-","category":"Rénovations","date":"Mai 2023","location":"Genève (GE)","rank":"","prix":"","text":"

Fort d’une volonté d’inaugurer un projet pilote à Genève, la régie Pilet&Renaud a développé l’ambition d’effectuer un projet d’envergure dont la devise était la suivante: «objectif zéro déchet».

Profitant d’un propriétaire sensible aux questions environnementales, l’idée a vu le jour dans le quartier populaire des Augustins, à la rue de Carouge 87, Genève. Il s’agit d’un bâtiment qui s’inscrit à l’angle d’un ensemble du XIXe-XXe recensé au titre de valeur d’ensemble par la Commission des monuments, de la nature et des sites (CMNS) et donc de facto soumis à des règles strictes de préservation patrimoniale.

De plus, le projet se trouve à proximité d’une voie historique de communication, contraignant voire empêchant toute intervention sur l’aspect visuel du bâtiment. Construit en 1910, cet immeuble fazyste situé au cœur de la zone ordinaire d’affectation 2, dénote un certain nombre d’éléments de façades identifiables au style haussmanien: des garde-corps en ferronnerie, des frontons triangulaires, des encadrements en pierre, un balcon filant au dernier étage soutenu par des consoles ornementées, etc.

À l’intérieur, on retrouve 26 appartements (16 trois-pièces genevois et 10 deux-pièces genevois) répartis sur cinq étages ainsi que deux arcades commerciales situées au rez-de-chaussée donnant directement sur la rue de Carouge. Les combles accueillaient les greniers, les caves et la chaufferie se trouvant au sous-sol.

D’un point de vue parcellaire, la limite de propriété côté rue se trouve au nu de la façade, il possède deux faces mitoyennes avec les immeubles voisins et dispose également d’une petite cour intérieure. Hormis le remplacement des fenêtres des logements en 1996 par du double vitrage sur cadre en bois, le bâtiment n’avait jamais subi de rénovations énergétiques, raison pour laquelle le CECB+ relevait des données énergétiques suivantes: classe G pour l’efficacité de l’enveloppe/classe E pour l’efficacité énergétique globale.

Pour mener à bien cette rénovation, la régie a bénéficié d’un concours de circonstances opportun: l’unique locataire des 26 appartements, une entité publique, a décidé de résilier tous ses baux à des échéances rapprochées.

Les différentes parties prenantes à ce projet – à savoir les entreprises, les maîtres d’ouvrage et la régie – ont délimité les contours de l’objectif zéro déchet en définissant un cahier des charges précis, portant une attention toute particulière aux points suivants :

– Réduction massive des déchets (réemploi si possible; sinon tri des déchets pour les recycler; valorisation des éléments)

– Provenance des matériaux (circuits courts et matériaux locaux)

– Recherche d’innovation dans les habitudes de travail

– Équipements permettant des économies d’exploitation

– Sensibilisation au comportement et formation des ouvriers

À cet effet, il a été demandé à chacune des entreprises de fournir une fiche technique dans laquelle elles précisaient leur future gestion de l’objectif zéro déchet en tenant compte de ces critères. Chacune d’entre elles s’est efforcée de sensibiliser sa main-d’œuvre afin de répondre aux exigences de ce projet pilote. À mesure que le chantier avançait, la rotation des équipes appelait à rappeler le but de ce projet pilote pour que chacun y adhère.

À terme, la mise en œuvre d’une telle démarche est vouée à être répliquée sur les chantiers futurs et être reconduite au quotidien dans le travail des entreprises. Il en ressort un projet innovant et unique à ce stade en Suisse romande, dont le bilan est un succès.

L’Objectif zéro déchet a permis une réduction importante des déchets lors du chantier et les mesures mises en place permettront également aux locataires de réduire leur empreinte durant l’exploitation courante du bâtiment.

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","photoCredits":"DR","published":true,"number":"43","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"peanut-medieval-lodge","title":"Peanut Medieval Lodge","architect":"CCHE Lausanne SA","client":"Definitely Different Hotel Group","generalContractor":"CCHE Lausanne SA","category":"Aménagement d'intérieur","date":"Juillet 2022","location":"Saint-Ursanne (JU)","rank":"1","prix":"","text":"

L'Hôtel du Bœuf, niché dans la ville historique de Saint-Ursanne, autrement nommée «La Perle du Jura», et intégralement rénové par CCHE en 2022, nous embarque dans un lieu d’inspiration médiévale.

Illustrant la nouvelle vague hôtelière, le projet raconte une histoire en alliant styles marqués à simplicité d’intervention. Entre aménagement intérieur et scénographie, cet hôtel propose une expérience immersive aux curieux en quête de surprises.

Le panel d'outils reste libre tant qu’il permet de revisiter les codes d'un univers – matériaux naturels, effets lumineux et sonores, couleurs et papiers peints – toujours sur un ton légèrement décalé.

Le programme proposé est varié, avec douze chambres de deux catégories, un restaurant et un bar, une salle de banquets, des salons et salles de séances. L’ensemble reprend un caractère médiéval de par sa nouvelle architecture et les noms des espaces.

Les chambres proposent un univers tantôt marchand ou vagabond, où le voyageur s'immisce dans la peau de deux personnages représentatifs de l'univers médiéval. L’utilisation de matériaux nobles (velours et dorures) et authentiques (liège, bois brûlé et cuivre) reflète les différentes étapes d'une épopée dans ce monde moyenâgeux.

L'architecture existante, caractérisée par des poutres et boiseries, est soulignée par un jeu de couleurs et de papiers peints. Le projet signalétique préserve l’essence de la façade, en venant souligner les espaces grâce à des panneaux métalliques noirs reprenant la thématique de la fonte, un matériau rustique propre à l’époque médiévale.

La stratégie d’interventions a été de travailler le projet dans le maintien maximal de la structure et des espaces existants. Cela a permis une approche plus durable en évitant les démolitions inutiles. Le bâtiment a pu être connecté au chauffage à distance réduisant significativement son impact environnemental.

La rénovation du bâtiment s'inscrit dans une démarche locale avec des entreprises exclusivement jurassiennes. Son développement et sa réalisation d'une durée de six mois ont nécessité l'investissement et le dépassement de toutes les équipes.

