Plaidoiries dans le procès Madjoulba : La défense conteste l’absence d’éléments matériels

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Le procès de l’assassinat du Colonel Madjoulba se poursuit au Palais de Justice, et aujourd’hui, la défense a enfin eu l’occasion de présenter ses plaidoiries. Cinq avocats, dont ceux du chauffeur Songuine, de la secrétaire Akouna, du Colonel Ali, du Commandant Bouwe, et du Commandant Atekpe ainsi que du Colonel Agbonkou, ont exposé leurs arguments.

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Contestation de l’absence d’éléments matériels

Dans l’ensemble des plaidoiries, un thème commun est apparu : la réquisition du ministère public repose sur des suppositions et des déductions, sans éléments matériels solides pour condamner leurs clients. L’avocate du Colonel Ali a souligné que, malgré une longue enquête, l’identité du meurtrier du Colonel Madjoulba n’a pas été établie.

L’enquête menée à charge

Plusieurs avocats ont soutenu que l’enquête a été menée à charge contre certaines personnes. L’avocate du Colonel Ali a exprimé son insatisfaction quant à l’absence de réponse à la question de l’identité du meurtrier. Pour elle, des personnes étrangères aux événements ont été inculpées.

L’absence d’éléments constitutifs d’une infraction criminelle

L’avocat du chauffeur Songuine a également contesté l’absence d’éléments constitutifs d’une infraction criminelle. Il a souligné l’importance de la réunion de trois éléments pour condamner quelqu’un en matière pénale : l’élément légal, l’élément matériel et l’élément intentionnel. Selon lui, le ministère public n’a pas démontré ces éléments dans le cas de son client.

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Victime de proximité professionnelle

L’avocat du Commandant Bouwe a plaidé que son client était victime de sa proximité, bien que professionnelle, avec le Général Kadangha. Il a affirmé que le délit d’entrave au bon fonctionnement de la justice n’était pas fondé.

Les ordres exécutés par les accusés

L’avocat du Commandant Atekpe et du Lieutenant-Colonel Agbonkou a déclaré que ses clients avaient simplement exécuté des ordres. Il a critiqué le fait que les accusés semblaient avoir été choisis avant même que le procureur n’ait fait sa réquisition, donnant l’impression d’une mise en scène.

Appel à des décisions justes

Tous les avocats ont appelé à des décisions justes, prônant l’acquittement de leurs clients. Le procès reprendra ce mardi avec les plaidoiries des avocats du Général Kadangha. Reste à savoir quel impact auront les plaidoiries de la défense sur le verdict final.

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