Ousmane Sonko, l’opposant sénégalais emprisonné depuis fin juillet, a pris une décision audacieuse en déposant directement son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, contournant ainsi l’administration sénégalaise. Cette action intervient à quelques heures de la clôture des dépôts de candidature au Conseil constitutionnel, mettant en lumière la détermination de Sonko à participer à l’élection présidentielle de février 2024.
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Le mandataire d’Ousmane Sonko, Ayib Daffé, a confirmé le dépôt du dossier, mais a gardé le secret sur les détails, laissant planer le mystère quant à savoir s’il était lui-même l’auteur de cette démarche. Les journalistes présents devant le siège du Conseil constitutionnel n’ont pas pu obtenir de réaction du mandataire, ce qui contraste avec la pratique habituelle des autres candidats.
Selon une source du parti dissous Pastef, cette approche vise à “détourner les attentions de l’administration centrale qui a même refusé d’accepter la caution de notre candidat et les fiches de parrainage”. Cette manoeuvre survient après l’annulation récente par le tribunal d’instance hors classe de Dakar de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales décidée par le ministère de l’Intérieur. Les avocats de l’État ont annoncé leur intention de faire appel de cette décision, jetant ainsi une ombre sur la participation de Sonko à l’élection présidentielle.
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Tous les candidats ont jusqu’à minuit ce soir pour déposer leurs dossiers de candidature, et la décision du Conseil constitutionnel quant à l’éligibilité d’Ousmane Sonko sera scrutée de près dans les jours à venir.
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