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L’hôtel du Bœuf, niché dans la ville historique de Saint-Ursanne, a été intégralement rénové par CCH pour nous emmener dans un lieu d’inspiration médiévale. L’ensemble de la rénovation concerne 12 chambres, un restaurant, un bar, une salle de banquets, des salons et des salles de séances. Le lieu offre une expérience tant pour les particuliers que pour les groupes et les entreprises. Les chambres nous amènent dans un univers marchand et vagabond et le restaurant offre un cadre convivial et chaleureux. La façade historique a été préservée. Le projet a gardé au maximum la structure et les espaces existants. Ceci a permis une approche plus durable et l’installation d’un chauffage à distance a réduit d’une manière significative l’impact environnemental. L’architecture existante, constituée de poutres et boiseries, est mise en évidence par un jeu de couleurs et de papiers peints. L’utilisation de matériaux nobles et authentiques, tels que le velours, les dorures ou le bois brûlé, nous renvoie au monde moyenâgeux. L’utilisation d’accessoires décoratifs et d’effets lumineux et sonores, offre une touche légèrement décalée dans l’univers proposé. Le jury a apprécié la fraîcheur du projet ainsi que sa réalisation. La promesse d’un voyage à l’époque médiévale fonctionne bien grâce à un aménagement intérieur et une scénographie qui offre une expérience immersive hors du commun.

","photoCredits":"Definitely Different Hotel Group","published":true,"number":"44","videoId":"450666","videoTitle":"Interview de Jonathan Aeberli"},{"id":"place-de-la-gare-4","title":"Place de la Gare 4","architect":"Groupe H Architecture et Ingénierie SA","client":"Société Coopérative Migros Genève & Equalis SA représenté par Urban Project SA","generalContractor":"-","category":"Logements PPE","date":"Mai-Août 2023","location":"Chêne-Bourg (GE)","rank":"","prix":"","text":"

La gare CEVA de Chêne-Bourg et son interface, bâties sur une friche industrielle, prévoit la construction de deux immeubles de logements et de commerces, un parking souterrain et une galerie marchande reliés à la gare. Point de convergences, la place de la Gare de Chêne-Bourg offrira par sa taille et par la qualité de ses aménagements, un nouveau cœur de ville.

Mixité du programme

Le projet est un montage complexe de fonctions, de volumes et d’acteurs. Il regroupe:

– La transformation des deux sous-sols existants en magasin alimentaire Migros.

– L’extension souterraine par un grand volume de 97 m de long par 31,5 m de large, comme galerie marchande, avec des connexions directes sur les quais et au parking public

– La transformation du rez-de-chaussée en porte d’entrée du centre commercial.

– La rénovation complète des bureaux au 1er étage.

– La surélévation du Brico-Loisirs par un immeuble de 26 appartements.

– L’aménagement des surfaces commerciales du magasin Migros Chêne-Vert.

Qualité architecturale, fonctionnalité et aménagements extérieurs

Avec sa façade principale donnant sur la place de la Gare et sa volumétrie particulière, la surélévation lie le projet au tissu existant, tout en créant une tête d’îlot. Son intégration à la composition urbaine et son mariage des matériaux verre et métal, présents également dans les gares CEVA, contribuent à une lecture architecturale multiple et variée qui fait écho à son environnement.

Les façades, à l’image de la complexité du projet, se déclinent en deux matérialités. Les vitrines réparties sur trois côtés du bâtiment rénové ainsi que les fenêtres du 1er étage, sont mises en évidence par une enveloppe en métal déployé de couleur bronze, formant l’identité du centre commercial. Les «dalles de verre» situées au nord du centre commercial assurent l’apport de lumière dans les sous-sols tout en conservant sa fonction de couverture et en préservant la surface comme place piétonne. Au-dessus de ce socle, la surélévation de six niveaux et un attique est composée de verre émaillé de différentes dimensions et de différentes teintes.

Ce camaïeu, de tons et de formes, contraste subtilement avec la régularité des fenêtres et produit un sentiment de mouvement, à l’image des flux des interfaces. Porté par l’engouement autour des espaces publics qualitatifs mis en œuvre par le Canton et la Commune dans le périmètre de la gare de Chêne-Bourg, le projet s’est naturellement positionné à prolonger l’espace public sur l’espace privé en utilisant les mêmes matériaux et en renonçant à toute excroissance réduisant la jouissance de l’espace public.

Innovation

Premier centre commercial de Suisse connecté directement sur un quai de gare, l’extension souterraine de 3500 m2 se situe au carrefour entre la gare, le parking de la fondation et la transformation. Avec ses cinq entrées depuis le rez-de-chaussée et ses trois accès souterrains, le centre commercial sera irrigué de part en part par les flux des visiteurs. Le projet prévoit également la mise en place de nattes antivibratoires contre les murs entre la gare et le centre commercial et entre la structure hors-sol des logements et la structure souterraine du centre commercial.

Qualité énergétique et environnementale | Mobilité

Le Groupe H a conçu un ouvrage labellisé Minergie, rendant obsolète l’ancienne chaufferie à mazout. Quarante et une sondes géothermiques raccordées à deux pompes à chaleur fourniront le chaud et le froid nécessaires aux commerces, aux logements et aux bureaux.

La présence d’une gare, d’un parking public et d’une vélostation, la proximité des arrêts de trams et de bus, en parallèle de la mise en place de parking vélos et motos et de la rénovation à venir du parking Migros, font du projet un lieu ultra-connecté. La Voie verte traversant la nouvelle interface assure une réelle mixité des moyens de transport et confirme chaque jour son succès et sa popularité.

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","photoCredits":"www.hpictures.net, Urban Project","published":true,"number":"45","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"pre-a-l-avoyer-ii","title":"Pré à l'Avoyer II","architect":"Pezzoli & Associés SA","client":"Colin 1 SA","generalContractor":"Entreprise Générale Bernard Nicod SA","category":"Logements PPE","date":"Mars-Juin 2022","location":"Puidoux (VD)","rank":"","prix":"","text":"

Historique/Situation

Dans le triangle que forment la route du Village et celle du Vergnolet, à Puidoux, une modification du PPA a permis l'édification de quatre nouveaux bâtiments.

La démolition d'un ancien entrepôt et le plan d'affectation en zone mixte de moyenne densité correspondaient à la volonté de la Commune de densification selon les normes de la loi sur l'aménagement du territoire.

Le complexe, à l'adresse route du Village 4 et 8, se situe à quelques minutes du centre de Puidoux, de la gare – qu'on gagne par un cheminement piétonnier – et d'un accès à l'autoroute. Au sud, la parcelle ouvre sur la forêt.

