Burkina Faso : désormais le Français n’est plus la langue officielle

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Le gouvernement burkinabè, sous la houlette du président Ibrahim Traoré, a annoncé une réforme constitutionnelle audacieuse lors du Conseil des Ministres du mercredi 6 décembre 2023. Le projet de loi adopté vise à consacrer les langues nationales comme langues officielles, reléguant le français au statut de langue de travail.

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Depuis son accession au pouvoir en septembre 2022, le Capitaine Ibrahim Traoré s’engage dans des réformes significatives, marquant une rupture avec les relations traditionnelles de la France-Afrique. Outre la remise en question des accords militaires et économiques avec l’ancienne métropole, le gouvernement de Traoré s’attaque également aux liens socioculturels.

Après l’adoption du “faso dan fani” comme nouvelle tenue scolaire, remplaçant le kaki hérité de l’ère coloniale, le Burkina Faso franchit une nouvelle étape avec la révision constitutionnelle. Un des aspects clés de ce nouveau texte est l’établissement des langues nationales en tant que “langue officielle”, reléguant le français au statut de “langue de travail”.

Cette mesure s’inscrit dans la volonté du Burkina Faso, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Mali et le Niger, de renforcer son indépendance et son autonomie politique, économique et culturelle. Cette décision audacieuse suit la tendance des autres membres de l’AES, avec le Mali ayant déjà déclassé le français en langue de travail, et le Burkina Faso emboîtant maintenant le pas.

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Le retrait récent du Burkina Faso et du Niger du G5 Sahel, en suivant l’exemple du Mali, ainsi que la dénonciation des conventions fiscales avec la France, soulignent l’engagement ferme de ces nations à tracer leur propre voie sur la scène internationale. Le Niger pourrait bien être le prochain à adopter des mesures similaires, consolidant ainsi la détermination commune de ces États à affirmer leur souveraineté.

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