Le gouvernement ivoirien a déclaré jeudi que l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, actuellement en exil en Europe et récemment accueilli au Niger, peut rentrer en Côte d’Ivoire. Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a affirmé que le pays est ouvert, laissant à la justice le soin de décider de l’application des peines qui pèsent sur Soro.
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“Guillaume Soro peut rentrer quand il veut, effectivement, le pays est ouvert”, a déclaré Amadou Coulibaly à l’issue d’un Conseil des ministres. Il a ajouté que l’administration judiciaire de la Côte d’Ivoire serait chargée de traiter l’application des peines prononcées contre Soro, soulignant que c’est à elle de décider quand exécuter une décision qu’elle a elle-même librement prise.
Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne, était en exil en Europe depuis plusieurs années. Récemment, il a été accueilli au Niger par les nouvelles autorités militaires qui ont pris le pouvoir après le renversement du régime de Mohamed Bazoum. Le gouvernement ivoirien a souligné que le retour de ceux qui s’étaient auto-exilés était encouragé par le président Alassane Ouattara, qui a mis en place des moyens pour faciliter leur retour.
Il convient de rappeler que Guillaume Soro fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. En 2020, il a été condamné par contumace à 20 ans de prison pour “recel de détournement de deniers publics” en Côte d’Ivoire, suivi d’une condamnation à perpétuité un an plus tard pour “atteinte à la sûreté de l’État”. Depuis son arrivée au Niger, Soro a rencontré le président de la transition, le général Abdourahamane Tiani, ainsi que le capitaine Ibrahime Traoré, tous deux des militaires dirigeant respectivement le Niger et le Burkina Faso.
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