Projet

Le projet prévoyait quatre bâtiments, dont trois contigus, proposant 51 nouveaux logements en PPE. Les bâtiments numéro 1 (16 appartements), 2 (22) et 3 (6) mélangent les typologies de 3,5 pièces et 4,5 pièces. Le bâtiment 4, de deux niveaux, réunit 7 duplex de 5,5 pièces. Un parking est situé en partie sous les bâtiments. Il offre 51 places sur deux niveaux.

Réalisation

La réalisation est de type classique, en béton. Les façades sont isolées de laine de pierre de 20 centimètres. Pour deux des bâtiments (les numéros 2 et 4), elles sont habillées de carrelage, les deux autres, de crépi.

Les toits sont plats, végétalisés pour le numéro 4, équipés de panneaux thermiques et photovoltaïques pour les trois autres. À l'intérieur, tous les aménagements et équipements étaient laissés aux choix des preneurs.

Technique

Le chauffage est assuré par une chaudière à gaz, complétée, pour le réchauffement de l'eau sanitaire, par les panneaux solaires thermiques.

Les panneaux photovoltaïques représentent une surface suffisante pour que le complexe puisse diffuser une quantité importante d'énergie dans le réseau public.

Aménagements extérieurs

Les espaces extérieurs ont été aménagés et équipés de cinq places pour visiteurs et deux places pour handicapés.

Défis et points forts

La présence d'un bâtiment tiers, avec garage souterrain, en limite de parcelle a constitué une gêne pour l'établissement du parking du Pré-à-l'Avoyer II qui est contigu. Le nombre de places pour voitures ne correspond qu'au nombre d'appartements, soit un coefficient bas pour des logements non urbains.

Malgré ce handicap, les 51 logements de qualité, proches des commodités et ouverts sur un espace forestier, constituent un atout tant pour les acquéreurs que pour la commune de Puidoux qui se voit renforcée de plus d'une centaine de nouveaux habitants.

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","photoCredits":"Régis Colombo","published":true,"number":"46","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"qoqa-qg-center","title":"Qoqa - QG Center","architect":"Studio Banana SA","client":"QoQa","generalContractor":"-","category":"Aménagement d'intérieur","date":"Avril 2023","location":"Bussigny (VD)","rank":"2","prix":"","text":"

Pour faire face à son importante croissance de ces dernières années, QoQa – start-up suisse de services communautaires et de vente flash en ligne – avait besoin de créer un nouveau siège principal, qui puisse renforcer sa culture d’entreprise singulière.

L’entreprise souhaitait créer un espace inspirant et stimulant, qui traduise son esprit agile et sa philosophie: un hub unique dans la région, un écosystème de business dynamique aux portes de Lausanne, qui privilégie l’esprit communautaire et encourage la créativité et le partage.

La tanière

Plus qu’un lieu de travail, le QG Center de Bussigny est autant une destination «lifestyle» qu’un incubateur d’affaires aux locataires multiples et le foyer d’un groupe très varié d’entreprises.

Le nouveau bâtiment offre un environnement connecté favorisant l’innovation et la socialisation, grâce à l’intégration d’un large éventail de zones à usage mixte, allant d’une brasserie et d’un restaurant à un coworking et un espace d’événements.

C’est au cœur du QG Center que se niche le siège de QoQa, dont le design a été développé autour d’un concept de lieu de travail exclusif doté d’une touche de «folie» diffusant l’identité de la marque sur quatre étages. Ce campus dynamique et évolutif apporte vitalité et énergie à plus de 200 employés, favorisant ainsi le changement et encourageant l’interaction entre les équipes, mais aussi avec les visiteurs et les partenaires.

Une approche stratégique au développement communautaire

Banana a aidé QoQa et son partenaire de développement Swissroc à élaborer une stratégie de profilage des futurs locataires, dans le but d’attirer les entreprises voisines qui soient les plus appropriées pour le QG, et ainsi développer une communauté d’utilisateurs alignée avec les aspirations de ce nouveau hub.

Dans le cadre de cette étude immobilière, nous avons également introduit, en collaboration avec RSA Architectes, une série de nouveaux éléments dans la conception du QG, tels que les escaliers volants et les coursives qui s’étendent gracieusement autour de la cour centrale avec comme objectif de maximiser la connectivité des lieux et les relations visuelles.

La galaxie QoQa

Avec son caractère «QoQa» propre et unique, l’aile du QG dédiée au personnel QoQa est composée de différents «corps célestes»: La «Ceinture d’Astéroïdes» consiste en un espace social catalyseur, conçu pour les employés QoQa et qui offre une vue sur la future brasserie. Quant à lui, le «ParQ Vertical» est une cage d’escalier qui relie tous les plateaux en zigzaguant entre étages, et agissant comme une colonne vertébrale articulant les lieux de travail entre eux.

Tandis que les «Planètes» sont des locaux fermés qui comprennent des espaces agiles, des «coins scrum» et des salles de réunion variées, les zones de travail ouvertes – ou «Étoiles» – introduisent un environnement dynamique permettant aux équipes de projet de se concentrer selon leur propre rythme.

Ces espaces polyvalents permettent différentes configurations, et profitent même de la grande hauteur, de l’apport généreux de lumière naturelle et de la vue extérieure pour coloniser l’espace avec une série de «cabanes» intérieures.

La Galaxie Workout

De salles de réunion à des espaces événementiels ou de formation partagés, la «WorQout Galaxy» intègre «Le Salon» et est une autre partie du QG, partagée entre les différents locataires. Ces derniers peuvent ainsi utiliser ces lieux comme espaces de travail polyvalents partagés, ou encore profiter de moments sociaux à l’étage événementiel, tout en admirant la belle vue sur la forêt voisine.

Afin de souligner le lien avec l’extérieur naturel, l’ambiance intérieure mise sur des matériaux doux, chaleureux et authentiques: parquets accueillants, carreaux de céramique brillants, rideaux théâtraux fluides et couleurs profondes.

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Studia Banana a reçu le mandat de créer un espace inspirant et stimulant, qui traduit l’esprit agile et la philosophie e-commerce «1 jour, 1 offre» du maître d’ouvrage. Cet espace d’environ 3’200m 2 sur 4 étages est autant une destination « lifestyle » qu’un incubateur d’affaires aux locataires multiples offrant une plateforme propice à l’innovation et la socialisation. Ce QG est notamment composé de deux éléments distinctifs. Il s’agit premièrement d’escaliers volants et de coursives qui maximisent la connectivité des lieux et des relations visuelles et agissent comme une colonne vertébrale. Deuxièmement, la création d’un «Salon» offre un lieu public modulaire qui s’adapte aux événements externes et internes et qui met également à disposition des espaces de travail et de réunion. Afin de souligner le lien avec l’extérieur naturel, l’ambiance intérieure mise sur des matériaux doux, chaleureux et authentiques. Ce campus encourage non seulement l’interaction entre les équipes, mais aussi avec les visiteurs et les partenaires.

","photoCredits":" Jeremy Bierer ","published":true,"number":"47","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"raiffeisen-nouvelle-agence-de-rossens","title":"Raiffeisen - Nouvelle agence de Rossens","architect":"Studio Banana SA","client":"Raiffesen Région Marly-Cousimbert","generalContractor":"-","category":"Aménagement d'intérieur","date":"Juin 2023","location":"Rossens (FR)","rank":"","prix":"","text":"

À travers une approche sur-mesure et centrée sur l’expérience humaine qui met l’essence de la banque au centre de l’espace, l’intervention propose une «expérience Raiffeisen» immersive et authentique, alignée avec la vision de la banque et ses façons propres de travailler, accueillir et conseiller la clientèle.

Inspiré par la région, le design sur-mesure offre un espace chaleureux et adaptable qui permet autant aux clients qu’aux employés de profiter d’une atmosphère élégante et originale aidant à mettre en valeur les racines de cette institution du monde financier, ainsi qu’à renforcer sa relation avec sa clientèle.

La banque à échelle locale

Raiffeisen est une banque atypique et, pour ce client, il était essentiel d’intégrer dans l’espace les différents besoins de tous les utilisateurs. Après une série d’entretiens internes avec un groupe d’ambassadeurs pouvant nous aider à comprendre leur culture, l’utilisation existante de cet espace et les problèmes et contraintes potentiels, nous avons identifié les principaux enjeux clés de ce projet. Ces derniers se sont ensuite traduits en solutions de design stratégiques, qui aident à rapprocher leur clientèle tout en offrant des conseils bancaires de qualité.

Repensée pour offrir une fluidité optimale, la zone d’entrée devient un canevas généreux où les autres espaces sont les acteurs principaux. Une atmosphère douce et calme, soutenue par un plan visible et ouvert sans bureaux ou guichets traditionnels, combine trois zones différentes permettant de répondre à différents besoins et réaliser des tâches spécifiques.

Inspiré de la campagne fribourgeoise amenée à l’intérieur de l’espace au travers de la généreuse façade vitrée existante, le traitement et l’organisation des espaces donnent la part belle à la rivière de la Sarine et ses alentours: le parcours sinueux et tranquille du cours d’eau qui mène aux salons de conseil colorés comme les bois alentours, le barrage de Rossens comme entité calme et monolithique représenté par le comptoir d’accueil, et finalement l’ouverture du lac de la Gruyère sur l’espace café, qui comme une berge tranquille invite les visiteurs à un moment de détente.

L’espace fluide et un traitement de lumière naturelle filtrée créent une ambiance sereine tandis que des matériaux locaux tels que le bois de frêne amènent la chaleur nécessaire.

Un nouveau concept barista

Équipé de matériel de haute qualité, le comptoir d’accueil bancaire similaire à un bar à café est au cœur de l’agence. Son intégration dans le cadre de la réception représente une continuité avec l’extérieur et offre une expérience accueillante qui met en avant l’atmosphère chaleureuse des intérieurs et la proximité du personnel Raiffeisen avec leurs clients.

Embrassant cet élément central, la rugosité du traitement brut en chaux parsemée de minéraux contraste avec les surfaces lisses et douces de l’espace ouvert, de son mobilier et de la fluidité diaphane des voilages qui habillent les pourtours de l’étage.

Délicatement suspendue au-dessus, une structure en bois intègre un système d’éclairage continu qui marque la silhouette du comptoir et réaffirme sa présence pour attirer de la clientèle.

Quant à eux, les salons de conseil offrent la possibilité d’un moment abrité dans le parcours, garantissant la confidentialité des entretiens clientèle grâce à une séparation phonique optimale, la possibilité d’une coupure visuelle et des matériaux confortables.

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","photoCredits":" Jeremy Bierer ","published":true,"number":"48","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"renovation-et-transformation-du-chateau-de-crissier-et-de-ses-dependances","title":"Rénovation et transformation du château de Crissier et de ses dépendances","architect":"Burckhardt Architecture SA","client":"Commune de Crissier","generalContractor":"Direction des travaux assurée par Burckhardt Architecture SA","category":"Rénovations","date":"Mai 2023","location":"Crissier (VD)","rank":"2","prix":"","text":"

Le château de Crissier (XVIIe) se présentait avant intervention sous une forme relativement vétuste et très délabrée qui témoigne de son ultime transformation de la fin du XIXe siècle. Il adopte la forme d’un corps de logis rectangulaire, flanqué d’une importante tour d’escalier et ceint d’un vaste parc.

Rénovation, restauration, assainissement et transformation lourde

Le projet prévoit la rénovation et la transformation du château, de son écurie et de sa dépendance en dix appartements locatifs.

Deux appartements de 5,5 pièces en simplex seront créés dans les étages du château, son rez-de-chaussée sera utilisé par la Commune comme un espace culturel et d’exposition. Un appartement de 5,5 pièces en duplex est créé dans l’écurie. La dépendance accueille quatre appartements en duplex ainsi que deux appartements sous la toiture. Sur sa façade nord, une extension est proposée et permettra d’accueillir les espaces de services et de circulation nécessaires aux logements.

La diversité des typologies (du 2,5 pièces au 6,5 pièces) permet d’assurer une grande diversité de locataires sur le site.

Le parc réaménagé propose d’intégrer un cheminement public permettant aux promeneurs de profiter de points de vue sur le patrimoine de Crissier. Ce principe assure une mixité d’usage et de fonctions sur le site.

Substance patrimoniale Un certain nombre d’éléments historiques aussi bien dans les parties communes que dans les appartements ont pu être conservés. Une modernisation a été réalisée afin de correspondre aux standards actuels des logements, toutefois, le projet a été de faire dans les respects du caractère et des spécificités des bâtiments, et en concertation avec la DGIP. L’utilisation de bardage en bois prévieilli pour la façade de l’extension permet de conserver l’esprit originel de la ferme.

Aménagements extérieurs

Au cœur de l’urbanisation de Crissier demeure une vaste campagne enceinte d’un mur.

Délaissé pendant de nombreuses années, le parc s’était refermé et enfriché. Les premiers travaux ont consisté en l’abattage des hautes haies, des arbres spontanés et des ronciers. Le parc s’est ainsi réouvert et agrandi du paysage emprunté du champ, des crêtes de forêts et des cimes savoyardes, du Jura et du lac d’un autre côté.

Déchiffrant le palimpseste du parc, la composition reconnaît les arbres existants de la campagne agricole, les conifères de parc d’essences introduites du XIXème, les arbres ajoutés lors des années 60 et les arbres spontanés liés au déficit d’entretien. Face aux modifications climatiques, une approche pragmatique élargissant la notion de plantes indigènes aux plantes des régions présentant une similarité climatique a été adoptée avec l’introduction d’essences issues du même cortège phytosociologique.

Cour partagée, usages collectifs, sentier public

Conçu à l’échelle du territoire communal, un nouveau chemin public traverse le parc. Inséré en limite, il offre différentes vues sur le parc, le château et les arrière-plans du paysage.

Comment partager ce lieu, entre dix nouveaux foyers? L’enjeu a été d’éviter tout cloisonnement et de reconnaître la notion de communs. La préservation de l’unité de l’ensemble (trois bâtiments dans une cour en pesette ceint d’un parc paysager) soutient la reconnaissance d’une appartenance à un lieu particulier et permet l’acceptation d’un vivre-ensemble spécifique.

Deux nouveaux lieux viennent ensuite compléter le dispositif, à la croisée avec les nouveaux immeubles de logements voisins: une place de jeux commune à l’ombre d’un arbre à palabre et une longue treille bordant dix lots de potager attenant à une large pelouse.

Plus ponctuellement, différentes configurations, toujours inspirées par la composition et l’expression d’ensemble du site, assurent la reconnaissance des seuils d’intimité des habitants.

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Le projet prévoit la rénovation et la transformation du château, de son écurie et de sa dépendance en dix appartements locatifs. Le projet prévoit une mixité avec une ouverture partielle au public. Le rez-de-chaussée du Château est utilisé par la commune comme espace culturel et d’exposition et le parc prévoit une promenade accessible au public. Le château de Cressier comme ses écuries sont classés au recensement architectural du canton de Vaud. La substance patrimoniale est considérée comme un atout, elle confère un caractère d’exception aux espaces rénovés, elle est le fil conducteur du projet. Conçu à l’échelle du territoire, le nouveau chemin public traverse le parc. Le travail sur l’identité du lieu et sur l’unité de l’ensemble soutient la reconnaissance d’une appartenance à un lieu d’exception.

","photoCredits":"Corinne Cuendet","published":true,"number":"49","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"residence-maisonneuve","title":"Résidence Maisonneuve","architect":"Groupe H Architecture et Ingénierie SA","client":"South Services SA représenté par Urban Project SA","generalContractor":"Edifea SA","category":"Logements PPE","date":"Juin 2023","location":"Châtelaine (GE)","rank":"","prix":"","text":"

Situé dans la commune de Vernier entre les axes routiers de l’avenue de Châtelaine et de la route de Meyrin, le projet Maisonneuve complète un plan localisé de quartier lancé en 1986. Le projet se situe aux portes du centre-ville de Genève mais également à quelques minutes de l’autoroute et de l’aéroport.

Le chemin de Maisonneuve est un puzzle urbain de différents styles architecturaux: les immeubles modernes de logements collectifs à haute densité s’alternent aux jardins familiaux et aux villas des années 60. La réalisation de ce projet contribue à l’évolution d’un quartier et d’une commune parmi les plus dynamiques de Genève.

Mixité

Sur un terrain auparavant occupé par l’usine Boninchi, mandaté par Urban Project, le Groupe H a développé un projet qui prévoit la construction de deux bâtiments composés de 48 appartements PPE livrés en mai 2023, et 29 appartements HM livrés en novembre 2021, qui complètent un complexe résidentiel réalisé en 2008.

Le projet comprend également 1400 m2 dédiés à des surfaces d’activités et commerces, un parking souterrain de 96 places ainsi que 4504 m2 d’espaces communs équipés et de jardins publics.

Le rez-de-chaussée du bâtiment PPE est occupé par des activités répondant aux besoins du quartier (salon de coiffure, cabinet médical, restaurant, etc.).

Énergie

Le Groupe H a conçu un ouvrage certifié HPE (haute performance énergétique).

Architecture

L’immeuble présente une façade ventilée en grès cérame dont les teintes et textures rappellent celles de la pierre naturelle, avec menuiseries extérieures en bois et métal. De par son esthétisme ainsi que ses caractéristiques économiques, écologiques et de mise en œuvre, le grès cérame confère une élégance sobre et intemporelle aux façades du bâtiment PPE.

Le projet du Groupe H trouve son équilibre dans ce contexte bâti et donne une identité plus urbaine et vivante au quartier. Les appartements, tous adaptés aux normes RGL en matière d’accessibilité, sont pour la plupart traversants ou biorientés; leurs espaces intérieurs présentent des surfaces généreuses

Chaque appartement dispose de spacieux balcons, loggias ou terrasses. Les baies vitrées sont de très grandes dimensions pour apporter un maximum de lumière naturelle mettant en valeur les volumes des pièces de vie.

Les logements prévoient des équipements et des installations de dernière technologie: des cuisines, équipées avec tout l’électroménager nécessaire, ainsi que le système eSMART pour la gestion de la climatisation, le suivi des consommations propres ainsi que les informations générales (horaires de bus, météo etc...).

Extérieur

Les aménagements extérieurs ont également été repensés en vue d’améliorer la végétalisation et la qualité urbaine du site. Ces derniers ont été coordonnés avec les projets des espaces publics de la Ville de Vernier. Une importance particulière a été portée aux espaces communs attenants les bâtiments: le grand jardin central engazonné est enrichi par des plantations suggestives.

Le projet a permis de répondre à des problématiques existantes telles que la déchetterie enterrée, l’abri à encombrants conçue pour un usage mutualisé avec les voisins, ou encore l’encadrement des places de stationnement voitures (un parking commun relie les deux bâtiments HM et PPE par le sous-sol avec un accès direct sur l’espace extérieur).

Mobilité

Le projet garantit une perméabilité douce de l’îlot, ce qui n’était pas possible quand l’usine industrielle était sur place. De ce fait, le jardin et le cheminement intérieur présentent des passages à talons ouverts aux habitants du quartier.

Dans le but de favoriser la mobilité douce, un local vélo sécurisé et dimensionné pour une centaine de places est mis à disposition des résidents au niveau du jardin commun entre le bâtiment HM et PPE.

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","photoCredits":"Urban Project","published":true,"number":"50","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"salle-du-grand-conseil-geneve","title":"Salle du Grand Conseil - Genève","architect":"Bonhôte Zapata Architectes SA","client":"État de Genève - Office cantonal des bâtiments","generalContractor":"-","category":"Rénovations","date":"Janvier 2022","location":"Genève (GE)","rank":"2","prix":"","text":"

La transformation du parlement et de l‘Hôtel de Ville, un bâtiment historique d‘importance nationale, a été entreprise afin de réorganiser la salle du Grand Conseil, de la rendre accessible aux personnes à mobilité réduite et de renouveler son équipement technique.

Cela a conduit à repenser les relations internes et la cohérence de tous les espaces qui lui sont associés. Le projet rend hommage à la substance historique du bâtiment, ajoutant une contribution contemporaine à l‘institution parlementaire.

Défi

L’un des principaux défis du projet était de préserver la substance historique du bâtiment, qui a été le siège des autorités locales pendant cinq siècles, tout en introduisant les adaptations imposées par l'évolution technologique et les nouveaux besoins de l'institution. Une autre difficulté était de restaurer une cohérence dans le bâtiment qui avait été fortement altéré par des années de travaux divers et non coordonnés.

Complexité et continuité

Le projet se compose de deux parties unifiées par l’architecture: la salle du Grand Conseil, qui est une architecture contemporaine insérée dans le volume du bâtiment existant, et les salles qui lui sont annexées, qui ont été restaurées et intégrées dans le projet dans un souci d’améliorer leur substance historique, tout en leur donnant une habitabilité adaptée aux besoins actuels et à leur fonction institutionnelle.

Le projet réorganise la relation entre la salle du Grand Conseil et tous les espaces qui lui sont associés, notre objectif a été de conférer à l’ensemble la solennité requise par sa fonction, tout en améliorant la fonctionnalité et le confort des locaux.

La salle du Grand Conseil: une architecture dans l’architecture

La salle du parlement est l’élément central du projet. La création de ce volume, qui élève l’espace de la pièce jusqu’au sommet du bâtiment, a été rendue possible par la suppression du plafond en béton de l’ancienne salle où étaient stockées les archives. Le résultat est un polyèdre dominé par une verrière, dont les faces sont traitées comme une grande lampe illuminant la salle, recouverte de lattes de chêne. Les pupitres ont été disposés en hémicycle face à la ville, qui est maintenant visible à travers de nouvelles fenêtres transparentes suite au remplacement des anciens vitraux qui bloquaient la vue.

Matérialité, détails et confort

Un travail minutieux sur les sols, la fluidité des circulations et les matériaux dans toutes les salles annexes, y compris la salle des pas perdus, la plus ancienne salle représentative du bâtiment, les salles de commission, la buvette et les circulations, a assuré une continuité esthétique et fonctionnelle à toutes les interventions et a apporté une nouvelle valeur et une cohérence aux espaces dédiés à l‘activité parlementaire.

","juryText":"

La transformation du Parlement et de l‘Hôtel de Ville est une mise à jour normative d’un bâtiment historique classé qui valorise et réorganise la Salle du Grand Conseil et ses salles annexes. La salle du parlement est l’élément central du projet. La suppression de la dalle en béton actuelle, permet une ouverture jusqu’au sommet du bâtiment, permettant une nouvelle entrée de lumière zénithale. Le travail minutieux sur les matériaux assure une continuité esthétique et fonctionnelle à toutes les interventions et une cohérence aux espaces dédiés à l‘activité parlementaire. Le projet rend hommage à la substance historique du bâtiment, tout en y ajoutant une contribution contemporaine conférant à l’ensemble la solennité requise par sa fonction.

","photoCredits":"Johannes Marburg, Ariel Huber","published":true,"number":"51","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"square-gambetta","title":"Square Gambetta","architect":"Latelier Vallotton Architectes SA","client":"Entreprise générale Bernard Nicod SA","generalContractor":"Entreprise Générale Bernard Nicod SA","category":"Logements PPE","date":"Octobre 2022","location":"Clarens (CD)","rank":"","prix":"","text":"

Au cœur de la ville de Clarens, le projet propose la restructuration du site de l’entreprise Rochat en quartier d’habitation. L’identité du site est marquée par la présence de la dernière ferme de Clarens, dont la façade historique a été maintenue et rénovée dans ses caractéristiques d’origine.

Le PPA «Rue Gambetta – Rue du Port» prévoit l’implantation de trois bâtiments (54 nouveaux logements) autour d’un parc intérieur arboré, permettant de renforcer les liaisons piétonnes du quartier et d’offrir un espace de rencontre.

Architectures

Le site est caractérisé par des vues sur le lac et les montagnes. Un concours d’architecture sur la base du PPA a permis de sélectionner le projet offrant aux appartements les meilleures orientations, en évitant au maximum les vis-à-vis malgré la configuration urbaine des lieux.

L’architecture des bâtiments B et C côté rue Gambetta est contemporaine avec toitures plates tandis que le bâtiment A côté rue du Port reprend la volumétrie irrégulière de l’ancienne ferme et une toiture à deux pans.

Les façades des bâtiments B et C sont marquées par des lignes horizontales saillantes, matérialisées par des bandeaux en matériau composite (Albond) entre étages. Les façades des attiques sont recouvertes de panneaux composites afin de marquer le couronnement des volumes et mieux affronter les sollicitations climatiques auxquelles elles sont exposées. Côté sud, les garde-corps en verre des balcons et terrasses permettent une relation plus fluide avec l’extérieur.

Les nouvelles façades du bâtiment A sont quant à elles traitées avec des encadrements en XPS afin de reprendre le type «villageois» et s’intégrer à l’ancienne façade en pierre conservée.

Malgré deux styles différents, les teintes permettent d’unifier le projet: le gris des bandeaux et des encadrements contraste avec le crépi blanc du fond.

Aménagements extérieurs

Le chemin public existant au sud de la parcelle a été élargi et un nouveau cheminement au tracé organique a été créé à travers la parcelle. Celui-ci débouche sur une place de jeux circulaire entourée d’arbres. La matérialisation et l’éclairage public de ces deux servitudes ont été définis en collaboration avec le Service de l’urbanisme.

Afin de permettre le développement de la biodiversité, la prairie fleurie a été privilégiée au gazon pour les parties communes. Six arbres majeurs d’essences indigènes ont été plantés.

Mobilité

Le trafic individuel motorisé, y compris le stationnement pour les visiteurs, est regroupé dans le parking souterrain, dont l’accès se situe sur la pointe nord du projet, permettant ainsi de libérer entièrement le sol en faveur des piétons et de la mobilité douce.

Mixité

Les trois bâtiments sont dédiés exclusivement à l’habitation et offrent 54 nouveaux logements au total, dont quatorze en location à loyer abordable. Les tailles et typologies variées (du studio au cinq-pièces, de l’appartement traversant au duplex, avec jardin au rez-de-chaussée ou grande terrasse en attique), ainsi que la répartition du programme (environ un tiers en location et deux tiers en vente) assurent une grande mixité sociale au projet.

Énergie

Les bâtiments sont labellisés Minergie. Le chauffage et l’eau chaude sanitaire sont assurés par trois pompes à chaleur raccordées à dix sondes géothermiques de 280 m de profondeur, complétées par des panneaux solaires photovoltaïques et thermiques disposés sur les trois toitures.

La distribution de chaleur se fait par un chauffage de sol à basse température dont la température peut être contrôlée individuellement par pièce à l’aide de thermostats d’ambiance. Les appartements sont dotés d’une ventilation douce à double-flux avec récupération de chaleur à haut rendement permettant un renouvellement d’air en continu peu énergivore.

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","photoCredits":"Régis Colombo","published":true,"number":"52","videoId":"","videoTitle":""},{"id":"surville-immeuble-galerie-jardin","title":"Surville - Immeuble Galerie-Jardin","architect":"Atelier Bonnet Architecte SA","client":"Privé","generalContractor":"Projet réalisé en corps d'état séparés","category":"Logements locatifs","date":"Août 2022","location":"Petit-Lancy (GE)","rank":"1","prix":"","text":"

Dans la première couronne du centre de Genève, ces trois immeubles de logements portent une problématique commune, celle de séjourner dans les contraintes de la ville dense et verticalisée, en optimisant la protection contre les nuisances, les vis-à-vis et les orientations.

Le quartier de villas de Surville est entré dans un processus de densification, au vu de sa situation exceptionnelle de balcon sur la ville constitué par la moraine géologique. La qualité d’atmosphère de ce quartier réside dans l’arborisation qui devrait en partie subsister lors de sa mutation, les immeubles projetés dans le plan de quartier reprenant principalement la position des villas qu’ils remplaceront.

Substituer un immeuble à une villa dans son propre jardin

Comment contribuer à prolonger la qualité paysagère du quartier à l’échelle d’un seul immeuble? La réponse architecturale formulée a mis en exergue l’orientation franche nord-sud du volume imposé, peu commune à Genève. Le parti pris typologique a saisi cette caractéristique en disposant les séjours déroulés en longueur au sud et à l’ouest, dédoublés par une galerie très généreuse agissant comme filtre climatique et optimisant la relation avec la course solaire.

La galerie, tel un filigrane, est constituée d’un tissage de tubes inox et d’un garde-corps textile support d’une végétation grimpante. Ainsi, l’esprit du jardin originel se retrouve à chaque étage, façonné par les habitants. Ce filtre de lumière à effet climatique (fraîcheur et ombrage) prolonge le jardin qui entoure l’immeuble.

L’architecture du bâtiment repose sur une dualité entre une façade métallique ossaturée et une façade en faïence percée, les deux étant tissées par un profil horizontal qui ceinture le tout à chaque niveau. La toponymie du quartier devrait continuer à être un ferment d’identité, le nom «Surville» comme principe actif.

Appartements

Les typologies des appartements résultent de la recherche d’une articulation balancée entre chambres et séjours, ces derniers visant à offrir une générosité, un sentiment d’ouverture avec leur large terrasse couverte, autrement dit une façon de vivre positivement la ville.

Dans le premier immeuble du PLQ, les appartements sont distribués par deux cages d’escalier étirées avec de la lumière naturelle zénithale.

La galerie-jardin agit comme un avant-toit au sud, optimisant les gains solaires en entre-saison et protégeant les appartements de la surchauffe en été.

Parties communes et mobilité

La conception du rez-de-chaussée valorise le caractère traversant pour les usages collectifs; les entrées des logements et les locaux pour les vélos jouissent d’une double accessibilité, côté chemin et côté jardin à couvert sous la galerie.

Seule la mobilité douce y est de mise, tous les véhicules motorisés étant redirigés vers le sous-sol via la rampe d’accès commune à plusieurs bâtiments.

La sécurisation des vélos impose des locaux fermés au rez-de-chaussée garantissant une grande qualité d’accès et d’usage pour l’ensemble des habitants de l’immeuble. Ce choix permet également de respecter la thermique du bâtiment (en minimisant au maximum la superposition de locaux chauffés et non chauffés). De plus, ce dispositif favorise la convivialité des lieux: les locaux, ouverts au regard mais fermés au passage de la bise, jouent un rôle protecteur pour l’espace couvert ouvert au sud sur le parc, lieu privilégié sécurisé pour les enfants.

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La qualité de cette réalisation se situe essentiellement dans sa sensibilité conceptuelle que l’on retrouve depuis la réflexion urbaine initiale jusqu’au moindre détail constructif. Rien n’est laissé au hasard. Chaque résolution technique, chaque choix de matérialité et de couleur est pensé et dicté par la réflexion d’ensemble pour aboutir sur une cohérence subtile, sereine et durable.

En façade, les reflets du contexte arborisé et du ciel sur les faïences vernissées ainsi que la brillance des poteaux, des bandeaux horizontaux et des grillages en inox allègent la perception de cette volumétrie devenue non imposante. Les galeries finement végétalisées des façades exposées à la course du soleil confèrent au bâtiment une qualité de vie exceptionnelle tant par le choix des essences liées aux saisons (jeu de filtres) que par ses proportions généreuses qui prolongent et protègent les espaces de vie intérieure.

Chaque locataire est ainsi encouragé à personnaliser son espace extérieur par cette thématique maitrisée de jardins incontrôlés, ce qui permet ainsi d’animer la façade par les expressions de vies individuelles et variées au fil du temps.

Cette maîtrise conceptuelle se retrouve également dans la fonctionnalité (parti typologie, distributions verticales, locaux communs) en distinguant les étages habitables de celui du rez-de-chaussée voué aux activités collectives (comprenant également des activités commerciales), le tout circonscrit par des aménagements extérieurs non dirigés.

Au niveau énergétique, ce bâtiment répond aux exigences accrues en matière de développement durable tant actif que passif et du point de vue social la mixité sociale est assurée par des loyers abordables.

","photoCredits":"yves-andre.ch","published":true,"number":"53","videoId":"450671","videoTitle":"Interview de Pierre Bonnet"},{"id":"quartier-eglantine","title":"Quartier Églantine","architect":"Tribu Architecture\nFerrari Architectes\nMagizan\nItten+Brechbühl\nWilmotte & Associés\nFehlmann Architectes\nVerzone Woods Architectes (architectes paysagistes)","client":"Vaudoise Vie compagnie d’assurances\nMobilière Suisse Asset Management\nRetraites Populaires\nSafra Sarasin Anlagestiftung\nSociété coopérative de l’Eglantine","generalContractor":"Losinger Marazzi SA","category":"Nouveaux quartiers","date":"Juin 2022","location":"Morges (VD)","rank":"1","prix":"","text":"

Proche de la gare de Morges et de l’axe routier Lausanne-Genève, l’écoquartier Églantine à Morges conjugue toutes les facilités urbaines et le bien-être d’un environnement rural.

Conception

Le quartier s’inscrit dans un site stratégique de développement du plan d’agglomération Lausanne-Morges. La mise en vigueur de la LAT en 2014 et l’instauration d’un régime transitoire a nécessité la compensation de 8 hectares de zones à bâtir et de surface d'assolement, donnant lieu au premier échange de droits à bâtir dans le canton de Vaud.

La démarche participative Morges Dialogue, menée dès 2015, a notamment permis la mise en vigueur du plan d’affectation sans opposition en 2017. Depuis ses débuts, le quartier a été conçu dans le but d’apporter à ses habitants les conditions favorables pour promouvoir les échanges au sein du voisinage, l’attachement au quartier et le sentiment identitaire.

L'urbanisme du quartier a également fait l'objet d'un projet de recherche sociologique (MODD) ayant pour but de proposer un aménagement de quartier et des logements répondant aux usages anticipés des habitants.

Mixité du programme immobilier

Pour assurer une mixité fonctionnelle au sein de ce quartier résidentiel, différents commerces de proximité et une crèche en pied d'immeubles animent la place publique. Une grande salle communautaire est à disposition de l'association de quartier.

Sur les 473 logements du quartier, 396 sont gérés par des investisseurs institutionnels,111 sont en PPE, 26 sont gérés par une association d'habitation intergénérationnelle, et 51 sont gérés par la coopérative d'habitation L'Églantine. Ces logements sont de différentes tailles et typologies, à différents niveaux de prix et de standing afin d'offrir des mixités sociales et intergénérationnelles au quartier.

Vivre-ensemble

Le concept des aménagements propose un cadre de vie favorable aux échanges et au vivre-ensemble avec une décomposition en trois grandes strates:

– La place publique comme lien avec le centre urbain.

– L’aménagement du parc et d’une cour collective de quartier.

– L’aménagement de jardins potagers et vergers autour d’une cour contemplative, en lien avec la lisière des aires forestières et du cordon arboré.

Ces aménagements différenciés offrent une progression d’ambiances du plus urbain au sud au plus champêtre au nord, valorisant les fonctionnalités écologiques (noues paysagères), les valeurs naturelles (renforcement du cordon boisé) et paysagères du site (préservation de la vue sur l'allée cavalière).

Mobilité douce

Les liens de mobilité douce sont favorisés au sein de ce quartier sans voiture pour préserver le calme et la qualité de vie: le parking accueille les véhicules sous son élégant gradin, qui protège le quartier du bruit lié au trafic et offre un espace où s’arrêter pour les piétons.

Le système d’accès et de dessertes vise une distribution rationnelle et économe en espace, favorisant la marche. Les déplacements doux sont fortement encouragés avec notamment plus de 1200 places pour vélo, une station de vélopartage, des véhicules en autopartage, la mise à disposition d'un vélo-cargo et de trottinettes pour le quartier.

Énergie

Le quartier est alimenté à 100% d'énergies renouvelables sur les productions de chaleur et d’électricité. Ceci est permis grâce à un contrat ingénergétique combinant géothermie et regroupement de consommation propre pour une durée de trente ans. Tous les bâtiments du quartier répondent aux critères du label Minergie ECO, et trois d’entre eux sont également labellisés Minergie-P. Enfin, l’ensemble du quartier Églantine a obtenu la labellisation Site 2000 watts.

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La qualité du programme immobilier de l’écoquartier Eglantine qui compte 473 logements est remarquable et assure une mixité fonctionnelle au sein de ce quartier résidentiel, avec différents commerces de proximité et une crèche en pied d’immeubles.

Les logements sont de différentes tailles et typologies, à différents niveaux de prix et de standing afin d’offrir des mixités sociales et intergénérationnelles au quartier. À noter qu’une grande salle communautaire est à disposition de l’association de quartier au centre du quartier.

Le quartier est alimenté à 100% d’énergies renouvelables sur les productions de chaleur et d’électricité. Le mix énergétique ambitieux est composé de sondes géothermiques (40%), de récupération d’énergies sur les eaux usées (29%), de biogaz (3%), d’électricité photovoltaïque produite en toiture de chaque immeuble (8%) et d’un complément d’électricité « Nature made Star » (20%). L’ensemble du quartier Eglantine a obtenu la labellisation Site2000watts.

L’écoquartier répond ainsi à toutes les directives normatives en termes de bilan thermique, confort thermique, qualité de l’air, gestion de l’eau, confort lumineux, performance de l’éclairage, protection aux bruits, impact environnemental des matériaux et d’utilisation des énergies renouvelables.

La partie comportementale n’a pas été oubliée, une démarche « Smart Living » a été mise en œuvre. Elle permet d’informer sur le suivi des consommations individuelles et des communs d’immeubles ainsi que sur toutes les bonnes pratiques à opérer à titre individuel et collectif.

Depuis ses débuts, le quartier a été conçu dans le but d’apporter à ses habitants et habitantes les conditions favorables pour promouvoir les échanges au sein du voisinage, l’attachement au quartier et le sentiment identitaire. Un pari réussi.

","photoCredits":"Julie Masson","published":true,"number":"54","videoId":"450669","videoTitle":"Interview de Thierry Denuault"}]}